par Béatrice, envoyée spéciale de la rédaction
Zoom exp’eau ? Le week-end dernier, pour la première fois en France, une exposition de photos sous-marine avait lieu sous l’eau. Ce n’est qu’après m’être inscrite que j’ai réalisé que si je voulais la voir, j’allais avoir à affronter une de mes plus grandes appréhensions : un baptême de plongée était indispensable pour assister pleinement à l’événement.
Armée de mon seul reflex (Nikon), je n’aurais pu que rester au bord de la fosse. Je me suis donc procuré un compact étanche : plus d’excuse pour ne pas franchir le pas !
L’ambiance était à la fois sympathique et fébrile.
Les derniers réglages étaient en cours et concernaient principalement l’éclairage. L’eau a beau être limpide, il est nécessaire d’y apporter le plus grand soin car la lumière diminue très vite avec la profondeur.
Les auteurs du livre La photo sous-marine étaient présents. Les photos exposées étaient des agrandissements des meilleures photos du livre. Les Editions Pearson faisaient partie des partenaires de cet événement.
Pascal Baril, photographe professionnel et directeur de l’agence de presse PLANETE BLEUE IMAGES
Phil Simha, vice-président de SUNFISH productions
Inaugurée le 13 décembre 2009, la fosse est entièrement réalisée en inox. C’est une première en France. Ce matériau a de multiples avantages : pas de formation d’algues, entretien plus aisé et plus économique, durée de vie supérieure à celle du carrelage. Elle fait 12 mètres de profondeur et 9,5 mètres de diamètre. Le fond est mobile, la profondeur de la cuve peut donc être modifiée. Pour l’exposition, elle était de 8 mètres. La société Equalia est chargée de la gestion du complexe sportif.
Ce dont on ne se rend pas compte en arrivant, c’est qu’il n’y a absolument aucune odeur de chlore, ce qui est très appréciable. Ceci est dû au traitement de l’eau.
Je me suis rapidement mise à faire des photos, au cas où je ne réchapperais pas au baptême …
Du bord de la piscine, drôle d’impression que celle d’immerger un compact et de déclencher. Seul le JPG m’était permis, et le traitement s’est avéré fastidieux en comparaison de celui d’un bon vieux RAW. Si je devais m’équiper pour la plongée, je choisirais la solution d’un APN, bridge ou hybride, muni d’un grand angle, avec une grande ouverture, et d’un caisson étanche.
Le matériel photo pour la plongée est très impressionnant quand il s’agit de reflex. Heureusement, il est moins lourd dans l’eau que sur terre. Pascal travaillait avec un D300s dans son caisson, accompagné de ses flashs. J’ai été bluffée par la qualité de la vidéo que ce boîtier produisait, avec un pro aux commandes, bien sûr. Phil avait un Canon et un objectif de 18mm. Inutile de dire que je me sentais toute petite avec mon compact et mon manque d’expérience.
Romain Colas, maire de Boussy-Saint-Antoine, était présent et en totale adéquation avec l’exposition. Il faisait partie des habitués de la plongée.
Vint enfin le moment tellement attendu : admirer les photos. Personne ne nous avait prévenus qu’il y avait un grand requin blanc dans la fosse. Même pas peur !
Cette découverte, en parallèle des superbes photos et de la plongée, restera longtemps dans ma mémoire.
Le fait d’être en milieu aquatique donne l’impression de croiser les poissons et rend les photos encore plus vivantes. Elles font partie intégrante du milieu, et ne sont plus vues de façon passive, elles retournent à leur source.
Pour cette inoubliable expérience, je tiens à remercier Pascal et Phil pour leur disponibilité, Bastien de Marcillac d’Equalia, Serge, et les Editions PEARSON.
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