Lorsqu’il s’agit de choisir entre un viseur électronique et un viseur optique, beaucoup de photographes se posent la question : quelle est la réelle différence et laquelle de ces technologies est la plus utile ?
Laissez-moi vous dire tout de suite que l’innovation la plus révolutionnaire en photographie n’est peut-être pas celle que vous imaginez. Vous pensez que l’autofocus assisté par l’IA, capable de suivre le moindre mouvement d’une libellule en vol, est la véritable avancée ? Ce n’est pas le cas pour la majorité d’entre nous.
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Pourquoi le viseur électronique change la donne
Le véritable tournant, selon moi, réside dans le viseur électronique. Ce petit écran numérique qui remplace le traditionnel viseur optique offre une transformation radicale de notre façon de photographier.
Contrairement au viseur optique qui vous montre la scène telle qu’elle est, le viseur électronique vous montre la photo telle qu’elle sera, avant même de déclencher. Vous voyez immédiatement l’impact de vos réglages sur l’exposition, les contrastes et la balance des blancs.
Ce contrôle en temps réel est une avancée majeure, car il réduit les essais et les erreurs, et vous permet d’obtenir le résultat voulu plus rapidement.
Viseur optique : un classique qui demande de l’anticipation
Le viseur optique d’un reflex, quant à lui, demande une anticipation plus poussée. Vous devez imaginer le résultat final et espérer que vos réglages sont corrects. Si ce n’est pas le cas, vous vous retrouvez à corriger en post-production ou à refaire la photo.
C’est un processus qui fonctionne, mais qui peut être lent et parfois frustrant, surtout dans des situations où le temps est compté. Cependant, cela n’enlève rien à la qualité des images obtenues, à condition de maîtriser parfaitement les principes de l’exposition.
Efficacité et simplicité avec le viseur électronique
Le viseur électronique ne rend pas nécessairement le photographe meilleur, mais il le rend plus efficace. Pouvoir voir l’image finale avant de déclencher permet de gagner du temps et de minimiser les erreurs.
Cela simplifie la prise de vue, surtout dans des environnements où les conditions de lumière changent rapidement ou lorsque vous devez réagir rapidement. Cette efficacité est un atout indéniable, mais cela ne signifie pas que les reflex sont dépassés.
Reflex vs hybride : la bataille n’est pas terminée
Je n’ai jamais dit qu’il fallait vous débarrasser de votre reflex. Les appareils dotés de viseurs optiques ont fait leurs preuves pendant des décennies et continuent de produire des images superbes.
Mais pour en tirer le meilleur parti, il faut comprendre les subtilités de l’exposition créative. Cela va bien au-delà du simple trio vitesse-ouverture-ISO. Il s’agit de savoir comment déjouer les pièges de la lumière, comment ajuster l’exposition pour refléter fidèlement votre vision, et comment utiliser la mesure en mode expert pour capturer les détails essentiels.
La vision du photographe au cœur de la technologie
Qu’il s’agisse de viseurs électroniques ou optiques, la technologie doit toujours servir votre vision. La clé reste dans ce que vous souhaitez montrer, dans la manière dont vous guidez le regard du spectateur vers le sujet principal de votre photo.
Une bonne exposition met en valeur votre sujet, que vous utilisiez un reflex ou un hybride. C’est là que réside le véritable pouvoir de l’image.
Redécouvrir votre boîtier, quel qu’il soit
Si vous êtes encore fidèle à votre reflex, ne vous précipitez pas pour passer à l’hybride « parce que c’est le nouveau standard ». Prenez d’abord le temps de redécouvrir ce que signifie vraiment l’exposition. Plongez dans les réglages de votre appareil, qu’il soit doté d’un viseur optique ou électronique, et comprenez ses capacités et ses limites.
Cette démarche vous permettra de tirer le meilleur parti de votre équipement actuel, tout en vous préparant à une transition vers l’hybride, les reflex finissant par disparaître un jour.
Technologie et créativité : un duo indissociable
En fin de compte, le débat viseur électronique vs viseur optique doit nous rappeler que la technologie, si elle peut faciliter la prise de vue, ne remplacera jamais l’essence de la photographie : votre vision, votre sensibilité.
Avant de succomber aux sirènes du dernier gadget, n’oubliez jamais que c’est l’image qui compte, pas l’appareil. C’est vous, en tant que photographe, qui faites la différence, quel que soit le matériel utilisé. La photographie reste avant tout une affaire de vision, et la technologie doit être là pour la soutenir, pas pour la diriger.
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Personnellement j’ai plusieurs opinions sur les hybrides bien que je n’en possède pas et ne veux surtout pas en avoir. Explications :
1• mon activité principale en photo est le post traitement. Je « construis » mes images mentalement avant la la prise de vue.
2• l’anticipation du résultat de la prise de vue dans le viseur d’un hybride ne m’apporterait absolument rien puisque le plus gros de mon travail se fait à posteriori
3• la « philosophie » de l’hybride est l’assistance, toujours l’assistance, qui détruit selon moi la vision à plus ou moins long terme. Bref c’est du prédigéré !
4• la taille ridiculement petite des hybrides : je préfère un matériel « conséquent ». Et je ne parle pas de leur forme 🤮
5• le prix : c’est l’arnaque commerciale la plus aboutie. Vendus aussi cher sinon plus qu’un reflex les hybrides ne sont que des circuits électroniques mis à jour par firmwares. Aucune pièce en mouvement…ils devraient donc être moins cher car aucune mécanique et optique de précision en interne. Ce n’est pas le cas. Super arnaque non ?
6• le « look ». Franchement c’est moche. Alors je sais bien qu’on n’achète pas un appareil photo pour son look, mais là franchement c’est moche. Et encore plus moche quand ils se veulent imiter le look reflex.
7•
Parfaitement en accord avec les points 1 et 2.
Comme je construis essentiellement mes photos en post traitement et que c’est avant tout avec le regard que l’idée d’une photo prend sa source je me soucie désormais assez peu du cadrage en numérique. C’est le point de vue et le moment adéquats qui sont importants, la technique de l’exposition suivra après quelques apprentissages. D’autant plus qu’un capteur « confortable » en pixels et un logiciel de traitement performant autorise toutes sortes d’options.
J’ai longtemps soigné mes cadrages en argentique (diapos couleur) ainsi que les paramètres d’exposition pour maintenant profiter sans complexes de la technologie actuelle. Il faut se dire qu’on n’accroche pas aux cimaises l’image d’un viseur mais bien celle produite par un photographe. Les débats sur la qualité des viseurs (optiques vs électroniques) me laissent de marbre : si on préfère un dépoli inversé à un cadre sportif, il n’y a pas de problème !
Pour moi, l’avancée est surtout sur l’autofocus à mesure directe sur le capteur.
Fini les micro-réglages du boitier avec chaque objectif.
Désormais, quand c’est flou, cela vient plus du photographe qui doit se remettre en question, revoir sa technique de mise au point, ses réglages, sa compréhension du boitier…
Bonjour
Personnellement je n’ai jamais eu à faire de réglages (fussent ils micros) sur mes objectif et sauf erreur de ma part (vitesse lente, bougée extrême lors dune situation en équilibre ou autre situation un peu « perceuse ») je n’ai jamais eu à me plaindre d’un problème d’autofocus sur mes reflex (argentiques et numériques) dans MA pratique photographique qui est, il est vrai, plus « conceptuelle ».
Ceci dit en macro et sans pied ….c’est parfois un peu sportif 😉