Capteur sensible et stabilisation de plus en plus efficace ne règlent pas tous les problèmes de prises de vue. Vous pouvez être amené à utiliser un trépied pour faire ce que votre boîtier seul ne sait faire : pose longue, photo de nuit, tournage vidéo, support de longs et lourds téléobjectifs. J’ai eu l’occasion de faire le test du trépied Leofoto Poseidon LP-324C avec la rotule LH-40, voici ce que je pense de ce modèle carbone modulable.
Ce trépied Leofoto chez Miss Numerique
Article réalisé en partenariat avec Leofoto
Test trépied Leofoto Poseidon LP-324C avec rotule LH-40 : présentation
Je vous en parlais dans un précédent test de trépied, la marque Leofoto est née en 2014, elle est basée à Guangdong en Chine. Elle propose une gamme bien fournie de trépieds, monopodes et rotules pour les photographes et vidéastes.
S’il est encore courant de trouver des accessoires photos de piètre qualité en provenance de Chine, ce n’est pas le cas chez Leofoto. La stratégie de la marque est de se positionner à la hauteur de ses concurrents directs, les bien connus Manfrotto ou Gitzo pour ne citer qu’eux.
Force est de constater dès la réception du trépied Leofoto Poseidon LP-324C équipé de sa rotule LH-40 que Leofoto a mis les petits plats dans les grands. Le tarif de l’ensemble reflète d’ailleurs la qualité perçue, j’y reviendrai.
le trépied Leofoto Poseidon LP-324C avec sa rotule LH-40
Si j’ai choisi ce modèle de trépied, c’est parce que je souhaitais évaluer l’intérêt d’un trépied de grande taille alors que mon Manfrotto MKB à usage urbain s’avère limité en hauteur, ce qui n’est pas sans me poser des problèmes en tournage vidéo. J’ai aussi un (bon vieux) Manfrotto 190 en acier, son poids est rédhibitoire, je ne le sors pas du bureau.
J’ai choisi de tester le modèle Leofoto Poseidon LP-324C avec rotule LH-40 car il répond à mes critères : une hauteur variable pouvant atteindre 170 cm et des jambes en carbone pour un poids total (mesuré) avec rotule, sac et accessoires de 2,7 kg.
Le trépied Leofoto Poseidon LP-324C
le trépied Leofoto Poseidon LP-324C en position intermédiaire, avec sa rotule LH-40
Le trépied Leofoto Poseidon LP-324C se voit de loin avec ses trois jambes bleues en carbone et une construction aluminium pour le reste :
- une hauteur maximale de 1,40 m (une colonne centrale optionnelle permet d’atteindre 1,70 m),
- trois hauteurs intermédiaires (1,14 m, 86 cm et 55 cm),
- une hauteur minimale de 17 cm,
- il supporte 15 kg (la rotule seule supporte 20 kg),
- il est livré avec deux jeux d'embouts, en caoutchouc (sols stables) et pointus en aluminium (sols meubles),
- il mesure 48 cm une fois plié.
détail de la rotule Leofoto LH-40 et de la platine de support du boîtier
Notez que bien que je n’ai pas eu l’occasion de faire ce test du trépied Leofoto Poseidon LP-324C par grand froid, le carbone s’avère plus agréable à porter et manipuler que l’acier ou l’aluminium. A l’inverse du modèle testé précédemment qui n’était pas en carbone, pas besoin ici d’une bague en caoutchouc pour vous protéger du froid et faciliter la prise en main, le carbone l’évite.
la bague Twist-Lock de verrouillage des jambes
Le système de déploiement des trois jambes met en œuvre des bagues Leofoto Twist-Lock revêtues de caoutchouc, ce qui facilite la prise en main. C’est rapide et efficace. Certains modèles concurrents utilisent un système de verrouillage par levier (rapide) ou des vis papillon (très lentes à régler). Avec le Leofoto Poseidon LP-324C, vous tournez la bague, vous tirez sur le tronçon de jambe, vous tournez à nouveau pour verrouiller et vous passez aux deux autres jambes.
Il ne vous reste plus qu’à choisir combien de jambes vous voulez déplier, vous pouvez disposer des 4 hauteurs différentes, voire de toutes les positions intermédiaires.
Les jambes du trépied Leofoto Poseidon LP-324C peuvent être déployées selon 4 hauteurs maximales différentes
jusqu’à 1,4 m pour la position la plus haute sans colonne centrale, 1,7 m avec colonne
le trépied Leofoto Poseidon LP-324C en position macro
Le mécanisme de blocage des jambes consiste en un levier que vous devez tirer pour l’écarter de la jambe, celle-ci peut alors pivoter pour prendre sa position. Ce principe vous donne trois angles d’inclinaison dont une position extrême qui permet d’être au plus proche du sol pour la macro (ou sur une table ou un véhicule pour la vidéo).
La colonne centrale est équipée d’un pas de vis inférieur, vous pouvez y fixer le mousqueton livré pour pendre un accessoire ou un poids facilitant la stabilité par grand vent. Ce système à vis facilite l’échange de pièces si toutefois vous perdez ou cassez le mousqueton.
La rotule Leofoto LH-40
J’ai reçu un kit comprenant le trépied et la rotule Leofoto LH-40. Celle-ci autorise toutes les positions du boîtier, dont la position portrait. Elle est dotée d’une couronne portant les indications d’angles si vous voulez faire des vues panoramiques par exemple. Ces indications sont fixes tandis que la rotule peut tourner, à vous de caler la bonne valeur.
Le principe de réglage de la rotule est le suivant :
- la plus grosse molette (à gauche sur la photo ci-dessous) sert à régler l’orientation de la rotule sur 3 axes,
- la petite molette supérieure à droite sur la photo est le frein qui limite le mouvement de la rotule pour assurer un réglage fin de la position,
- la seconde petite molette inférieure verrouille ou libère la rotation de la base de la rotule, pour le panoramique en photo par exemple ou les plans dynamiques en vidéo,
- la quatrième molette visible en haut sur la photo est celle qui verrouille la position de la paque de support du boîtier.
le mécanisme à trois molette et frein intégré
sous l’inscription « 240 », le pas de vis easy-link sert à fixer un bras complémentaire à accessoires (torche, smartphone, …)
La plaque de support du boîtier est au standard Arca-Swiss, elle se retire en écartant les mâchoires et se fixe au boîtier à l’aide d’une vis au pas standard. Les deux bandes crantées facilitent le positionnement du boîtier et sa stabilité. Le plateau est gradué pour vous aider à caler avec précision l’ensemble, y compris de façon répétitive si vous êtes amené à retirer le plateau et le boîtier. Notez qu’une fois en position, le plateau est bloqué aux deux extrémités, le risque de chute est inexistant (sauf si vous faites tomber le trépied, mais c’est une autre histoire).
Un petit niveau à bulle intégré s’avère pratique pour assurer le positionnement de l’ensemble. Je le trouve toutefois trop proche de la platine, la lecture de l’indication s’avère difficile une fois le boîtier monté, pensez à faire le niveau avant.
test trépied Leofoto Poseidon LP-324C : la platine de fixation
Mon avis sur le trépied Leofoto Poseidon LP-324C avec rotule LH-40
Présentation et conception
Je dois reconnaître que Leofoto a bien fait les choses, et ça commence par le sac de transport. Alors que je reprochais une fabrication trop légère pour le précédent modèle, celui-ci est épais, avec des accroches de fermeture solides, de vraies coutures et une fermeture robuste. Il devrait s’avérer durable. La sangle d’épaule fait partie du lot, de même qu’une poche intérieure pour ranger les accessoires.
Les 63 cm de longueur sont aisément logeables dans un coffre de voiture, le sac pourra de même être fixé à un sac à dos photo si vous êtes adepte des longues randonnées nature. La rotule reste en place une fois le trépied plié sans nécessiter une manipulation particulière comme c’est le cas avec certains modèles concurrents, pratique.
le trépied plié dans son sac, la rotule reste en place
le kit d’outils fournis dont différentes clés
test trépied Leofoto : les embouts à pointes métalliques
Leofoto livre deux jeux d'embouts qui vous permettront d’appréhender les différents types de terrains : des embouts caoutchouc pour les sols stables et des embouts à pointe métal pour les sols meubles. Ces embouts se vissent sur la base de chaque jambe, se changent vite et sont remplaçables en cas de perte (un système de sécurisation par lacet passant dans l'embout reste possible).
Un joint torique évite l’entrée de poussières et d’eau, c’est d’autant plus pertinent que le trépied est water-proof, vous pouvez le poser dans l’eau sans risque. Le cas échéant, vous ferez sécher les différentes pièces en les démontant. Les embouts se dévissent, la jambe inférieure aussi.
A l’usage
Avec un poids contenu, le trépied Leofoto Poseidon LP-324C et sa rotule LH-40 sont pratiques à utiliser et à mettre en œuvre. Réglage rapide, bonne stabilité, positionnement précis de la rotule, fixation possible d’accessoires, la polyvalence est grande.
J’ai utilisé le trépied avec un reflex Nikon plein format équipé d’un zoom AF-S Nikkor 24-70 mm f/2.8 sans jamais ressentir de vibration pénalisante lors du déclenchement, ou de manque de stabilité de l’ensemble.
La position haute est pratique pour viser (viseur ou visée Live View), la position la plus basse autorise toutes les prises de vue en macro. Les positions intermédiaires vous offrent plus de souplesse encore selon le type de sujet et le mode de prise de vue, photo ou vidéo.
trépied Leofoto Poseidon LP-324C : ne craignez pas de porter l’ensemble sans rien démonter
Le diamètre des molettes est suffisant pour pouvoir les tourner sans hésitation, y compris si vous portez des gants en hiver. Le positionnement des trois jambes est rapide, une fois que vous avez compris qu’il suffit de tirer le levier supérieur pour libérer la jambe et la positionner sur l’une des trois butées ou en position de transport.
Je parlais plus haut de qualité perçue et de tarif, nous y voici. Il vous faudra en effet débourser un peu moins de 400 euros pour faire l’acquisition de cet ensemble, ce qui peut vous sembler onéreux pour un trépied. Pour avoir fait le tour des modèles au moment de la publication de ce test, j’ai pu relever un tarif quasi-identique pour le Manfrotto Befree GT limité à 10 kg et 164 cm, une construction bien moins robuste pour le 3 Legged Thing Punks Billy avec rotule AirHed Neo (239 euros) comme le Jusino carbone TK-2835C + rotule FGS-36 (250 euros). Chez Gitzo dont la réputation n’est plus à faire et le tarif non plus, ajoutez plusieurs centaines d’euros.
Si vous envisagez un usage intensif dans un environnement éprouvant pour le matériel, avec des zooms lourds, je ne saurais que vous conseiller de penser à la protection de votre onéreux équipement de prise de vue, si le trépied casse, tout casse.
trépied Leofoto Poseidon LP-324C avec rotule LH-40 : poids plume !
En conclusion de ce test trépied Leofoto Poseidon, le trépied LP-324C avec rotule LH-40 s’avère un excellent compromis entre des modèles légendaires mais hors de prix et des modèles moins onéreux mais à la construction plus légère. La possibilité de pouvoir remplacer les différentes pièces en cas de perte ou dégradation est un plus.
L’utilisation s’avère simple et rapide, la précision des mouvements importante, la stabilité certaine. La marque Leofoto, qui pouvait vous sembler bien jeune il y a quelques années encore, a fait ses preuves depuis. Voici donc un trépied et sa rotule qui pourraient vous rendre bien des services.
En savoir plus sur les trépieds Leofoto sur le site du distributeur.
Les trépieds Leofoto sont disponibles chez la plupart des revendeurs spécialisés.
Ce trépied Leofoto chez Miss Numerique
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Bonjour
Je ne sais pas sur votre modèle mais sur l’actuel les pointes sont en titane. Elles résistent donc mieux que celles du ls-324c à la corrosion et notamment celle provoquée par l’eau de mer.
Bonjour Jean-Christophe,
Merci pour ce dossier très complet qui m’a convaincu. J’ai acheté le kit chez Miss Numérique (en noir) et je suis très satisfait du produit. Encore peu utilisé mais la qualité perçue et les premières manipulations (avec un D90) sont très positives.
Amicalement.
Stéphan Kohler
Bonjour,
Vous avez essayé le tépied Leophoto Poséidon LP 324c + lH 40 (bleu) plus de 400€ or l’onglet « chez Miss Numérique » renvoi sur le modèle EF 324 c + LH 40 (noir) à 399,90 €
Quelle est la différence je m’y perds un peu.
Cordialement
Pierre Noulibos