Pour ce test Nikon Z 35 mm f/1,8 S, nous allons nous intéresser à la première des deux focales fixes de la gamme Nikon Z actuelle. Tout nouveau système avec une nouvelle monture a ses nouveaux boîtiers, accompagné de ses nouveaux objectifs.
Côté zoom, c’est le Nikon Z 24-70 mm f/4 s qui a eu la lourde tâche de s’imposer comme le transtandard de base. Mission dont il s’acquitte avec brio.
Côté focales fixes pour l’accompagner, Nikon a fait le choix d’en proposer deux (si l’on laisse volontairement de côté le très exclusif et exotique Noct-Nikkor Z 58 mm f/0,95 S) : un 35 mm f/1,8 et un 50 mm f/1,8.
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Deux focales fixes « à tout faire » très proches dans l’esprit, aux ouvertures suffisamment généreuses pour jouer avec la profondeur de champ et s’affranchir du flash, mais pas trop non plus pour ne pas alourdir la facture ni le sac photo.
Test Nikon Z 35 mm f/1,8 S : présentation et contexte
Le Nikon Z 35 mm f/1,8 S est appelé à devenir un grand classique, aussi bien de par sa focale, particulièrement adaptée à la photographie de rue, que par son ouverture, un peu plus prestigieuse qu’un « simple » f/2, un peu moins élitiste qu’un f/1,4 « professionnel ».
Forcément, il ne sera pas sans vous rappeler le Nikon AF-S 35 mm f/1,8 G ED, au moins dans l’esprit. Parce que dans la pratique, le 35 mm f/1,8 pour hybride n’a pas grand chose en commun avec son homologue pour reflex, à commencer par le prix.
Alors que celui en monture F (reflex) est officiellement affiché à 549 euros (vous le trouverez aisément sous les 500 euros), son cousin en monture Z (hybride) commence sa carrière commerciale à 949 euros prix catalogue (849 euros couramment constatés).
Voilà qui pique un peu pour un objectif censé être « standard », dans tous les sens du terme. Du coup une seule question se pose : est-ce justifié ?
test Nikon Z 35 mm f/1.8 S : ISO 125 – 1/6.400 ème – f/1.8
À qui se destine ce Nikon Z 35 mm f/1,8 S ?
Au moment d’écrire ces lignes, il n’existe que deux focales fixes en monture Nikon Z (chez Nikon) : le 35 mm f/1,8 et le 50 mm f/1,8. Du coup, ce 35 mm f/1,8 se destine à celles et ceux qui désirent une focale fixe lumineuse mais qui trouveraient le 50 mm un peu trop long pour lui préférer l’angle de champ plus large d’un 35 mm, plus polyvalent en photographie de rue par exemple, mais moins adapté pour du portrait.
Dit comme ça, ça ressemble un peu à avoir le choix entre le parfum vanille et le parfum chocolat pour sa glace, et à opter pour la vanille parce qu’on n’aime pas le chocolat (ou vice versa). C’est trivial, mais le temps que Nikon enrichisse son offre optique en focales fixes, il faudra s’en contenter.
Projetons-nous dans le futur. Dès cette année 2019, un 28 mm f/1,8 et un 85 mm f/1,8 viendront compléter l’offre focale fixe, auxquels s’ajouteront en 2020 un 24 mm f/1,8 (notez au passage la cohérence du f/1,8) et un 50 mm f/1,2 (voir le plan produit Nikon Z actualisé). Si vous lisez ce test à ce moment là, alors le choix d’un 35 mm devra se faire selon d’autres critères que la simple sélection par défaut.
test Nikon Z 35 mm f/1.8 S : ISO 125 – 1/80 ème – f/1.8
Question : pourquoi choisir un 35 mm ? Réponses possibles :
- parce que vous n’aimez pas le 50 mm mais que vous désirez quand-même avoir une focale standard « à tout faire »,
- parce que dans la trinité « grand angle + focale standard + optique à portrait » le 35 mm s’intercale bien entre le 21 mm et le 75 mm (en l’occurrence le 21 mm et le 85 mm),
- parce que son angle de champ légèrement plus large que le 50 mm permet de cadrer un peu plus large à la prise de vue et recadrer en post-traitement si besoin. Et ce avec une marge de sécurité d’autant plus confortable si vous possédez un Nikon Z 7 et ses 45,7 Mpx.
Bon, pour le coup, ce test a été réalisé sur un Nikon Z 6, mais 24 Mpx sont déjà bien suffisants pour supporter quelques recadrages et redressements d’horizontales.
Qualité de construction
Le Nikon Z 35 mm f/1,8 S bénéficie exactement de la même qualité de construction que les Nikon Z 24-70 mm f/4 S et Nikon Z 50 mm f/1,8 S. Tout le monde étant logé à la même enseigne, pas de jaloux. Hop !
Bien sûr, comme il s’agit d’une focale fixe, vous perdez la bague de zoom et le verrouillage de la focale (logique) mais, à la place, vous avez droit à une bague de mise au point géante, joliment cannelée, bien fluide… et sans butée. Ce qui bénéficie au pilotage électronique mais nuit clairement au plaisir tactile.
Le fût est noir mat, la bague en caoutchouc, l’ensemble bénéficie de joints d’étanchéité évitant les infiltrations d’eau et de poussières à l’intérieur de l’objectif et même au niveau de la monture. Bien vu !
À la fois sérieux et sobre, le Nikon Z 35 mm f/1,8 S a ce qu’il faut de robustesse pour inspirer confiance et ce qu’il faut de lacunes pour prêter le flanc à la critique. Ainsi, vous pourrez lui reprocher son absence de graduation de distance, son absence de bague d’ouverture, son absence de stabilisation…
Toutefois, ne vous laissez pas tromper par son apparente sobriété extérieure et ses fausses similitudes avec l’AF-S Nikkor 35 mm f/1,8 G ED. Avec sa formule optique à 11 lentilles (dont deux en verre ED et trois asphériques) réparties en 9 groupes, le recours aux traitements nanocristal et fluor, le tout accompagné d’un diaphragme électromagnétique circulaire à 9 lamelles, le Nikon Z 35 mm f/1,8 S est bien plus moderne dans sa conception que son alter-ego reflex, et même plus ambitieux que l’AF-S Nikkor 35 mm f/1,4 G !
test Nikon Z 35 mm f/1.8 S : ISO 100 – 1/2.500 ème – f/1.8
Notez, au passage, que la mise au point minimale est à 25 cm, ce qui permet de jolies prises de vues rapprochées avec une très courte profondeur de champ.
Prise en main et autofocus
Avec 73 mm de diamètre et 86 mm de longueur (hors pare-soleil) le Nikon Z 35 mm f/1,8 S est vraiment encombrant pour ce type de focale et cette ouverture. Heureusement, avec seulement 370 grammes, il ne pèsera pas trop lourd dans votre sac photo et ne fera pas piquer votre boîtier du nez une fois monté dessus.
Ses dimensions généreuses lui permettent une prise en main aisée, qui conviendra à tous les gabarits et à part jouer avec la bague de mise au point et le commutateur AF/MF, la main gauche n’aura pas grand chose à faire.
De son côté, la motorisation autofocus est aussi précise que silencieuse. Nikon connaît bien et maîtrise sa partition, rien à signaler de ce côté là. C’est un bon signe. Nous pouvons donc continuer l’esprit tranquille.
Stabilisation
Les hybrides Nikon Z disposant de capteurs stabilisés mécaniquement, Nikon n’a pas jugé utile d’en pourvoir ses objectifs en monture Z (logique). Le Nikon Z 35 mm f/1,8 S ne fait pas exception. Ceci dit, grâce à son ouverture et sa focale encore suffisamment courte combinée aux excellentes aptitudes en haute sensibilité des Z 6 et Z 7, vous pouvez photographier l’esprit tranquille dans de mauvaises conditions lumineuses sans trop vous soucier du flou de bouger.
test Nikon Z 35 mm f/1.8 S : ISO 1.600 – 1/500 ème – f/1.8
Performances optiques : vignettage
Tout comme le Nikon Z 24-70 mm f/4 S, le Nikon Z 35 mm f/1,8 S vignette facilement à ses plus grandes ouvertures (de f/1,8 à f/2,8). Nikon a donc clairement fait le choix d’exploiter la vitesse de communication de sa monture Z pour laisser au boîtier le soin de corriger électroniquement les défauts de ses objectifs.
Pourquoi pas. Toujours est-il que si vous êtes allergique au vignettage, ne décochez pas l’option de correction automatique (activée par défaut), ce d’autant plus si vous photographiez essentiellement en JPEG.
test Nikon Z 35 mm f/1.8 S : ISO 125 – 1/5.000 ème – f/1.8
Performances optiques : déformation et distorsion
La focale de 35 mm n’est pas vraiment sujette à la déformation ni à la distorsion. Avec son armada de lentilles asphériques et sa formule optique complexe, le Nikon Z 35 mm f/1,8 S s’en sort haut la main à ce petit jeu. D’autant plus que, de toutes manières, il n’est pas possible de désactiver la correction automatique de la déformation dans le boîtier…
test Nikon Z 35 mm f/1.8 S : ISO 100 – 1/1.000 ème – f/2
Performances optiques : piqué, homogénéité et flare
Qu’est-ce qui distingue une focale fixe lumineuse d’une très bonne focale fixe lumineuse ? Son aptitude (ou non) à déployer son plein potentiel dès la plus grande ouverture. Du coup, à quelle catégorie appartient donc ce Nikon Z 35 mm f/1,8 S ? Son f/1,8 est-il juste là pour sauver la mise lorsque la lumière manque, ou peut-on réellement l’exploiter en toutes circonstances, sans arrières pensées ?
Bonne nouvelle, ce 35 mm f/1,8 appartient à la deuxième catégorie, celle des focales fixes lumineuses qui ne le sont pas juste pour la frime. Pour autant, il n’est pas exempt de défaut.
test Nikon Z 35 mm f/1.8 S : ISO 10.000 – 1/80 ème – f/1.8
Si le piqué au centre est très satisfaisant dès f/1,8, pour devenir très bon à f/2,8, il faudra fermer jusqu’à f/8 pour que l’objectif fasse preuve d’une presque parfaite homogénéité, avec des coins au même niveau que le centre.
Bon, ça, c’est histoire de chipoter et de couper les cheveux en quatre. Une fois de plus, dans la vraie vie, à moins que vous ne photographiez que des objets plats parfaitement de face (ce qui est le cas si vous êtes un spécialiste de la reprographie ou de la photographie d’œuvres d’art), ce léger manque d’homogénéité du Nikon Z 35 mm f/1,8 S n’aura rien de gênant.
Un petit mot du flare : il n’y en a tout simplement pas, à moins de vraiment vouloir le faire exprès. Mais dans l’écrasante majorité des cas, il faut bien reconnaître que le traitement nanocristal fait des miracles et que le Nikon Z 35 mm f/1,8 S est capable de se sortir de situations de fort contraste, lumière de face, avec une facilité déconcertante.
Performances optiques : rendu des couleurs et aberrations chromatiques
Afin d'emmener une parfaite cohérence dans la gamme, le Nikon Z 35 mm f/1,8 S joue exactement la même partition que le Nikon Z 24-70 mm f/4 S en termes de rendu des couleurs : c’est neutre, c’est propre, rien ne dépasse.
Il en va de même pour les aberrations chromatiques : muselées, aux abonnés absents. Bref, si vous aimez les objectifs chirurgicaux, vous serez comblé. D’autres le trouveront sans âme ni caractère. Histoire d’attentes esthétiques et de point de vue philosophique…
Rendu optique : profondeur de champ
Avec la conjonction d’un capteur 24 x 36 mm, une ouverture f/1,8, un diaphragme à 9 lamelles, une mise au point minimale à 25 cm et une focale standard, il devrait y avoir moyen d’obtenir de faibles profondeurs de champ et de bien séparer son sujet de son arrière plan, cela même sans avoir à se coller contre lui.
En matière de bokeh, le Nikon Z 35 mm f/1,8 S tient toutes ses promesses : c’es doux, c’est presque velouté, mais, conformément au reste de la signature esthétique, ça reste malgré tout très neutre.
test Nikon Z 35 mm f/1.8 S : ISO 100 – 1/125 ème – f/1.8
Bien sûr, il ne faut pas vous attendre à des effets de profondeur de champ « au quart de poil » puisqu’après tout il ne s’agit « que » d’un 35 mm, mais par rapport au Nikon Z 24-70 mm f/4 S la latitude de jeu est appréciable.
Et, surtout, il faut se rappeler qu’à f/1,8, vous gagnez un peu plus de deux diaphragmes par rapport à f/4, ce qui en terme de vitesse d’obturation peut faire la différence, surtout en pleine nuit !
Le Nikon Z 35 mm f/1,8 S peut vous intéresser si…
- vous désirez compléter votre zoom 24-70 mm f/4 de kit avec une focale fixe lumineuse à tout faire,
- vous êtes un grand amateur de photographie de rue,
- vous appréciez la polyvalence d’un 35 mm, aussi capable en paysage qu’en reportage, avec quelques incursions en portrait,
- vous trouvez le 50 mm un peu trop long et serré,
- vous prévoyez de l’associer avec le futur Nikon Z 20 mm f/1,8 S.
Le Nikon Z 35 mm f/1,8 S va moins vous intéresser si…
- vous recherchez un objectif capable de fournir une très faible profondeur de champ,
- vous aimez les objectifs avec un caractère esthétique affirmé,
- vous possédez déjà le Nikon Z 50 mm f/1,8 S avec lequel il risque de faire doublon.
Test Nikon Z 35 mm f/1,8 S : ma conclusion
Tout système photographique se doit d’avoir un 35 mm et un 50 mm (ou des équivalents), plutôt lumineux, polyvalents, capables de vous accompagner aussi bien en photographie de paysage que de rue, de photographier des fleurs flottant au vent que des enfants courant dans tous les sens. Et, cela tombe bien, Nikon a décidé de lancer son système hybride Z en le dotant d'emblée d’un 35 mm f/1,8 et d’un 50 mm f/1,8.
Mais d’ailleurs, pourquoi donc cette ouverture un peu bâtarde de f/1,8 ? J’y reviendrai. Pour le moment, qu’ai-je pensé de ce Nikon Z 35 mm f/1,8 S ?
Objectivement, il s’agit d’un bon objectif, difficile de le nier. Construit de manière sérieuse, disposant de nombreux joints d’étanchéité même au niveau de la monture, son autofocus est rapide, silencieux, précis, en un mot efficace. Le centre est bien piqué dès la pleine ouverture, et son très léger manque d’homogénéité n’a rien d’alarmant. Il passera d’ailleurs inaperçu dans la plupart des cas.
Point de déformation ni de distorsion, seul le vignettage entre f/1,8 et f/2,8 vient ombrer le tableau – et encore, sa correction automatique par le boîtier le rendra inaperçu. Les couleurs ? Neutres, propres, sans chichi, et même commentaire en ce qui concerne le bokeh.
En résumé : le Nikon Z 35 mm f/1,8 S est une focale standard propre sur elle, très sobre, les ingénieurs de Nikon prouvent qu’ils maîtrisent bien leur sujet et n’ont fait aucun faux pas. Bien !
test Nikon Z 35 mm f/1.8 S : ISO 100 – 1/1.250 ème – f/1.8
Pourtant, pourquoi ce petit accent de déception dans cette conclusion ? C’est que, subjectivement, le Nikon Z 35 mm f/1,8 S laisse comme un goût de pas assez, surtout au regard des 949 euros que Nikon demande pour le faire sien. Sa neutralité esthétique, chirurgicale, a un côté insipide qui, certes, colle à l’air du temps, mais ne permet pas vraiment de le distinguer des autres 35 mm f/1,8.
Il s’agit d’un objectif pragmatique, pas coup de cœur. Surtout, sa très bonne qualité de construction souligne d’autant plus, paradoxalement, sa pauvreté ergonomique : « tout ça pour un gros cylindre de quasiment quinze centimètres (avec le pare-soleil), avec juste une grosse bague en caoutchouc pour rompre la monotonie ? Eh bien, il faut aimer le dépouillement à la japonaise. »
En tant que focale fixe, il aurait été appréciable d’avoir un peu plus à se mettre sous la dent : une échelle de distance, des butées de mise au point, soyons fou, une bague de diaphragme dédiée (et décrantable) ! Un truc qui donne envie de manipuler l’objectif en tant qu’objet photographique que l’on est fier de posséder, et pas juste un side-kick à son boîtier pour lequel, au contraire, l’ergonomie et le plaisir tactile ont été particulièrement travaillés.
test Nikon Z 35 mm f/1.8 S : ISO 10.000 – 1/60 ème – f/1.8
Bref, en se positionnant aussi haut du point de vue du tarif, avec un rendu aussi neutre et une ergonomie aussi dépouillée, le Nikon Z 35 mm f/1,8 S laisse le champ libre aux opticiens tiers pour venir le titiller sur son propre terrain. Soit avec un tarif plus attractif (coucou Sigma), soit avec une stabilisation (coucou Tamron), soit avec un rendu plus marqué (coucou Samyang), soit avec une ergonomie plus garnie, soit avec tout cela en même temps.
En somme, à moins d’être follement amoureux de la focale 35 mm, d’avoir besoin d’une grande ouverture et d’en vouloir un absolument tout de suite, là, maintenant, je vous recommanderais plutôt d’attendre un peu et de voir ce que Nikon et/ou la concurrence proposeront dans le futur sur cette focale.
Cliquez sur la photo ci-dessous pour voir les photos réalisées pour ce test en pleine définition :
Mais aussi … pourquoi f/1.8 ?
Pour boucler cette question, j’avais promis de répondre à la question « pourquoi f/1,8 ? », ce qui sous-entend « pourquoi pas f/1,4 ou f/2 ? ».
La réponse est assez simple, mais mérite néanmoins d’être posée noir sur blanc. D’un point de vue photométrique, passer à f/1,4 plutôt que f/1,8 permettrait certes de gagner 2/3 de diaphragme mais, compte tenu des excellentes aptitudes en haute sensibilité des Nikon Z 6 et Z 7, il est plus pratique de compenser ce manque de luminosité du côté de l’ouverture par des ISO plus élevés.
Toujours d’un point de vue photométrique, il n’y a pas de réel intérêt à préférer un f/1,8 plutôt qu’un f/2, puisqu’il n’y a qu’un tiers de diaphragme d’écart, mais une ouverture en « f/1,quelque-chose », psychologiquement, cela reste plus vendeur.
D’un point de vue pratique, opter pour du f/1,8 permet d’avoir un objectif moins gros et moins lourd qu’un f/1,4 (surtout qu’il est déjà plutôt encombrant), et surtout moins onéreux ! En regardant dans la gamme reflex, le 35 mm f/1,4 est trois fois plus cher que le f/1,8 !
Nikon a donc eu plutôt raison de se concentrer sur une ouverture plus « raisonnable », et de mettre le paquet du côté de la formule optique.
Enfin, d’un point de vue du positionnement dans la gamme, deux choses.
D’abord, un 35 mm f/1,8, cela laisse suffisamment de place pour un éventuel Nikon Z 35 mm f/2,8 S qui, s’il n’est pas prévu par la roadmap actuelle, trouverait aisément preneur pour peu qu’il combine bonnes performances optiques, grande compacité et tarif attractif (pas plus de 380/420 euros). En fait, quelque chose d’aligné sur le Sony Zeiss Sonnar T* FE 35 mm f/2,8 ZA qui existe pour les Sony Alpha 7/9.
Deuxième aspect : de toutes évidences, Nikon a l’ambition de bâtir une ligne de focales fixes cohérentes partageant toutes une même ouverture. F/2 aurait été le choix le plus simple à décliner du 20 mm au 85 mm : f/1,8 envoie le message que Nikon est plus ambitieux que les évidences, qui maîtrise son sujet en termes d’optiques, tout en ayant la sagesse et le pragmatisme nécessaire pour ne pas non plus partir dans les délires du f/1,4 qui imposeraient des objectifs bien trop chers, lourds et difficiles à concevoir – en fait, l’exact opposé de ce que Canon met en place avec sa ligne EOS R. Du coup, c’est carrément bien vu.
Mais cela ne change pas le fait que, très bon soit-il, le Nikon Z 35 mm f/1,8 S manque de panache.
Présentation complète et fiche technique sur le site Nikon
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Merci pour ce test intéressant. Pourtant il est souvent suppose intégrer un Z6 ou Z7. J envisage perso un Z50, amateur de photographie de rue et aussi de portrait. Alors Z35mm f/1.8 S ou Z50mm f/1.8 S ??…. Merci de me conseiller.
Plutôt Z 35 mm pour moi en APS-C, mais aussi 24 mm. Le ratio x1.5 existe aussi sur l’hybride.
très bel article.
je viens de poster une question sur le forum à propos de la mise au point en proxi photo sur z6ii à 30-40cm de distance où la mise au point n’est pas nette même en F/3.2 1/200sec 100iso AF-S single point. Le single point n’arrive pas à accrocher les détails des fleurs,… af-c single point traque beaucoup miuex ainsi que af-s wide-S. je vous assure que je ne tremblais pas 🙂
Cela me semble plums un problème de profondeur de champ et de limite de distance que d’autofocus. Le mode AF-S fonctionne aussi bien que le mode AF-C. Si l’un peut se caler, l’autre aussi.
salut JC, cela est peut-être dû à la faible profondeur de champ de +/- 2cm sur la lavande à 40cm au 35mm F/3.2. cependant le sigma art fait le job. S’il patinait à cause du vent, je comprendrais mais le collimateur single devient vert et beep ! j’ai fait un essai de viser un large montant blanc entre deux fenêtres et il beep également alors que le montant est flou car n’a pas trouvé d’arête au milieu. j’utilisais un filtre UV Kenko PRO1D 62mm et j’ai remarqué que cela fonctionne mieux sans filtre UV et juste derrière mon nouveau filtre Hoya HDX. juste pour info. J’ai remarqué aussi que si dans le viseur après le beep l’objet semble manquer de netteté ou a franchement raté je pousse une seconde fois sur le déclencheur à mi course et la mise au point est bonne. Il y a donc des ratés sur la notification de focus du af-s single point.
Bonjour,
Deux ans après cet article j’ai l’impression que l’état du marché n’a pas trop évolué, des avis sur les 35mm montures z en mai 2021 ?
« à moins d’être follement amoureux de la focale 35 mm, d’avoir besoin d’une grande ouverture et d’en vouloir un absolument tout de suite, là, maintenant, je vous recommanderais plutôt d’attendre un peu et de voir ce que Nikon et/ou la concurrence proposeront dans le futur sur cette focale. »
Merci pour l article !
Article très bien écrit et surtout assez objectif. Je voulais passer au Z6/Z7 venant de chez Nikon avec un D810, je trouve que ces nouveaux mirrorless ont du potentiel ainsi que ces nouveaux objectifs… Le défaut que je trouve sur ces nouveaux boitiers et objectifs est comme il est indiqué dans l’article trop de « précision chirurgicale », c’est bien trop net, les photos perdent beaucoup de leur charme (idem avec le D810 mais en moins prononcé, mon Nikon D3 avait plus de caractère, je pense que le meilleur Nikon actuel est le D5, celui qui arrive encore à faire de belles photos). La multiplications des pixels sur les capteur est une prouesse technique, mais ne veut pas dire que c’est mieux pour autant…
Bonjour,
j’ai le Z6 et je vais m’acheter un 35 mm pour ma photo de rue. J’hésite donc entre celui ci et le AF-S 35mm f/1.8 G ED, moins cher. Pour vous quel serait le meilleur choix ? Ou la différence de prix entre les 2 est elle « amortissable » par le fait d’être meilleur et bien sûr plus « natif » que le AF-S 35mm f/1.8 G ED ?
Merci.
Je prendrais le 35 Z sans hésitation car conçu pour l’hybride, plus rapide au démarrage, pas d’ajout de la bague. En photo de rue il faut être bref, ça fait la différence.
Merci JC. C’est effectivement la solution la plus logique mais aussi la plus couteuse !!! lol
bonsoir il est urgent d’attendre une fois les profits faits, avec la concurrence et peut être nikon lui même les prix vont baisser. un boycot de ces objets qui se veulent exceptionnels devrait les faire reagir(avec des prix comme cela les reflex ont encore de beaux jours devant eux)alain
Je boycott pas.
Je les achète car ce sont des produits de qualité.
Certes très cher mais ils les valent.
Regardez les tarifs des objectifs Sony, canon, zeiss.
Merci pour ce test ,quid des anciens objectifs AFS sur ces boîtiers ? Y a t’il une bague d’adaptation prévue , et qu’en est-il de la qualité des prises de vues?
Z6 ou Z7 , c’est une question de pixels ,et de capacité informatique ; les dangers de flous vont être le soucis ,des possesseurs . Vouloir se rapprocher des grands formats ,
permet de grands tirages . A part les pros ,qui fait des tirages de plus de un mètre?
Les photos prises systématiquement à f :1,8 prouve qu’avec un APS-C ,il faut penser
A la règle des trois . Ces boîtiers s’adressent-ils à des débutant ? Sans être péjoratif .
En tous cas ,merci pour ces informations . J’attends impatiemment vos réponses .
La bague FTZ a été annoncée en même temps que les hybrides Nikon, elle permet l’utilisation des optiques pour reflex.
La définition du Z7 ne permet pas que les grands tirages, le recadrage et le format DX sont concernés. C’est la même chose pour pour le D850.
Probablement mon prochain objectif, étant complètement gaga des 35 mm et nouveau possesseur d’un magnifique Z6
Merci pour le test complet qui me conforte dans mon choix, les articles sont toujours de qualité et les conclusions fortement intéressantes
J’ai longtemps hésité entre le 35 et le 50…
sans parler de focale et étant plus calé sur le portrait mon choix c’est tourner vers l’éternel classique, le 50 S.
Autant le 35 n’est pas un des mieux notés en monture E, autant le 50 envoie du lourd.
J’aime beaucoup la vision de nikon sur ses focales fixes Z, chères mais qualitative.
N’oublions pas que nikon a prévu des optiques à tarifs moindre (les objectifs Z étant des prime).
Donc on aura des 35 et 50 de formats réduits et à moindre coup.
Ils ont mis le paquet sur les optiques 2018/2019 et ça c’est top.
Un test du 50 S à t il était déjà réalisé ? Ou est il à venir ?
Monture Z ! Pas « E » ^^.
Les optiques Nikon Z série S sont des optiques pros. Les optiques qui arriveront plus tard seront aussi des Z mais sans le S pour différencier une gamme moins pro mais plus accessible semble-t-il.
Le test du 50 est fait, il arrive sous peu …