Vous envisagez l’utilisation d’un objectif Fisheye pour faire des images qui sortent de l’ordinaire ? Voici le test Nikon 8-15 mm Fisheye f/3.5-4.5E ED qui possède la particularité d’être un zoom à double effet Fisheye.
Conçu pour les reflex Nikon plein format il est aussi compatible avec les boîtiers APS-C sur lesquels l’effet Fisheye circulaire est conservé à 8 mm.
Cet objectif chez Miss Numerique …
Les objectifs Fisheye sont assez peu nombreux sur le marché car leur utilisation est très spécifique. Leurs courtes focales et leur formule optique spécifique leur permettent de produire des images avec un angle de champ très important, mais aussi des déformations très marquées.
A une époque où de nombreux photographes souhaitent systématiquement corriger les déformations de leurs objectifs, investir dans un Fisheye qui déforme chaque photo peut sembler étonnant. Et pourtant ce type d’objectif peut vous ouvrir les portes d’une certaine forme de créativité.
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : les deux effets Fisheye dans un même zoom
Le Nikon AF-S 8-15 mm f/3.5-4.5E ED Fisheye a deux particularités qui font de lui un modèle unique dans la gamme Nikon :
- c’est un zoom dont la focale peut varier de 8mm à 15mm,
- il permet les deux effets Fisheye, diagonal à 15mm avec une image plein cadre et circulaire à 8mm avec une image en forme de disque.
Chacun de ces effets Fisheye donne des images différentes :
- l’effet Fisheye diagonal couvre un angle de champ de 180 degrés dans la diagonale image. Il donne une image avec des déformations importantes mais permet une couverture complète du cadre.
- l’effet Fisheye circulaire couvre un angle de champ de 180 degrés dans toutes les directions et donne une image en forme de disque qui occupe le centre du cadre.
Test Nikon 8-15mm Fisheye : effet Fisheye diagonal à 15 mm – f/20 – 1/320 sec.
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : effet Fisheye circulaire à 8 mm – f/20 – 1/320 sec.
Le Nikon AF-S 8-15 mm f/3.5-4.5E ED Fisheye autorise ces deux effets grâce à une plage focale variable de 8 à 15 mm et une formule optique adaptée :
- à 15 mm c’est un Fisheye diagonal et c’est d’ailleurs la seule focale pour laquelle le champ est parfaitement rempli,
- à 8 mm c’est un Fisheye circulaire et il faut vous résoudre à obtenir une image ronde en ayant pris soin de retirer le pare-soleil pour éviter les effets de bords,
- entre ces deux valeurs le champ n’est pas complètement couvert et la déformation de l’image varie selon la focale.
Autant dire que l’utilisation d’un tel objectif doit être pensée en amont car, outre un investissement conséquent (1549 EUR), vous ne l’utiliserez pas du tout comme un ultra grand-angle (par exemple un 14 mm) qui déforme beaucoup moins les images.
L’autre critère important avec un Fisheye est la qualité d’image qui doit être excellente si vous devez recadrer vos photos ou corriger les déformations dans un logiciel de traitement RAW. Vous allez en effet intervenir de façon conséquente sur le fichier et plus la qualité initiale est élevée mieux c’est.
L’effet Fisheye a tendance à réduire la taille des sujets situés à l’arrière-plan et à accentuer la taille de ceux qui se trouvent à l’avant-plan, tenez en compte dans vos compositions.
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : focale 15 mm – f/16 – 1/250 sec.
Notez qu’il existe deux autres objectifs Fisheye à focale fixe dans la gamme Nikon :
- le Nikon AF-S 10.5 mm Fisheye pour les boîtiers APS-C propose l’effet Fisheye plein cadre avec un angle de champ de 180 degrés,
- le Nikon AF Fisheye 16 mm f/2.8D de conception plus ancienne (non AF-S), conçu pour le plein format propose lui-aussi un effet plein cadre avec 180 degrés de couverture.
Quels usages pour ce zoom Fisheye ?
Au moment du choix, retenez qu’au-delà de la plage de très courtes focales, il vous faut avoir en tête l’effet Fisheye. Vous ne pourrez pas utiliser ce zoom au quotidien pour faire des photos « classiques ». Un objectif Fisheye est conçu pour représenter les images différemment d’un objectif grand-angle traditionnel à focale égale. Sa formule optique « comprime » les bords de l’image pour pouvoir augmenter l’angle de champ.
Un objectif grand-angle à formule optique classique représente les lignes droites de l’image par des lignes droites sur la photo. Un Fisheye les représente par des lignes courbes. Ceci provoque des déformations irréversibles quand vous observez les photos sur une surface plane (écran, tirage) alors que ce type d’objectif produit des photos qui devraient être observées sur une surface courbe pour être fidèles.
Un objectif Fisheye est donc un objectif qui vous impose d’être créatif pour obtenir des images aux déformations importantes tout en restant intéressantes à regarder. Une photo de paysage à 8mm avec un effet Fisheye circulaire n’a que peu d’intérêt. A l’inverse, bien pensée, une photo à 15mm avec effet Fisheye diagonal peut être intéressante.
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : exemple de photo avec disque image – 8 mm – f/9 – 1/160 sec.
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : exemple de photo avec effet diagonal – 15 mm – f/16 – 1/200 sec.
Si les images avec effet circulaire sont très atypiques et à mon sens peu intéressantes, à 15 mm et plein cadre ce Nikon AF-S 8-15 mm est un peu plus polyvalent. Les photos de sujets éloignés (par exemple un paysage) comme les gros plans peuvent donner des résultats intéressants. Multipliez les tests pour arriver à vos fins.
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : 15 mm – f/16 – 1/250 sec. avec correction des déformations dans Lightroom
Le cas particulier de la photo sous-marine
Les objectifs Fisheye ont un intérêt particulier en photo sous marine, les photographes les utilisent dans un caisson étanche avec un hublot sphérique (pour compenser le phénomène de réfraction de l’eau) et la distorsion Fisheye n’est plus la même qu’en extérieur. Une partie de la déformation est éliminée.
En effet, avec ces hublots la mise au point sous l’eau se fait sur une image virtuelle située pour l’infini à environ 40 cm. Il est donc intéressant d’avoir une optique avec une distance de mise au point très faible, ce qui est le cas du Nikon 8-15 mm Fisheye.
Nikon 8-15 mm Fisheye / Nikon D810 – Photo (C) Philippe Cléon
Les Nikon 10.5 mm et 16 mm peuvent aussi être utilisés mais lorsque le boitier est dans un caisson étanche le fait de pouvoir recadrer avec un zoom est appréciable à l’inverse du cadre figé des focales fixes.
Ce zoom Nikon ouvre donc pas mal de perspectives pour les photographes plongeurs.
Les limites du Fisheye
Avec une telle couverture d’image, prenez beaucoup de soin à la prise de vue car :
- seules les lignes horizontales et verticales passant par le centre de l’image (donc croisant l’axe optique de l’objectif) ne sont pas déformées, les autres le sont,
- des éléments parasites peuvent apparaître dans le champ (vos pieds, un objet au sol ou en l’air),
- le pare-soleil ne peut pas être utilisé à 8mm, l’effet de flare peut apparaître aisément,
- la lentille frontale proéminente est exposée et ne peut pas être protégée par le pare-soleil,
- l’objectif ne peut pas être équipé de filtres à vis, il faut utiliser le porte-filtre arrière et des gélatines spécifiques (29x27mm),
- le format RAW est impératif pour traiter vos images si vous souhaitez corriger une partie des déformations.
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : boîtier penché, déformation des horizontales
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : boîtier horizontal, pas de déformation des horizontales
A l’inverse, les très courtes focales et la compacité de l’objectif compensent l’absence de stabilisation. Vous pouvez utiliser le Nikon 8-15 mm Fisheye avec des temps de pose plus long que la normale sans craindre le flou de bougé.
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : attention au pare-soleil à 8mm, retrait obligatoire pour retrouver l’image disque
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : le porte-filtre en face arrière avec tiroir pour gélatines
Contexte de ce test Nikon 8-15 mm Fisheye
J’ai testé ce Nikon 8-15mm Fisheye lors de plusieurs séances photo avec un Nikon D750. Il ne s’agit pas de vous donner des mesures faites en labo sur un banc optique mais un avis sur ce que j’en ai pensé en situation réelle de prise de vue.
Vous pouvez comparer les images réalisées avec ce Nikon 8-15 mm Fisheye et celles faites avec le D700 et le Samyang 8 mm Fisheye dédié au format DX. Le résultat diffère totalement en faveur du Nikon.
Test Nikon 8-1 mm Fisheye : l’objectif sur boîtier D750
Autofocus et mise au point
Ce Nikon 8-15 mm Fisheye dispose d’une mise au point autofocus de type Nikon AF-S interne à l’optique. Ce système autorise une mise au point rapide et précise, ce que j’ai pu vérifier sur le terrain. Il faut toutefois tenir compte de la compacité de l’objectif et des courtes focales qui évitent le recours au déplacement de blocs optiques volumineux et lourds, la motorisation AF n’en est que plus à l’aise.
La bague de mise au point ne vous servira guère : l’autofocus est suffisamment rapide pour éviter le recours à la mise au point manuelle. De plus la très grande profondeur de champ liée aux courtes focales autorise une belle marge sur la mise au point à faible ouverture. Faites le point en AF sur le sujet le plus proche et tout le reste sera net même aux plus grandes ouvertures.
Cette bague est de fait étroite et son revêtement diffère de celui de la bague de zoom, ce qui permet de ne pas les confondre si vous ne quittez pas les yeux du viseur. A l’usage elle s’avère souple et sans aucun jeu mécanique.
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : les bagues de mise au point en bas et zoom en haut et la lentille proéminente
Bague de mise au point
La bague de zoom est celle que vous allez le plus souvent utiliser sur cette optique tant le réglage précis de la focale est critique pour éviter les effets de bord à l’approche des 15mm.
A l’inverse vers les courtes focales, pas d’hésitation, passez à 8mm et restez-y puisque c’est la solution pour avoir un effet Fisheye circulaire le plus parfait.
Diaphragme à commande électromagnétique
Le Nikon 8-15 mm Fisheye dispose d’une commande de diaphragme électromagnétique. Cette commande autorise une meilleure répétabilité de l’ouverture d’une photo à l’autre, en mode rafale particulièrement.
La plus grande précision de ce système permet d’avoir une exposition encore plus juste, la différence de résultat sur une série de photos n’est cependant pas mesurable.
La commande électromagnétique restreint la compatibilité de l’optique aux boîtiers compatibles. Les boîtiers D1, D2, D40, D70, D50, D60, D80, D90, D100, D200 et D3000 ne le sont pas. Les autres reflex le sont (vérifiez pour le vôtre sur le site du support Nikon).
L’effet Bokeh n’est pas le fort d’un objectif Fisheye, le diaphragme à 7 lames au lieu de 9 sur d’autres optiques n’est pas pénalisant.
Distance minimale de mise au point
La distance minimale de mise au point de 0,16 m est très réduite et vous permet de faire le point sur un élément proche afin de jouer avec l’effet Fisheye.
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : 15mm – f/7.1 – 1/40 sec. à main levée – MàP à 32 cm
Cette très courte distance nécessite d’extrêmes précautions à la prise de vue car vous êtes très proche du sujet et la lentille frontale est bombée.
A 8mm, sans pare-soleil, il est indispensable de vérifier que vous n’entrez pas en contact avec un objet quelconque qui pourrait venir toucher la lentille et la marquer.
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : avec bouchon, sans bouchon mais pare-soleil, nu
A 15 mm vous pouvez utiliser le pare-soleil comme protection, ce qui réduit les risques.
Nikon a conçu un bouchon d’objectif suffisamment large pour venir recouvrir le pare-soleil et s’associer à lui afin de permettre le retrait de l’ensemble en une seule opération. Ceci permet de laisser le bouchon sur l’optique le plus souvent possible tout en offrant la possibilité de retirer les deux sans les dissocier.
Construction
La construction du Nikon 8-15 mm Fisheye protège l’optique contre l’intrusion des poussières, il vous faudra toutefois être prudent si vous utilisez des filtres arrières car cela suppose le retrait de l’objectif du boîtier.
J’ai eu l’occasion de tester la protection contre le ruissellement lors d’une séance particulièrement humide, le traitement de la lentille frontale favorise l’écoulement des gouttes et l’objectif ne souffre pas de l’humidité, que ce soit au niveau des bagues ou de la monture.
Poids et encombrement
485 gr. et 83 mm de longueur, autant dire que ce Nikon 8-15 mm Fisheye sait se faire discret. Cette compacité vous permet de l’utiliser au plus près de votre sujet sans vous faire remarquer, cela peut être intéressant pour certaines photos de rues par exemple.
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : 15 mm – f/20 – 1/320 sec.
A titre de comparaison, ce Nikon 8-15 mm Fisheye pèse 180gr. de plus que le Nikon AF-S 35 mm f/1.8 et mesure 12 mm de plus, on est loin des dimensions plus imposantes des zooms 24-70 mm et autres zooms ultra grand-angle.
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : piqué et Qualité d’image
Pour avoir déjà utilisé le Samyang 8mm Fisheye en plein format (avec recadrage DX) et l’avoir trouvé correct sans plus, j’avoue avoir été agréablement surpris par la qualité d’image délivrée par ce Nikon 8-15 mm Fisheye.
Les exemples ci-dessous montrent un piqué d’image largement au niveau des meilleurs zooms Nikon non Fisheye du moment. S’agissant d’un objectif qui demande une formule optique complexe, gérant le double effet Fisheye dans un ensemble compact, c’est une belle performance.
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : 15 mm – f/6.3 – 1/60 sec.
détail de la photo précédente en bas à droite
détail de la photo précédente en bas à gauche
détail de la photo précédente en haut à gauche
Test Nikon 8-15 mm Fisheye ; aberrations chromatiques
Les photos présentant un contraste élevé ne sont pas exemptes d’aberrations chromatiques assez marquées sur les éléments les plus détaillées de l’image. Ces aberrations se corrigent en post-traitement si vous les traitez avec soin.
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : 15 mm – f/9 – 1/800 sec.
détail de la photo précédente avant correction des aberrations chromatiques
détail de la photo précédente après correction des aberrations chromatiques dans Lightroom
photo précédente avec application du profil de correction de l’objectif dans Lightroom
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : verdict
Que dire d’un tel objectif si ce n’est qu’il répond aux attentes que vous êtes en droit d’avoir avec un objectif de ce prix mais que son usage est limité : l’effet Fisheye est attirant mais point trop n’en faut si vous n’avez pas un sujet qui s’y prête et que vous ne travaillez pas vos cadrages avec précision.
Les photographes de sport et d’action vont pouvoir l’utiliser pour faire des photos dynamiques, mettant en valeur un sujet centré tandis que les déformations des bords de l’image participeront à refermer le cadre sur le sujet.
Les paysagistes devront être prudents avec les lignes de fuite et les déformations, la focale 15mm est alors plus appropriée que celle de 8mm et son image disque dont je ne vois guère d’usages en toute franchise. Avec un peu de soin à la prise de vue et un travail en post-traitement vous pourrez obtenir des vues panoramiques sans devoir en passer par la fusion de plusieurs images mais avec un résultat visuel différent.
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : 15 mm – f/8 – 1/160 sec.
Les portraitistes et les photographes d’architectures ne seront pas les plus à l’aise avec un tel objectif qui apporte des déformations préjudiciables à ces deux pratiques.
Le tarif du Nikon 8-15 mm Fisheye, s’il est en rapport avec ses performances, ne participe pas à rendre le rapport intérêt/prix favorable. La concurrence ne fait cependant guère mieux puisque seul le Tokina ATX 10-17 mm s’approche de la plage focale du Nikon sans atteindre la focale extrême de 8 mm et sans être conçu pour le plein format. Le zoom Sigma 8-16 mm est compatible APS-C uniquement et n’est pas un vrai Fisheye, sa couverture angulaire est limitée à 121 degrés. Seul Canon propose un zoom Fisheye 8-15 mm f/4 à ouverture constante (mais en monture Canon uniquement).
Voici quelques critères de choix si vous hésitez à franchir le pas. Ce sont des arguments personnels que je vous invite à compléter en laissant un commentaire.
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : 15 mm – f/16 – 1/125 sec.
Vous n’avez pas d’objectif grand-angle ou ultra grand-angle
Vous cherchez un objectif vous permettant de couvrir un large champ à la prise de vue pour la photo de paysages et de grandes étendues. Ce Nikon 8-15 mm Fisheye peut vous aider à la focale de 15 mm si vous acceptez de traiter vos photos pour limiter les déformations et parfaire le cadrage qui peut vite présenter un défaut d’horizontalité.
Les déformations restant toutefois très marquées, je vous conseille d’utiliser ce Fisheye en complément d’un grand-angle plus classique comme le Nikon 14-24 mm ou le Nikon AF-S 20 mm, et non en remplacement.
Test Nikon 8-15 mm Fisheye : 15 mm – f/4.5 – 1/80 sec.
Vous avez déjà un objectif grand-angle ou ultra grand-angle
Vous voulez varier les plaisirs et faire quelques photos différentes, plus dynamiques, oser des compositions que ne permet pas votre grand-angle ? Ce Fisheye vous permettra de le faire sans pour autant remplacer votre optique habituelle.
Attention à l’effet de lassitude qui peut vite se produire avec l’effet Fisheye. Sachez aussi que vous devrez changer d’objectif plus souvent sur le terrain car vous ne pourrez pas faire toutes vos photos sans passer d’un objectif à l’autre.
Vous avez une focale fixe grand-angle
Vous pensez qu’opter pour un zoom Fisheye peut vous aider à compenser la focale fixe de votre objectif ? Ce n’est pas le cas puisqu’il faut tenir compte de l’effet Fisheye qui ne fait pas de cette optique un zoom grand-angle classique comme peut l’être un 14-24 mm en plein format ou un 10-24 mm en APS-C.
L’usage restera là-aussi limité et ne vous empêchera pas d’investir dans un zoom ultra grand-angle si vous êtes vraiment adepte des très courtes focales.
Test Nikon 8-15 mm Fisheye, à vous !
Vous avez de bonnes raisons d’utiliser un objectif fisheye ? Vous avez un usage atypique à citer ? Des questions sur le Nikon AF-S 8-15 mm Fisheye ? Intervenez via les commentaires et parlons-en.
Cet objectif chez Miss Numerique …
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Bonjour,
J’ai acquis le nikon 8-15 fisheye il y a quelques mois. Je l’utilise pour photographier de ciel jour et de nuit. J’ensuis très satisfait notamment à la focale 15 qui permet la prise de vue d’un ciel complet goût en préservant le plein format rectangle. J’ai également fait des essais en architecture et paysages et obtenu des résultats très convaincants y compris sur les focales les plus courtes.
Bonjour,
Je suis très intéressé par cet objectif sachant que je suis sur apsc avec l’éventualité de passer sur Z 6 ou 7 plus tard . Je vais avoir quoi comme types d’images à 8mm .
Je n’ai pas meilleur temps de prendre le 10-20 AF-P . Je fais beaucoup de paysage.
Merci pour vos avis.
Un fisheye fait des images circulaires atypiques, aucun rapport avec le 10-20 qui est un vrai grand-angle, à privilégier pour le paysage. Par contre pas du tout intéressant sur Z 6 / Z7 car DX.
Je n’utilise le Fisheye AF-S 8-15mm que pour faire de la photo panoramique 360 que j’assemble avec PTGuiPro pour créer des visites virtuelles avec Pano2VRPro. Dans des espaces 3 dimensions réduits, c’est fascinant et efficient. Les zones de superposition pour assemblage des points étant de l’ordre de 30% les lignes courbes deviennent insignifiantes et l’assemblée sur PTGui fait disparaître toutes *déformations*. Je ne regrette pas du tout ce choix. Pour d’autres environnements j’utilise le super AF-S 16-80mm. Le tout sur Nikon D500.
Bonjour, j’utilise un Samyang 8 mm et un Nikon D90 pour réaliser des petites planètes. Voir mon site http://www.creapix.nc. Compte tenu que chaque image nécessite 8 photos ( 6 horizontales et 2 verticales haut et bas ) le manque de piqué par rapport à une optique Nikon est négligeable ( que je n’ai pas testé car trop cher pour moi ). Un autre avantage est de pouvoir faire des panoramiques avec 6 prises de vues. La post production avec un logiciel d’assemblage et qq autres pour l’effet et la retouche est a considérer et dépasse il est vrais la photo prise de vue unique. Votre article est très bien fait malgré l’oubli de ce cas de figure. Amicalement. B.Berguglian
Merci , cela ne peut toujours qu’ assister la clientèle Nikon , pour sélectionner le produit qu’ il lui faut .
Bonjour,
Personnellement je trouve que ça tient du gadget: déformer la réalité à ce point est… une aberration ! D’accord vous allez faire 1 photo ou 2 bien rigolotes mais après je suis prêt à parier que vous allez l’oublier au fond d’un tiroir !
Sans vouloir passer pour un prétentieux pour moi rechercher le spectaculaire à ce point signifie qu’on ne sait pas voir ce que le monde alentour peut avoir d’intéressant (voire de fou !) sans avoir besoin d’en faire des tonnes
Et en tout cas ce n’est pas ce genre d’objectif qui va affûter votre oeil ! Au contraire même !
En dessous du 16, ex le Samyang, je crois qu’il faut savoir s’arrêter, car à vouloir mettre trop de choses aussi déformées dans l’image, on fait des photos qui lassent très vite…
Un conseil: avant de mettre près de 1400 € dans cet objectif, je crois qu’il serait plus judicieux de vous en faire prêter un histoire de voir…
Perso j’en ai eu 1 il y a quelques temps: ouuuf je ne l’ai plus ! 😉
Bonne vacances !
Bonjour Benoît,
A chacun ses goûts et ses couleurs…
J’en ai testé un qui n’est pas le nikon et c’est vrai, c’est particulier. On aime ou en n’aime pas mais je comprends que certains essaient et aiment à créer autre chose que des photos classiques.
Dans la vie nous sommes tellement formatés que créer de nouvelles choses peut apporter un certain plaisir.
Comme je l’ai dit dans un précédent message, produire des photos, c’est avant tout pour soi et ensuite pour les partager.
Bon dimanche
Bonjour Jean-Christophe,
Merci de ton conseil. Je vais regarder tout cela de plus près mais effectivement il me tente beaucoup.
Bonne AM
Bonjour Jean Christophe,
Ce type d’objectif m’intéresse pour créer autres choses que la photo classique.
Cependant j’ai sans doute commis une erreur d’achat car ne souhaitant pas investir trop, j’ai opté pour le Samyang F3.5/8mm avec quelques difficultés à trouver une documentation complète en français.
Je m’interroge sur le Nikon 8-15mm fishere, nettement plus cher mais certainement plus efficace. J’aimerai que tu me renseignes sur ce qui justifie la différence de prix.
Merci de tes conseils avisés.
Bon WE
Je pense que tout est dans l’article, un zoom FX contre une focale fixe DX, une qualité optique pro contre une qualité moyenne, … rien à voir entre les deux.
Pour ceux qui voudraient s’essayer au rendu semi fisheye sans dépenser autant, il existe toujours un objectif russe Zenitar 2,8/16 mm, de qualité acceptable à condition de diaphragmer à plus de f8, coutant moins de dix fois moins. Il est certes manuel, mais la mise au point sur un tel objectif n’est pas un vrai problème!
J’aime beaucoup l’utiliser, en complément d’un grand angle classique de focale 16 ou 18 mm, dans des lieux dont il rend la réelle atmosphère grace à son angle de champ, églises, cathédrales, …
Bonjour, photographe sous marin, et propriétaire d’un tokina 10/17 sur d7000, caisson aquatica, je confirme le très grand intérêt de ces objectifs en plongée. Les caractéristiques de la lumière sous l’eau rendent les objets difficiles à éclairer, le rouge disparaît en 5 m donc le meilleur des flashs n’a pas d’intérêt au delà de 2.5 m de distance, il faut donc se trouver très prés des sujets pour les éclairer. Sans fish eye, la manta qui fait 3m d’envergure ne rentre tout simplement pas dans le cadre.
L’intérêt du dôme devant est de ne pas limiter le cadre de l’objectif et de ne pas augmenter la focale par le jeu de la réfraction de la lumière sur une surface plane (4/3). Le diamètre du dôme est important, plus il est grand plus il est cher mieux c’est (distance de mise au point sur image virtuelle plus grande), mais plus il est vulnérables aux rayures. Il existe toutefois des bagues d’allonges pour pallier cet inconvénient. Enfin s’il existe un possibilité d’utiliser une roue crantée pour faire varier la focale dans le caisson, c’est compliqué et souvent décevant, en pratique on choisit une focale avant de partir selon le thème de la plongée et les conditions de visibilité.
Cet objectif permettrait sans doute de remplacer pour les plongeurs équipés de focales fixes le 10.5 mm et le 16 mm, dont les performances sont bien supérieures à celle du tokina. Mais encore faut il trouver un dôme qui permette d’utiliser l’objectif dans toute sa plage focale….
Bref sous l’eau rien n’est simple.
La photo présentée en exemple, fort jolie du reste, est une photo dérawtisée dont le développement en déplaçant la balance des blancs permet d’avoir une cohérence entre le premier plan éclairé au flash et le fond en lumière naturelle, toutefois les mangas n’ont pas le ventre rosé, encore une fois sous l’eau rien n’est simple.
Bonne journée.
En photo sous marine j’utilise un D810 et un caisson Ikelite dédié . Pour l’utilisation du fisheye 8-15mm c’est la même config de dome que j’avais pour le Tokina 10_17mm , un dome 8 » . de 15 à 11mm c’est parfait , si on veut faire des photos circulaires de 11 à 8mm , c’est possible mais il faut enlever le parsoleil du dome .
Pour certaines photos sous marines j’utilise un filtre spécial (magic filter placé à l’arrière du fisheye) qui me permet d’avoir des bleus plus profonds , mais il me joue certains tours car en effet rien n’est parfait et sur cette photo il génère un peu de maganta sur le ventre de la Manta. J’aurais pu le corriger avec PS , mais j’ai présenté ici une photo pas trop travaillée pour surtout montrer l’intérêt et la qualité du fisheye Nikon
Bonjour,
j’apprécie toujours votre lettre, toutefois je suis un utilisateur qui n’utilise que l’automatique, quelquefois sans flash, ou en mode P avec un 5200 zoom 18-55 VR.
dans du fish eye, j’aurai aimé avoir une ou deux photos avec un objectif non fish eye afin de comprendre davantage l’essai.
Merci
Il suffit de regarder les tests des objectifs non Fisheye comme le Nikon 10-20mm (recherche en haut à droite) pour comparer. ca saute aux yeux.
https://www.nikonpassion.com/test-nikon-af-p-dx-10-20-mm-f-4-5-5-6g-vr-nikon-aps-c/
Bonjour,
Une petite correction sur le paragraphes « Les limites du Fish-Eye » : il n’est pas exact de dire que » seules les lignes horizontales et verticales ne sont pas déformées, les autres le sont » (d’ailleurs cela se voit sur les images). En fait, les seules lignes droites non déformées sont celle passant par le centre de l’image (donc croisant l’axe optique de l’objectif) . viser l’horizon en bord de mer permettra de le vérifier, en faisant tourner son appareil en prenant l’objectif pour axe : si l’horizon passe par le centre, il sera droit,, sinon une courbure apparaîtra…
Amitiés photos
C’est exsact et c’était le sens de mon propos qui n’était pas clair en effet, je mets à jour. Merci Michel.
Bonjour,
J’aurais bien aimé voir l’effet zooming d’un tel objectif .
Je possède un fisheye nikon 10.5mm. Ce genre d’objectif et souvent intéressant en architecture ou pour avoir une vue intérieure sur toute une pièce pratiquement.