Après quelques jours passés sur le terrain pour vous proposer ce test NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S, je partage mon avis et quelques images réalisées avec le zoom téléobjectif à grande ouverture constante de la gamme NIKKOR Z.
Cet objectif était très attendu et pour cause : la monture Z nous a habitués à des performances excellentes, c’est le seul téléobjectif Z natif dans la gamme en attendant le NIKKOR Z 200-600 mm, sa grande ouverture constante f/2.8 ravit les portraitistes comme les photographes de sport, de même que les vidéastes et cinéastes qui voient là une belle alternative aux coûteuses optiques cinéma.
Qu’en est-il en pratique ? Voici ce que j’en pense après ce test en situation réelle de prise de vue sur un Nikon Z 6 série 1.
Cet objectif au meilleur prix chez miss Numerique
Test NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S : contexte
Tester une telle optique pro dans des conditions suffisamment pertinentes pour en tirer un verdict tout aussi pertinent n’est pas chose aisée (lire « il manquera toujours une photo bien précise pour illustrer un point bien précis).
Tous les téléobjectifs récents à ouverture f/2.8 sont excellents, qu’ils soient proposés par Nikon en monture reflex ou par les opticiens indépendants tels Tamron et Sigma (voir la liste complète des objectifs NIKKOR Z).
Tous les NIKKOR Z sont excellents, y compris le récent NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR.
Difficile donc de chercher la petite bête sauf à passer l’objectif sur un banc de test optique, ce qui n’est pas le but d’un test terrain. Je préfère l’utiliser en conditions réelles et vous dire ce que j’en ai pensé.
Ce NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S est annoncé par Nikon comme le « meilleur des meilleurs » de sa catégorie, pensé pour le grand diamètre de la monture Z et les particularités de l’hybride (voir la présentation officielle).
J’ai donc pris quelques jours pour m’évader avec lui et profiter du vent, du sable, des éclaircies et des orages (!) de la plage de Berck. Je l’ai aussi utilisé en ville pour des séances de portraits urbains. Deux situations qui m’ont permis de me faire un avis sur la qualité d’image, mais aussi et surtout sur la facilité d’utilisation de ce zoom, son encombrement, son poids, ses performances globales.
Présentation
Ce NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S est le dernier né d’une longue lignée de zooms téléobjectifs à ouverture f/2.8 chez Nikon. Le premier AI-S Nikkor 80-200 mm f/2.8 est apparu en 1978, suivi de plusieurs 80-200 manuels et autofocus, puis des trois AF-S 70-200 mm f/2.8 dont l’actuel Nikon AF-S NIKKOR 70-200 mm f/2.8E FL ED VR.
Ce NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S est dédié à la monture Z et ne se montera pas sur votre reflex en monture F. Il a plusieurs particularités dont une distance de mise au point minimale de 0,5 m à 70 mm et 1 m à 200 mm (1,1 m partout pour le modèle AF-S).
Test NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S : l’objectif sur Nikon Z 6
Conçu par les opticiens Nikon pour offrir la meilleure qualité d’image possible, ce NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S n’est ni plus léger ni plus compact que le précédent AF-S, avec une longueur de 220 mm (202 mm pour l’AF-S) et un poids de 1.437 gr. (1.425 pour l’AF-S).
Notez toutefois que la version AF-S montée sur un hybride Nikon Z impose l’utilisation de la bague FTZ qui ajoute quelques cm et grammes à l’ensemble. Match nul au final, la différence en encombrement et poids ne sera pas sensible.
Comparaison NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 en haut
vs. AF-S Nikkor 70-200 mm f/2.8 VR II en bas
Prendre en main le NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S c’est retrouver les caractéristiques d’un NIKKOR Z : un design identique à l’ensemble de la gamme NIKKOR Z, une sobriété propre à Nikon, de nombreux contrôles à accès direct (touches de fonction, écran OLED, commutateurs).
Pas de comparaison possible avec le NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 testé en même temps, nous sommes bien en présence d’un objectif pro quand le 24-200 mm est plus orienté grand public (ce dernier n’est pas siglé S).
Ne voyez pas dans le fait que ce téléobjectif soit fabriqué en Thaïlande le signe d’une qualité de construction moindre, les standards Nikon sont les même quel que soit le pays. Délocaliser la production permet par contre à la marque de réduire les aléas liés aux événements climatiques et industriels au Japon.
À qui se destine ce NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S ?
Depuis que les zooms à ouverture f/2.8 existent, ils font le bonheur des portraitistes qui adorent leur plage focale couplée à une grande ouverture favorisant le bokeh. La transition net-flou est progressive, le piqué de l’image excellent.
Les photographes de sport et d’action apprécient le 70-200 mm f/2.8 pour son rapport « plage focale/encombrement ». Loin d’être aussi imposant qu’un 400 ou 500 mm, ni aussi lourd et surtout aussi cher, le 70-200 mm f/2.8 s’accommode très bien d’un convertisseur de focale Nikon TC-14x ou TC-20x, le TC-20x fait de lui un 140-400 mm f/5.6.
Le zoom idéal pour tous les jours quand on est photographe de sport, plus performant et compact que les 150-600 mm dont l’ouverture maximale est inférieure.
Test NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S – ISO 100 – 1/2000 ème sec. – f/2.8 – 200 mm
Appréciez la finesse des grains de sable près de la roue (sur la version en pleine définition, voir plus bas)
Ce NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S ne se limite pas à ces deux pratiques, il vous servira chaque fois que vous avez besoin d’un téléobjectif capable de produire des images de grande qualité y compris quand la lumière manque. Comparez-le au NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 et vous verrez que la différence de 2 Ev 1/3 d’ouverture à 200 mm (f.2.8 vs. f/6.3) fait la différence. A 70 mm c’est encore 1 Ev 1/3 à son actif.
Complétant la trilogie des zooms pros à grande ouverture, ce NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S devrait donc rejoindre les NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S et NIKKOR Z 24-70 mm f/2.8 S dans le sac de ceux qui peuvent s’offrir le trio.
Qualité de construction
Vous attendez d’un zoom pro qu’il ne faiblisse jamais sur le terrain, qu’il résiste à tous les environnements, qu’il vous accompagne sur la durée. Nikon a bien fait les choses une nouvelle fois, mêlant habilement ce qui a fait le succès des précédents 80-200 et 70-200 mm f/2.8 en version F et la construction moderne des NIKKOR Z.
Collier de pied démontable du NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S
Notez les touches L-Fn2 entre les deux bagues
Joints d’étanchéité, alliage de magnésium, commutateurs regroupés près de la monture, écran de rappel OLED, collier de pied démontable, tout sent bon une construction à laquelle la marque japonaise nous a habitués. Ce NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S est aussi bien construit que l’AF-S 70-200 mm f/2.8E FL ED VR dont la robustesse ne souffre d’aucune critique.
Prise en main
Un 70-200 mm f/2.8 demande de l’attention. Pourvu de nombreux contrôles sur le fût (deux boutons de fonction, trois bagues, un écran de rappel, deux commutateurs), il vous faut prendre le temps d’associer les bons réglages aux bons contrôles pour que l’objectif réponde à vos attentes.
Le commutateur A-M propose une position A (autofocus) avec retouche manuelle du point avec la bague de mise au point. La position M permet la mise au point manuelle assistée du focus peaking dans le viseur des Z.
Le commutateur Full / ∞ – 5m délimite la plage de distance sur laquelle l’autofocus va travailler. Calée sur Full par défaut, l’autofocus assure la mise au point de la distance minimale à l’infini. Sur la position ∞ – 5m la détection AF est assurée de 5 m à l’infini uniquement afin d’éviter à l’autofocus de se caler sur un sujet trop proche qui entrerait dans le champ bien que n’étant pas votre sujet.
NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S : la première bague … n’en est pas une
Juste derrière se trouve la large bague de zoom
La fausse bague frontale est en fait un élément facilitateur de la prise en main, il ne tourne pas mais permet de mieux tenir l’objectif si vous appréciez la position main en avant.
La plus large des deux vraies bagues, située sur le devant de l’optique, est la bague de zoom. Sa position en avant de la bague de mise au point fait toujours débat depuis la sortie du modèle AF-S 70-200 mm f/2.8E FL ED VR.
J’avoue préférer sa position initiale, au plus près du boîtier, car c’est la bague que je tourne le plus souvent et je la prends ainsi mieux en main. C’est personnel, vous trouverez autant de gens préférant la position actuelle.
La bague de mise au point n’appelle pas de commentaire, comme la bague de zoom elle est ajustée à la perfection, le mouvement n’a aucun jeu, c’est précis, rapide, agréable, pro.
La troisième bague est la bague personnalisable, plus proche du boîtier, dont nous avons l’habitude sur les NIKKOR Z. Attribuez-lui le réglage de votre choix (la correction d’exposition en ce qui me concerne).
Commandes du NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S
Le tableau de bord du NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S ne serait pas complet sans les touches de fonction.
L-Fn autorise le choix d’un premier réglage personnalisé (depuis le menu du boîtier) tandis que les 4 boutons L-Fn2 situés autour de la bague de zoom assurent tous le même réglage : vous attribuez par exemple le réglage de Focus-Lock dans les menus à cette touche Fn2 et chacun des 4 boutons répercute ce réglage. Situés de façon concentrique autour de l’objectif, ils vous permettent d’avoir toujours un contrôle du bout du doigt quelle que soit la position de votre main.
Afficheur OLED du NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S : focale, ouverture, distance de mise au point
Enfin, tout comme sur les autres NIKKOR Z f/2.8, l’écran OLED sur l’objectif vous renvoie la valeur de focale, d’ouverture ou de distance de mise au point sélectionnée, faites votre choix. Cet écran vous évite d’avoir recours à l’écran supérieur des Z 6 et Z 7, ou l’écran arrière du Z 5 dépourvu d’écran supérieur.
En pratique l’ensemble est assez déroutant de prime abord si vous n’avez jamais utilisé un zoom téléobjectif f/2.8 mais vous en prendrez vite l’habitude ! Les utilisateurs des versions AF-S seront en terrain de connaissance.
Enfin l’objectif ne s’allonge pas lorsque vous passez de 70 à 200 mm, une caractéristique des modèles Nikon f/2.8. Ceci lui permet de garder le même encombrement, de ne pas modifier la distance lentille frontale/sujet, d’être plus étanche.
Autofocus
Vous vous doutez que c’est là où l’on attend ce zoom car qui dit téléobjectif f/2.8 dit :
- sport et action, donc mise au point rapide et précise,
- portrait donc mise au point précise et stable.
A la différence des versions AF-S pour reflex, ce NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S s’en remet en grande partie au module autofocus du boîtier, tout en proposant une motorisation multi-groupes apparue sur les optiques de la série Z.
Cette motorisation met en œuvre deux unités de moteurs pas à pas synchronisées, dans l’objectif, afin de garantir une grande précision et une vitesse de calage très rapide.
Doubler la motorisation permet de déplacer plus vite des lentilles plus lourdes et nombreuses que dans une focale fixe comme le NIKKOR Z 24 mm f/1.8 S. L’autofocus multi-groupes est de plus très silencieux, ce que les vidéastes apprécieront.
Test NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S – ISO 100 – 1/4000 ème sec. – f/2.8 – 110 mm
Bien que les conditions ne soient pas très difficiles ici,
l’AF assure, la version pleine définition montre la précision de la mise au point
La distance de mise au point minimale de 0,5 m à 70 mm et 1 m à 200 mm est obtenue en réduisant la distance focale réelle aux courtes distances (pas à l’infini), ce qui diffère du focus breathing (voir plus bas).
Stabilisation
Pourquoi faire un zoom téléobjectif stabilisé alors que les Nikon Z ont un capteur stabilisé ?
Pour deux raisons :
- tous les Nikon Z n’ont pas un capteur stabilisé, le Z 50 par exemple en APS-C, et même si ce boîtier n’est pas le boîtier idéal avec un 70-200 mm f/2.8, rien ne permet de dire aujourd’hui si d’autres Nikon Z arriveront sans stabilisation interne plus tard,
- la stabilisation optique dans l’objectif, pour un téléobjectif, est plus efficace que la stabilisation du capteur, et ce type d’objectif ne peut souffrir d’une stabilisation moyenne.
Test NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S – ISO 100 – 1/2000 ème sec. – f/2.8 – 200 mm
La réactivité de l’autofocus (sur un Z 6 série 1) est excellente
Les 5,5 Ev promis par Nikon sont au rendez-vous. Sans avoir fait une mesure scientifique, j’ai pu obtenir des images parfaitement nettes avec des temps de pose très longs pour un tel zoom. Prenez le temps de trouver vos limites (distance de mise au point, focale, bougé du photographe influent) et vous obtiendrez des résultats excellents.
Je vous rappelle la combinaison à connaître selon votre Nikon Z et votre objectif pour savoir qui stabilise quoi :
Nikon Z 5 / Z 6 / Z 7 séries 1 et 2
- avec objectif NIKKOR Z non VR : stabilisation 5 axes capteur
- avec objectif NIKKOR Z VR : stabilisation 5 axes capteur et objectif
Nikon Z 50
- avec objectif NIKKOR Z non VR : pas de stabilisation
- avec objectif NIKKOR Z VR : stabilisation 2 axes (objectif, lacet et tangage)
Sur le Nikon Z 6 j’ai donc pu bénéficier d’une stabilisation 5 axes couplant la stabilisation VR de l’objectif et la stabilisation capteur (soit 2 + 3 axes).
Test NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S – ISO 100 – 1/6400 ème sec. – f/2.8 – 165 mm
A f/2.8 toutes les idées sont autorisées en matière de mise au point
Performances optiques : piqué, homogénéité, vignettage, distorsion
Les précédentes versions des zooms 70-200 mm f/2.8 Nikon mettaient la barre très haut. Les objectifs NIKKOR Z la mettent plus haut que les objectifs NIKKOR F. En toute logique, ce NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S ne dénote pas, c’est du tout bon : net, piqué et sans distorsion !
Difficile de prendre ce zoom en défaut, d’autant plus que les Nikon Z corrigent les défauts optiques sur les images faites en JPG. En clair : zéro distorsion visible en JPG.
Test NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S – ISO 100 – 1/2500 ème sec. – f/2.8 – 200 mm
Notez la progression du flou en avant-plan vers la zone de netteté et juste après
En RAW la correction est appliquée par défaut avec les logiciels Nikon, il vous faudra l’activer si vous utilisez un logiciel tiers, ils ne le font pas tous (Lightroom le fait).
A f/2.8, pleine ouverture où le vignettage est visible avec le NIKKOR Z 24-200 mm à f/4 par exemple, point de vignettage avec ce NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S. Inutile de fermer d’un stop ou deux, c’est bon dès f/2.8 et ça le reste.
Performances optiques : aberrations chromatiques, flare
Il semble que les diverses précautions de construction et d’ajustement des éléments internes comme externes (arrières en particulier) choisies par les opticiens Nikon payent.
Test NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S – ISO 100 – 1/2500 ème sec. – f/2.8 – 200 mm
Chaque grain de sable est visible (sur la version pleine définition)
Bien que les conditions de prise de vue sur la plage de Berck soient difficiles, avec des périodes de fort ensoleillement et des photos faites face au soleil, je n’ai constaté aucun flare sur mes images. Le pare soleil est évidemment indispensable, ne serait-ce que pour protéger la lentille frontale du sable et de la pluie mais c’est une utilisation habituelle avec ce type de zoom.
Je n’ai pas non plus constaté l’apparition de franges vertes ou violettes sur mes images RAW, c’est aussi bon que sur les JPG corrigés par le boîtier.
Rendu optique : profondeur de champ
Il y a quelque chose de magique à utiliser un téléobjectif f/2.8, le plaisir déjà, mais aussi le résultat.
Ce NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S offre un flou d’arrière-plan des plus agréables. Si vous n’avez jamais essayé, filez faire le test chez votre revendeur. La transition net-flou est progressive, le flou est agréable, la douceur qui se dégage de ces images est particulière, la différence avec un objectif à ouverture maximale moins importante vous saute aux yeux.
Test NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S- ISP 100 – 1/3200 ème sec. – f/2.8 – 200 mm
Comptez les mailles du bonnet …
Je mentirais en disant que ce NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S est « bien plus performant » que les versions AF-S, mais force est de constater qu’il frôle la perfection et que la qualité des images produites est très grande, équivalente à ce que vous pouvez obtenir avec les autres NIKKOR Z f/2.8. Associez des photos faites avec ces trois optiques, l’homogénéité est garantie.
Test NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S – ISO 100 – 1/2500 ème sec. – f/2.8 – 200 mm
Comment isoler un sujet avec une grande ouverture
Rendu optique : focus breathing
Le focus breathing désigne le changement de taille de l’image lorsque la mise au point varie, à focale constante. C’est un effet observé sur la plupart des objectifs.
Cet effet dérange en particulier les vidéastes qui n’apprécient pas que la taille de leurs sujets varie lorsqu’ils ajustent la netteté, ce qui se fait couramment au cinéma lors du passage d’un acteur à l’autre sur un même plan.
Vous trouverez des tests montrant que la taille du sujet diminue légèrement à 70 et 85 mm lorsque la mise au point est plus proche, qu’elle ne varie pas à 105 mm et qu’elle est légèrement supérieure à partir de 135 mm.
Je ne l’ai pas constaté sur mes images, mais je n’ai pas tous les éléments techniques de comparaison pour valider cette différence. Un passage au banc optique s’impose, ce n’est pas le but de mes tests terrain.
Les photos de ce test en pleine définition sur Flickr :
Test Nikkor Z 70-200 mm f/2,8 VR S : mon avis
Ce NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S est bien né, il reprend les spécificités d’une gamme NIKKOR Z qui a su démontrer sa pertinence et ses qualités.
Les performances sont excellentes, la construction est au niveau, la finition aussi.
Est-ce pour autant un 20/20 ? Pas tout à fait.
La note finale souffre d’un tarif public de 2.799 euros qui met cet objectif hors de portée de nombreuses bourses.
Les photographes professionnels, fervents utilisateurs de 70-200 mm f/2.8, devront débourser 2.799 euros alors que la profession est en pleine crise. Les amateurs devront casser leur tirelire pour s’offrir ce téléobjectif Z natif s’ils ne veulent pas du plus limité NIKKOR Z 24-200 mm VR.
Test NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S – ISO 100 – 1/4000 ème sec. – f/2.8 – 200 mm
L’objectif en lui-même n’a rien à se reprocher, il satisfera les plus exigeants, c’est son positionnement qui reste ambigu.
En l’absence d’une version 70-200 mm f/4 plus accessible, ce NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S reste concurrencé par les versions AF-S de la marque, dont les performances sont toujours de très haut niveau. Avec ces versions en monture F, l’impact de la bague FTZ est moindre (encombrement, poids) que pour les plus courtes focales.
En matière de mise au point, sujet qui fait débat avec les hybrides, chacun y va de son protocole de test, prudence donc. Le NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S s’avère plus simple à gérer pour le boîtier avec une motorisation autofocus dédiée alors que le couple AF-S + FTZ peut présenter quelques lenteurs selon la distance de mise au point, la focale et les conditions de lumière. En outre le temps d’initialisation de l’ordre d’une seconde imposé par la bague FTZ n’existe pas avec cette version Z native.
Le Nikkor Z 70-200 mm f/2,8 VR S peut vous intéresser si :
- vous n’avez pas de 70-200 mm f/2.8 en monture F,
- vous voulez un 70-200 mm natif monture Z sans obligation d’utiliser la bague FTZ,
- vous voulez un AF très véloce,
- le budget n’est pas un problème.
Le Nikkor Z 70-200 mm f/2,8 VR S va moins vous intéresser si :
- vous avez déjà un AF-S Nikkor 70-200 mm f/2.8 VR II ou E FL ED VR,
- vous avez déjà le NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR,
- vous cherchez une optique peu encombrante et légère,
- vous n’avez pas le budget.
En savoir plus sur cet objectif sur le site Nikon
Cet objectif au meilleur prix chez miss Numerique
Cet article vous a aidé ?
Recevez ma boîte à outils photo pour progresser en photo même si vous n'avez que 5 minutes par jour.
bonjour
j’ai lu un autre test (Gordon Laing) qui donne son retour d’expérience. Il avoue avoir retourné deux fois son objectif pour enfin en avoir un qui fonctionne correctement… c’est un peu inquiétant à ce niveau de prix. Certain (comme Ken Rockwell) pointent du doigt la délocalisation en Thaïlande (pour les éventuels défauts de fabrication)…
Un avis sur la question?
Bonjour,
Qu’est ce qui allait pas sur son exemplaire ?
AF, autre chose ?
je ne sais pas trop. Il ne précise pas mais visiblement ça l’a gêné pour « exploiter pleinement les capacités de l’objectif… » Il dit juste avoir retourné deux fois l’objectif avant d’en avoir un bon…
c’est très fâcheux car il me plait bien cet objectif, comme le Z6 II d’ailleur…
À ce prix là, c’est pas acceptable.
Le plus compliqué, c’est pour les gens comme moi : j’habite l’Outre Mer, et ici, le matériel est souvent sur commande dans cette gamme ( Pas disponible en vitrine ), et je sais pas si on peut se plaindre d’un objectif qu’on estime pas performant ( Si ça marche pas, c’est différent : SAV ).
Je vois souvent les forumeurs raconter qu’ils ont échangé des exemplaires qu’ils estimaient pas calé comme il faut, quelle chance, nous si on arrivait à avoir gain de cause en disant que l’objectif est pas aussi bon que sur papier, ce serait un retour et attente d’un nouveau ( Près de deux mois… ), donc c’est dur si on achète un objectif sujet à des disparités fréquentes de qualité de construction.
Je note que cet échange ne repose sur aucune preuve réelle, qu’il s’agit de quelqu’un qui aurait dit que …, qui n’est pas capable de montrer la preuve de ce qu’il avance. Je ne dis pas que ce n’est pas vrai, mais je dis que rien ne prouve que c’est vrai. De là parler une fois de plus de Nikon Bashing, il n’y a qu’un pas : https://forum.nikonpassion.com/index.php?topic=176689.0
Critiquer une fabrication en Thaïlande « parce que ce n’est pas aussi pro », c’est bien peu considérer la compétence des thaïlandais.
Ken Rockwell serait-il un peu chauvin (pour ne pas dire autre chose) ?
Oui sûrement, c’est d’ailleurs lui qui évoque une fabrication en plastique…
Peut-on parler de nikon bashing??
Le salaire MAXIMUM en Thaïlande est de 371 € par mois……Ce qui explique bien des chose…..
Allons au bout du sujet alors. Quel est le salaire moyen au Japon ? Quel est le coût de production au Japon vs. La Thaïlande ? Quel est le coût des problèmes liés aux événements climatiques ? Quels sont les coûts logistiques entre un pays et l’autre, l’Europe et les US … Il faut s’intéresser à l’ensemble des données sans les points de suspension si vous voulez en tirer une conclusion logique, bâtir une argumentation sur une seule donnée sortie du contexte est un raccourci un peu rapide.
choses
À l’heure actuelle, on considère que le salaire moyen japonais actuel est de 2 633,32 € par mois. Le pouvoir d’achat est 10 % supérieur aux français.
Ce type d’objectif,70-200 F2.8,est pour moi surtout intéressant en photo de spectacle bien plus qu’en photo de sport ou le range et st beaucoup trop limité
Les objectif 120-300 F2.8 sont eux les pli us efficaces en photo de sport
En tous cas c’est mon expérience et mon avis après plus de 10 ans de pratique dans ces domaines pour des éditions de news leter dédiées (en Rhône Alpes)
Hélas les tarifs de ces objectifs sont stratosphériques surtout le 120-300 F 2.8 de Nikon (plus de 10 000 € au tarif catalogue)
Par ailleurs il n’y a pas (encore) de boitier expert/pro hybride chez nikon genre l’équivalent du D850….de ce fait ça fait beaucoup de limitations à l’intérêt pour moi de cet objectif 70-200 F2.8 se érie Z
Merci pour cet essai, comme d’habitude bien argumenté, avec les pour et les contre.
Je fais mien l’avis de Jean Bosredon. Je possède un Nikkor 70-200 f/4 G VR qui me donne de grandes satisfactions, je dirais volontiers aussi qu’il frôle la perfection. Je l’ai acquis neuf pour 759 €.
Bonjour,
Je me sens de moins en moins concerné par cette marque et me suis tourné depuis quelques temps vers FUJI qui permet encore aux photographes « amateurs » de pouvoir faire des photos avec un choix de boitiers et d’objectifs de premier ordre à des prix raisonnables.
Bonjour, je n’ai aucun doute sur les qualités de cet objectif. Mais franchement, Nikon aurait quand même pu faire un petit effort en tirant partie de la monture Z. Comparé au FL, le Z est plus long (220 vs 202,5), plus large (89 vs 88,5) et même plus lourd (1,44 vs 1,43). Autant les 14-24 s et 24-70 s apportent un vrai plus par rapport à leurs prédécesseurs en monture F, autant ici, on a le sentiment que Nikon est allé à la facilité et au moindre coût pour proposer « rapido » la fameuse trilogie des pros. Possesseur du FL et, depuis hier, du Z6II, je verrai si l’adjonction de la bague FTZ nuit réellement aux qualités de l’AF-S.
Bonjour, tenez nous au courant ça m’intéresse , le FL sur un Z , merci
Bonjour,
bientôt un complément avec les TC ?
Cordialement
Bonjour Christophe,
Encore heureux que ce superbe 70/200 tire le max du Z6 (24 MP) !
J’ai le 70/200 Tamron G2 et il n’ a aucun soucis tant sur le D800 que sur le ALPHA 7R3 .
Sur un D850 ou Z7 , il devrait passer aussi.
Si améliorations, elles seront visibles, avec ce Z (hors de prix) sur un Z7, voire un prochain boîtier plus performant .
Le poids et l’encombrement … Tamron fait un 70/ 180 mm 2,8 de moins de 900 g très propre optiquement, et prix contenu ! Si pour Nikon, l’avantage de l’hybride se résume à gagner 250 g sur le boîtier, ça va pas le faire pour tout le monde !
Canon a réalisé un excellent 70/200 mm 2,8 R plus compact et léger , ils ont aussi un 15/35mm … ( j’ai laissé tomber Can on lorsqu’ils ont abandonné la monture FD)
Merci de toute façon pour ce test, et le travail de rédaction .
Cordialement
Patrice
Bonjour
merci pour ce test.
Par contre j’ai lu qu’il était en plastique. Vous semblez dire qu’il est en alliage de magnésium, ce qui me semble bien mieux.
En êtes vous certain?
Merci encore en tout cas.
Il est bien en alliage de magnésium comme la plupart des objectifs Nikkor.
Un bon objectif, mais pas pour toutes les bourses. Pour moi simple amateur cet objectif n a aucun interet car je n aurais jamais les moyens de me l offrir
Merci Jean Christophe
J’ai acquis dernièrement cette objectif, les performance sont pour moi au rendez-vous.
je vais pouvoir l’essayer un peut plus, maintenant que nous pouvons nous déplacer à 20 km du lieu d’habitation !!!
Philippe Bolle
Merci pour cet article.
Par contre:
<>
Ça sonne faux comme une mauvaise excuse officielle. Et en effet c’est faux, la vraie raison est plus classique et moins noble : profiter d’une main d’œuvre moins chère.
D’abord, les catastrophes au Japon ne sont pas si fréquentes ni aussi impactantes qu’on veut bien le croire en occident.
D’ailleurs, le choix de la Thaïlande serait surprenant : aurions-nous déjà oublié le tsunami de 2004 ? Il y avait eu des ruptures de production mondiales sur beaucoup de composants, comme les disques dur et les mémoires.
La preuve, le Japon est devenu et est encore une grande puissance industrielle sans délocalisation ! Bien au contraire !
Et que dire des fabricants qui ont fait le choix courageux de rester au Japon (en photographie comme Sigma, mais pas que).
Donc franchement honte à Nikon de délocaliser à tout va.
C’est argumenté, en tombant sur cet article et votre commentaire, après réflexion je vous approuve.
Ça remet pas en cause la qualité du produit, mais bon, effectivement, à mon avis ça dépanne quand la main d’œuvre est moins chère…