A la lecture de ce test NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR, vous allez découvrir ce qu’un megazoom conçu pour la monture Z peut offrir en polyvalence et performances sur un hybride Nikon.
Ce zoom à plage focale étendue, bien que n’entrant pas dans la gamme S-Line NIKKOR Z, a t-il un intérêt pour vous ? Peut-il être votre compagnon au quotidien ? Je m’efforce de répondre à ces questions et vous propose une série d’images réalisées en conditions réelles sur le terrain avec un Nikon Z 6.
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Test NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR : contexte
2020, un premier confinement, à peine l’été pour souffler, et un second confinement nous prive à nouveau de sorties. Difficile de caser des journées de prise de vue pour partager avec vous mes tests des optiques NIKKOR Z récentes. Aussi, avant d’être limité à 1 km et 1 heure, j’ai pris quelques jours en bord de mer pour mener à bien ce test NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR (celui du NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 S fait en parallèle arrive bientôt).
J’ai utilisé le Nikon Z 6 qui m’accompagne au quotidien, le Z 6 II n’est pas encore disponible et cela ne remet pas en cause l’intérêt du test.
le NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR sur Nikon Z 6 en position 24 mm
Vous connaissez ma réserve habituelle quand il s’agit de parler d’un zoom à plage focale étendue (ou megazoom). J’ai pour habitude de dire qu’ils sont bons partout mais excellents nulle part, qu’ils nous facilitent la vie en nous évitant de changer d’objectifs mais nous privent aussi de faire les efforts de cadrage et composition nécessaires à une pratique photo plus créative.
Utilisateur du zoom NIKKOR Z 24-70 mm f/4 de façon quasi-exclusive, ce NIKKOR Z aurait-il quelques atouts pour me faire changer d’avis ?
Présentation
Le NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR est un zoom conçu pour la monture Nikon Z équipant les hybrides plein format et APS-C de la marque, à ce jour les Z 5, Z 6 et Z 7 séries 1 et 2 et le Z 50 (voir la présentation complète). Objectif plein format par définition, sa plage focale équivaut à 36-300 mm sur un hybride APS-C comme le Nikon Z 50.
le NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR sur Nikon Z 6 à 24 mm et 200 mm
L’ouverture maximale varie de f/4 à 24 mm à f/6.3 à 200 mm. Le tableau ci-dessous vous donne les variations d’ouverture maximale en fonction de la focale :
- 24 mm : f/4
- 35 mm : f/4.8
- 50 mm : f/5.6
- 70 mm : f/6
- 105 mm : f/6.3
- 135 mm : f/6.3
- 200 mm : f/6.3
A la différence d’un zoom NIKKOR Z 24-70 mm dont l’ouverture reste constante à f/4 ou f/2.8 selon le modèle, ce NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR est donc vite limité en ouverture. Il n’est f/4 qu’à 24 mm, f/6.3 dès 70 mm tandis que le « petit » 24-70 est encore f/4 à cette focale.
le NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR sur Nikon Z 6 (en haut) à 24 mm
pour comparaison, le zoom NIKKOR Z 24-70 mm f/4 (en bas) à 24 mm
L’aspect de ce zoom est conforme aux standards de la gamme NIKKOR Z, un design sobre, une large bague de zoom, pas de bague de mise au point dédiée (le 24-70 mm f/4 n’en a pas non plus), il faut utiliser la bague multifonction personnalisable avec activation de la mise au point si vous le souhaitez.
Ce zoom est stabilisé, ce qui peut vous paraître curieux alors que les hybrides Nikon Z plein format ont un capteur stabilisé. J’y vois deux raisons :
- la stabilisation optique sur l’objectif s’avère souvent plus performante que celle du capteur avec les longues focales (le NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 est stabilisé), et ce zoom grimpe à 200 mm,
- n’oublions pas que le Nikon Z 50 n’est pas doté d’un capteur stabilisé, le NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR vous permettra sur ce boîtier de profiter d’une stabilisation faisant gagner près de 5 stops.
Autre point commun avec les megazooms, l’objectif s’allonge beaucoup entre 24 mm et 200 mm. Il reste discret à 24 mm mais ne l’est plus du tout à 200 mm, l’ensemble Z 6 + zoom mesure alors pas moins de 24 cm.
le bouton Lock de verrouillage du zoom du NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR
Pour éviter que le zoom ne s’allonge une fois rangé dans votre sac photo, c’est courant avec ce type de zoom, le NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR est doté d’un bouton de verrouillage (Lock) sur le fût.
Le diamètre des filtres est de 67 mm, le pare-soleil livré avec l’objectif vous sera utile pour réduire l’effet de flare en position grand-angle en particulier.
À qui se destine ce NIKKOR Z 24-200 mm ?
Un zoom 24-200 mm vous permet de cadrer large de 24 à 35 mm, en plan serré entre 50 et 85, et en téléobjectif au-delà de 105 mm. Cet objectif s’avère ainsi polyvalent, vous évite de transporter les focales fixes équivalentes ou le duo 24-70 + 70-200 mm. Il évite aussi le changement d’objectif sur le terrain. C’est donc un zoom qui vous servira chaque fois que vous voulez voyager léger sans perdre en possibilités de prises de vues.
les cadrages possibles de 24 à 200 mm avec le NIKKOR Z 24-200 mm
Sa polyvalence est grande de par sa plage focale, je n’en dirai pas autant de son ouverture maximale. Il est en effet dommage de ne pas pouvoir conserver une grande ouverture au-delà de 35 mm, en téléobjectif, alors que ces focales sont idéales pour le portrait comme la photo d’action mêlant netteté sur le sujet et joli flou d’arrière-plan.
A f/6.3 le flou est moins important, il vous faudra compenser en jouant sur la distance au sujet, rapprochez-vous pour bénéficier d’une profondeur de champ réduite et rattraper ainsi ce que vous perdez en ouverture maximale.
NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR – Nikon Z 6 – 200 mm – ISO 100 – 1/500 ème sec. – f/6.3
NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR – Nikon Z 6 – 200 mm – ISO 100 – 1/200 ème sec. – f/6.3
Cette limite d’ouverture maximale va aussi vous imposer de monter en ISO dès que la lumière diminue, ce qui n’est pas un problème insurmontable avec les hybrides Nikon Z dont le bruit numérique est limité jusqu’à 6.400 ISO. Au-delà, prévoyez un trépied pour le paysage ou un éclairage complémentaire pour le portrait et l’action.
Qualité de construction
Ce NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR est aussi bien construit que les modèles de la série S. Nikon n’a pas délaissé la monture métallique pour une monture en polycarbonate, la construction générale est dans la lignée des séries S, les bagues tournent avec la fermeté nécessaire, sans aucun jeu.
En position 200 mm l’ensemble reste rigide, je n’ai constaté aucun défaut d’assemblage. Ce n’est donc pas sur ce plan que l’on va faire la différence. C’est du tout bon.
le NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR pendant une séance nocturne sous une pluie dense
La résistance aux intempéries est importante, ce n’est pas faute d’avoir effectué une partie de ce test NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR par grand vent et sous la pluie, en devant chasser le sable de l’objectif plusieurs fois !
Prise en main
L’adaptation est immédiate, j’ai apprécié de retrouver la bague personnalisable à laquelle j’attribue le contrôle de la compensation d’exposition afin de gérer dans le viseur en temps réel. Ce réglage s’avère bien plus rapide que l’appui sur le bouton de compensation d’exposition, il me donne un résultat proche de ce que j’attends, et limite le temps de post-traitement des images.
Ce test NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR m’a aussi permis de mettre en évidence le poids réduit de ce zoom, 570 grammes soit 70 de plus que le NIKKOR Z 24-70 mm f/4 S, quand l’AF-S Nikon 28-300 mm en fait 800.
Très compact à 24 mm, il loge dans mon sac d’épaule sans difficulté. La différence est faible avec le 24-70 mm f/4, sac fermé je ne fais pas la différence.
L’ensemble boîtier + objectif s’avère très équilibré :
- à 24 mm la bague de zoom facilite la tenue de l’objectif,
- à 200 mm, la main avance pour compenser l’augmentation de longueur, sans que l’ensemble ne soit déséquilibré pour autant.
Cette caractéristique est appréciable car cela permet de passer de 24 à 200 mm sans bouger l’œil du viseur. Selon la taille de votre main et la souplesse de votre poignet, il vous faudra lâcher puis reprendre la bague pour effectuer la rotation totale, ou tourner cette bague avec deux doigts pendant que l’autre main tient fermement le boîtier.
le NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR avec pare-soleil en position inverse
Comme sur les autres objectifs Nikon, le pare-soleil se clipse aisément et peut se fixer à l’envers sur le fût pour être toujours disponible, vous pouvez ainsi le retirer pour des raisons de discrétion sans devoir le ranger.
Autofocus
Ce NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR est un objectif Z natif, ce qui signifie qu’il est conçu pour proposer une mise au point la plus rapide et silencieuse possible sur un hybride Nikon Z.
A 24 mm la mise au point est quasi immédiate d’une position à l’autre de la plage de mise au point.
A 200 mm la course est plus importante et l’objectif prend quelques dixièmes de seconde pour se caler, sans hésitation toutefois.
Si vous visez un sujet trop proche (distance minimale de mise au point de 0,5 m à 24 mm et 0,7 m à 200 mm), pas de pompage incessant, le système de mise au point passe d’une extrême à l’autre avant de s’arrêter, c’est le signe qu’il faut vous éloigner.
En terme de rapidité de mise au point, c’est donc du côté du boîtier qu’il faut se pencher. Les Nikon Z 6 et 7 série 1 n’étant pas les plus véloces, je ne doute pas que ce zoom monté sur un Z série 2 soit plus rapide encore. Les performances du système autofocus sont liées aux progrès du module AF et au double processeur Expeed 6.
NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR + Nikon Z 6 : 200 mm – 1/250 ème sec. – f/6.3 – 320 ISO
J’ai enfin noté une bonne stabilité de la mise au point, particulièrement sur sujets en déplacement rapide et en utilisant le mode AF-C. Difficile de dire qui favorise quoi dans ce mode, il faudrait rentrer dans le détail du fonctionnement de l’algorithme de mise au point. Toutefois la mise au point acquise, il ne la lâche pas , le boîtier suit le sujet. Au final ce qui compte est d’avoir une photo nette et c’est le cas.
Stabilisation
Voici un sujet ingrat à traiter car utiliser un objectif NIKKOR Z VR sur un hybride Nikon Z déjà stabilisé nécessite de comprendre comment l’ensemble fonctionne.
Les deux systèmes, l’IBIS (stabilisation capteur) et le VR (stabilisation objectif) fonctionnent de pair selon les combinaisons suivantes :
Nikon Z 5 / Z 6 / Z 7 séries 1 et 2
- avec objectif NIKKOR Z non VR : stabilisation 5 axes capteur
- avec objectif NIKKOR Z VR : stabilisation 5 axes capteur et objectif
Nikon Z 50
- avec objectif NIKKOR Z non VR : pas de stabilisation
- avec objectif NIKKOR Z VR : stabilisation 2 axes (objectif, lacet et tangage)
Sur mon Z 6 j’ai donc pu disposer d’une stabilisation 5 axes utilisant la stabilisation VR en complément de la stabilisation capteur (2 + 3 axes).
La loi voulant qu’il ne faille jamais dépasser 1/focale pour éviter le flou de bougé (par exemple 1/200 ème de sec. à 200 mm) est obsolète avec les hybrides Nikon Z. C’est donc le cas avec ce NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR dont la stabilisation, couplée à celle du boîtier, autorise des temps de pose bien plus longs que ceux auxquels vous êtes habitués avec un téléobjectif.
crop de photos à 200 mm : 1/200 – 1/25 – 1/15 – 1/8 ème sec.
En prenant soin de bien tenir l’appareil photo en étant bien calé, vous pouvez faire des photos nettes à 200 mm, jusqu’à 1/10 ème de sec. Autant dire que cette stabilisation vous ouvre les portes de la photo de nuit, en soirée, en très faible lumière, à courte comme à très longue focale. Certains résultats sont même bluffants.
Utilisé sur un Nikon Z 50 (que je n’ai pas pu tester en même temps), ce zoom vous permet de compenser l’absence de stabilisation capteur pour les plus longues focales, la stabilisation étant en effet inutile en position grand-angle.
Test NIKKOR Z 24-200 mm : performances optiques, piqué, homogénéité et vignettage
Les objectifs NIKKOR Z nous ont habitués à des performances optiques élevées. Les zooms experts-pros f/4 et f/2.8 surclassent leurs homologues reflex, en grand-angle en particulier en raison d’une monture plus généreuse en diamètre.
Sans atteindre les sommets du NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8, les photos montrent une belle homogénéité du piqué d’image sur l’ensemble du champ, en particulier à 24 mm, focale pour laquelle il est fréquent de constater une dégradation sur les bords, souvent couplée à de la distorsion (voir plus bas).
A 200 mm et pleine ouverture, le piqué d’image, en retrait par rapport aux zooms de la catégorie supérieure, reste homogène et le résultat final ne manque pas d’intérêt.
NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR + Nikon Z 6 : 81 mm – 1/500 ème de sec. – f/6.3 – 900 ISO
Le vignettage est visible à 24 mm à pleine ouverture, de l’ordre d’1,3 Ev, il disparaît dès f/5.6. C’est assez classique avec les zooms à forte amplitude démarrant à 24 mm, l’AF-S 24-120 mm pour reflex fait bien pire.
Il vous faudra appliquer une correction pour réduire cet assombrissement des bords de l’image, ce que fait très bien un logiciel de développement RAW. Le JPG brut de boîtier n’est pas suffisamment compensé pour réduire ce vignettage, attention donc si vous y êtes sensible.
NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR
Vignettage à 24 mm f/4
Performances optiques : déformation et distorsion
La monture Z et son grand diamètre permet de réduire au minimum les distorsions. Même sur un zoom à moins de 1.000 euros qui n’entre pas dans la gamme pro S line ? Oui.
Test NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR à 24 mm f/9
Crop du coin inférieur droit de la photo ci-dessus
Crop du coin supérieur droit de la photo ci-dessus
N’oublions pas que nous sommes en présence d’un zoom à moins de 1.000 euros quand un NIKKOR Z 24-70 mm f/2.8 en vaut 2.200.
Ce rappel en tête, je note une absence quasi totale de distorsion et déformation d’image de 24 à 200 mm. C’est une belle performance due à la monture, à la formule optique de l’objectif et un peu aussi probablement au traitement informatique assuré par le boîtier et l’objectif (d’où l’importance des firmwares boîtiers ET objectifs sur les hybrides).
Par curiosité, j’ai ouvert certaines images dans DxO PhotoLab 4 assurant la meilleure réduction possible des distorsions, et je n’ai pas mesuré d’écart visible à l’œil. Une autre façon de dire que les fichiers générés par ce zoom sont de grande qualité eu égard à son positionnement tarifaire.
Performances optiques : rendu des couleurs et aberrations chromatiques
Je vous parlerai plutôt des aberrations chromatiques que du rendu des couleurs qui est conforme à ce que l’on connaît de la gamme NIKKOR Z. J’apprécie le rendu neutre des images, j’ai une préférence pour le Picture Control Paysage qui me donne des fichiers proches, en colorimétrie, de ce que je souhaite obtenir. Couplé à la compensation d’exposition dans le viseur, cela réduit d’autant la durée du post-traitement. Passer d’un autre NIKKOR Z à celui-ci se fera sans différence de colorimétrie visible à l’écran.
En matière d’aberrations chromatiques, ce test NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR montre une tendance du zoom à générer des franges vertes et violettes plutôt visibles dans les feuillages si vous zoomez de façon importante dans l’image. Comme tous les objectifs aurais-je pu dire …
Crop de l’image d’origine, avec présence de franges vertes et violettes dans les branches
Crop de l’image d’origine traitée dans DxO PhotoLab 4 pour suppression des aberrations chromatiques
Ces aberrations se corrigent vite en post-traitement RAW. Sur des fichiers JPG natifs, le traitement opéré par le boîtier sur le RAW pour générer le JPG n’atteint pas les performances d’un logiciel spécialisé (par exemple Lightroom ou DxO PhotoLab). Les franges violettes restent visibles si vous faites le point sur les branches et zoomez à 100 % dans l’image.
Attention : n’abusez pas des affichages à 100% qui ne sont en rien des conditions d’observation ou de tirage papier normales. Ces franges seront très peu visibles à l’écran ou à distance normale d’observation d’un tirage.
Rendu optique : profondeur de champ
J’en reviens à mes remarques initiales. F/4 à 24 mm vous donne une belle latitude en matière de profondeur de champ, bien que cette courte focale ne favorise pas les flous d’arrière-plan et l’effet bokeh, ce n’est pas le but recherché en grand-angle.
NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR à 24 mm + Nikon Z 6 : 135 mm – 1/125 ème sec – f/36 – ISO 1600
A 200 mm la profondeur de champ reste limitée par l’ouverture f/6.3, j’aurais vraiment préféré une ouverture f/4 à 200 mm, une performance guère envisageable pour conserver la compacité , le poids et le tarif attendus pour un tel zoom.
Est-ce à dire que l’on ne peut pas faire de jolis flous en téléobjectif avec ce 24-200 mm ? Non, cela reste tout à fait possible, il faudra gérer au mieux la distance au sujet pour jouer sur la profondeur de champ.
le NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR à 200 mm sur Nikon Z 6 (en haut)
le NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 (en bas, longueur constante)
C’est personnel, j’ai un faible pour les téléobjectifs à grande ouverture. Ils ne peuvent toutefois pas proposer la compacité, la souplesse et le tarif d’un tel megazoom, aussi pouvoir déclencher à 200 mm et f/6.3 reste une belle alternative qui vous permettra de faire de jolis portraits avec un peu de pratique.
Les photos de ce test en pleine définition sur Flickr :
Test NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR : ma conclusion
Les optiques Nikon NIKKOR ont fait la réputation de la marque autant, si ce n’est plus, que les boîtiers reflex. Avec les hybrides, Nikon était attendu au tournant puisque la monture Z supposait une réécriture totale de l’histoire : nouvelles caractéristiques, nouvelles formules optiques, nouveaux enjeux.
Forts de cette expérience, il est indéniable que les opticiens Nikon ont réussi leur coup sur le plan des performances : les NIKKOR Z S-Line surclassent les versions reflex, de même que la concurrence en monture F. Restait un problème majeur, le tarif de ces optiques, loin d’être accessible au photographe amateur désireux de passer à l’hybride sans devoir emprunter sur 10 ans.
Avec ce NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR, Nikon propose une alternative très crédible et accessible aux zooms experts-pros et focales fixes :
- la large plage focale autorise tous types de prises de vues,
- le poids et l’encombrement autorisent un usage quotidien sans (trop) de contraintes,
- les performances sont à la hauteur des attentes de nombreux amateurs, voire de certains pros,
- le tarif reste sous la barre des 1.000 euros à la sortie, soit 200 euros d’écart avec la version AF-S 28-300 mm f/3.5-5.6G ED VR qui a déjà vu son prix baisser.
Investir dans ce NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR ne vous coûtera pas plus cher que faire le choix d’un megazoom pour reflex et lui coupler la bague FTZ (vendue 300 euros seule).
Que puis-je reprocher à ce zoom ? Très sincèrement pas grand-chose si ce n’est son ouverture maximale limitée. Parfait couteau suisse pour compléter un Nikon Z 5 ou Z 6, complément pertinent d’un Nikon Z 50, ce NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR ne manque pas d’intérêt.
Face au NIKKOR Z 24-70 mm f/4 (600 euros en kit, 1000 euros seul) le 24-200 a l’avantage de la plage focale étendue. Il vous fera perdre en ouverture à 70 mm (f/6 vs. f/4). La proposition de valeur reste très intéressante pour le photographe amateur qui ne cherche pas l’excellence à tout prix. Les experts et pros appréciant le 24-70 lorgneront plutôt du côté du modèle f/2.8 (2.200 euros).
Face aux megazooms Nikon ou compatibles via la bague FTZ, ce 24-200 a quelques longueurs d’avance : extrême compacité, poids réduit, silence de mise au point, performances supérieures, compatibilité maximale avec les hybrides Nikon Z, construction tous temps et évolutivité (mise à jour possible).
Le NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR peut vous intéresser si :
- vous n’avez encore aucun zoom NIKKOR Z,
- vous cherchez un objectif polyvalent et compact pour le voyage
- vous appréciez les longues focales sans avoir le budget pour un téléobjectif f/2.8,
- vous n’avez pas d’équivalent en monture F,
- vous n’aimez pas passer d’une focale fixe à l’autre.
Le NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR va moins vous intéresser si :
- vous cherchez les meilleures performances optiques possibles au détriment du tarif et de la compacité,
- vous appréciez les grandes ouvertures et l’effet bokeh prononcé,
- vous avez déjà un NIKKOR Z 24-70 mm f/4 et n’envisagez pas de le revendre,
- vous souhaitez photographier en toute discrétion (dans la rue par exemple),
- vous utilisez en parallèle un reflex et un hybride et devez conserver un zoom en monture F.
En savoir plus sur ce zoom sur le site Nikon.
Cet objectif au meilleur prix chez Miss Numerique
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Parfait, tout est envisagé. Merci.
– Bonjour,
Merci pour toutes ces explications sur ce zoom 24-200 Z, qui apporte la simplicité (pas l’ouverture) et le non changement d’objectif. Critique transparente
C’est quoi un crop?
Ne peut-on pas parler français?
De tous temps en photographie le terme crop a désigné le recadrage. Zoom n’est pas un terme français comme bien d’autres en photo.
J’aime bien ta vision des choses dans tes tests. Sobre sans tomber dans des calculs savants. Très satisfait de ce zoom sur le Z6 II pour une utilisation weekend. léger, qualitatif, performant, efficace et super stabilisé.
A conseiller.
Bonjour Jean-Christophe
Peux-t-on utiliser le nouveau doubleur avec le 24-200 (surtout pour doubler le 200!) ?
Un doubleur n’a aucun intérêt sur un 24-200, l’ouverture est trop faible et les focales inadaptées, le doubleur s’utilise avec un téléobjectif.
Un fabriquant pourrait-il sortir un réducteur de focale 0,71 (à nettement moins que 600€ ! )pour que sur Z50, donc en APS-C, on ait:
1) de la lumière avec l’équivalent 24×200 f/2,8-4,5 et donc plus de flou d’arrière plan
2) une focale mini:24 , plus acceptable en APS-C pour parler d’objectif polyvalent
3) gardant la stabilisation indispensable sur Z50
4) meilleur que le 50-250 f/4,5-6,3 qui oblige au bi-kit.
Jean-Christophe, quelle déception en lisant ton article ce matin sur Le NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR . J’espérais que Nikon sortirait un objectif Z 70-200 F4. J’avais acheté le 70-200 F2.8, je l’ai retourné au magasin car c’était trop lourd sans parler de son prix, je ne voulais surtout pas l’échapper. Moi j’aime beaucoup travailler avec des objectifs F2.8 mais à cause du poids j’étais prête à acheter un objectif 70-200 à F4 mais je ne veux pas travailler avec un objectif à 6.3 VR. As-tu un objectif 70-200 à me suggérer, moi je travaille avec le Z6 et j’ai présentement le grand angle Z14-30 F4 (j’ai hésité entre le 2.8 et le F4) j’ai 24-70 F2.8 que j’adore et mon ancien objectif 24-120 F4 avec lequel je travaille en attendant le fameux 70-200 F4 de Nikon. Je fais quoi maintenant? Une Nikoniste très déçue!
Madame Cloutier, je ne comprends pas votre déception. En effet, la solution existe, j’utilise mon AF-S 70-200 F4 sur un Z5+FTZ depuis peu et et c’est extrêmement positif, la double stabilisation objectif/boîtier fait des merveilles. Même chose pour mon 300 F4E. En espérant vous avoir aidée un peu dans votre réflexion.
Je ne peux que recommande le NIKKOR Z 70-200 f/122.8 S mais il sera lourd et cher, c’est la loi des téléobjectifs à grand ouverture.
Sinon il faut prendre le 70-200 mm f/4 reflex et l’utiliser avec la bague.
Merci pour ce test ! J’ai fait l’acquisition de ce Nikkor Z 24-200 , sur mon Z6, et je dois dire que je ne suis pas déçue . Je suis simple amatrice et il me convient tout à fait . Reste à pouvoir l’essayer en photo de concerts , hélas pas de si tôt vu la conjoncture actuelle … pour voir si je peux revendre le Nikkor Z 24-70 F/4 , car ayant également le Nikkor Z 14-30 F/4, le 24-70 ne me servirait plus beaucoup .
Bonsoir,
Constatez-vous une différence de qualité entre le 24-70 et le 24-200 sur la plage commune 24-70 ?
Il serait interessant de comparer des photos identiques avec ces deux objectifs .
Bonjour,
Merci pour ces infos.
Ce 24-200 peut-il remplacer utilement le 16-50 et le 50-250 du kit Z50 ?
Pas de changement d’objectif, certes ! Mais en qualité ?
Il le peut oui, et sera au moins aussi bon, équivalent toutefois à un 36-300 sur le Z 50 DX.
Merci pour cet article très clair et complet au sujet du 24/200.
Il donne même envie de voyager un peu.
Un article sur l’adéquation des objectifs fixes de Zeiss, Milvus et Otus pour Nikon Z serait aussi très apprécié.
Bonjour Jean Christophe
J’attendais avec attention ce test après avoir lu celui du 85mm. Je me prépare à remplacer mon ensemble D7000 + tokina 12-28 f/4 + nikkor 24-70 f/2,8 par un Z5 + nikkor z 14-30 + ? = soit le z 85 f1,8 soit ce 24-200. Pour le paysage, les ponts, l’architecture, pas d’état d’âme pour le 14-30. Pour le reste ça se complique : j’utilise de moins en moins mon 24-70 qui reste une belle optique mais lourde, peu discrète pour des portraits et trop court pour des zooms de détail notamment voyage. Une analyse de ma pratique m’a montré que j’utilise très peu la plage entre 24 et 70. Certes la polyvalence focale du 24-200 semble intéressante mais j’ai lu sur d’autres tests qu’en longue focale le piqué était très moyen. Je serais donc tenté par le 85, beaucoup plus qualitatif + ses caractéristiques poids, encombrement et prix assez proches. Et du coup permettant de faire du portrait en voyage et de cropper pour faire ressortir des détails ou « focaliser » des sujets éloignés.
Bonjour,
C’est dommage que Nikon ne sorte aucun super téléobjectif. J’ai le z6 avec un 24-70 f/4 depuis 1 an sans bague car je n’avais plus rien avant. J’ai aussi le fixe 35mm f/1.8. Je reste en attente d’un 400 voir 600 mm de préférence à f/4.
Je n’ai pas envie d’un objectif dont je serais déçu mais d’un autre côté, j’espère qu’il ne sera pas à 2000 euros et 2kg.
Je suis amateur mais de belles photos, les photos ordinaires, nous ne les gardons même plus. On en fait malgré tout mais c’est pour apprendre techniquement, s’améliorer.
J’aimerai aussi pouvoir faire des insectes de très très près. Avec le zoom à 70mm, pfff
Avez vous des infos ou bons conseils pour moi… attendre l’impossible ? Le rêve serait-il un jour réalisé ?
Vouloir un téléobjectif 400 ou 600 mm qui ouvre à f/4 en focale fixe, qui ne coute pas 2000 euros et ne pèse pas 2 kg, cela relève du rêve. Ce n’est déjà pas le cas en monture F.
Merci Jean-Christophe pour ce test très interessant. J’ ai acheté ce zoom pour mes randos, sachant que je fais beaucoup d’animalier. Dans mon sac : D500+500 PF, Z6+ 24-200, 14-30, Filtres et trépied. J’en suis enchanté et cela m’évite de prendre mon 70-200 F2,8 plus FTZ en plus du 24-70 F4. Donc 1,5 kg de gagner dans mon cas. Je garde le 24-70 pour tous les jours. Super contant des résultats obtenus. Bravo pour ton test.
Un article qu’il fallait faire… Au vu des évolutions techniques, celui qui ne serait pas satisfait de ce matériel pourrait être seulement un professionnel … Je me souviens de mon premier zoom Nikon 35-200 qui faisait son travail jusqu’au jour où les optiques fixes, plus chères m’ont été accessibles. De nos jours la bataille est rude sur l’AF, et on nous promet toujours mieux… Le D750 est meilleur, puis le D780, puis le Z6, etc… Mais il serait judicieux de savoir quel programme est judicieux? Pour ma part sur un compact Canon j’adore le suivi du sujet… Ensuite ces objectifs ont toujours présenté du flou dans les coins, sauf le prestigieux 70-200 2.8, ou le 14-24 2.8 … Aussi j’aurais aimé une allusion au dernier modèle pour les boitiers F, le 70-300 F/4.5 – 6.3 qui parait il fait des miracles en photo de sport grâce à son AF parfait… Cela eut donné des références… Pour le reste, la distorsion limitée ou le vignetage peuvent être corrigés par les logiciels de traitement, et nous n’avons plus que l’AF qui ne peut être corrigé si défaillant. Merci.
Le Corbusier ne faisait pas des poutres droites …
Je plaisante !
J’aimerais avoir cet objectif quand je fais un voyage dans une cille en mode marathon sur trois ou quatre jours.
Je n’ai pas de porteur pour mes objectifs !
Autre gros soucis que cet objectif règlerait : la poussière sur capteur lors des changements d’objectifs : franchement, en voyage, c’est une plaie !
C’est donc l’objectif que j’aimerais trouver chez mon photographe pour le louer quelques jours de temps en temps.
J’ai testé aussi cet objectif avec DxO Photolab 4 la semaine dernière mais l’objectif n’est pas encore dans leur base de donnée et j’ai des déformations importantes de barillet à 100 mm que je ne peut même pas corriger.
Il n’est pas encore dans la base mais il est possible de corriger en manuel.
Quant aux déformations importantes en barillet, je ne les ai pas constatées.
C’est très bizarre car j’ai une image incorrigeable même en manuel avec une poutre horizontale en béton qui est devenue un arc !
C’est une image que j’ai prise de travers, après avoir redressé les verticales, je ne peux pas corriger la déformation du barillet.
Ça doit être un cas d’école.
C’est un mystère, sur la prévisualisation du RAW, la poutre n’est peut-être pas très droite mais c’est pire si on essaie de la corriger.
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