Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu’en photographie, il y a toujours eu les techniciens et les photographes. C’est encore plus vrai dans le monde amateur qui ne vit pas de la vente de photos. Pourtant les années passent et le fossé se creuse entre ces deux populations. Alors technologie ou photographie, il est urgent de choisir !
L’appareil photo, un peu d’histoire
Depuis que la photographie existe il nous a toujours fallu un minimum de technologie pour produire des images. Du daguerréotype au dernier hybride, sans matériel nous ne pouvons montrer de photos (même le sténopé et le tirage par contact font appel à la technologie).
Lorsque nous n’en étions qu’à utiliser des films, un appareil photo argentique n’était « que » une boîte à film, avec un diaphragme, un obturateur, un objectif et un déclencheur.
Sont apparues ensuite la mesure de lumière automatique, la mise au point automatique, la motorisation de l’avancement du film.
Le remplacement du film par un capteur numérique nous a valu les modes automatiques, les modes scène, la vidéo, et tellement de fonctions avancées qu’un mode d’emploi de 500 pages ne suffit pas à les décrire toutes.
Le dernier tournant technologique en photographie est l’arrivée des hybrides. Ces appareils photo sans miroir nous éloignent des appareils traditionnels, ils mettent en œuvre moins de composants électrotechniques et plus de calculateurs. Cette informatisation leur permet d’offrir une très grande souplesse et des fonctions évolutives par mise à jour du firmware (le logiciel interne qui orchestre l’ensemble).
Une accélération exponentielle
Nous sommes désormais face à un dilemme au moment du choix. La plupart des marques faisaient évoluer leurs gammes à raison d’un nouveau (vrai) modèle tous les cinq à dix ans à l’époque de l’argentique, il nous arrive désormais un nouveau (pas toujours vrai) modèle tous les cinq à dix mois.
Le rythme s’accélère en photographie car c’est celui de l’informatique industrielle et non plus de l’électrotechnique. Les lois de Moore en sont même obsolètes tellement tout va plus vite, la puissance de toute unité photographique informatisée fait plus que doubler tous les 18 mois.
Les constructeurs mettent à profit cette rapide évolution pour proposer de nouveaux modèles plus souvent. Certains, dont l’électronique est le cœur métier, font même reposer leur stratégie commerciale sur la sortie d’un nouveau modèle plutôt que trop de mises à jour firmware. La nouveauté fait vendre, pas les mises à jour firmware.
Et vous dans tout ça ? Vous êtes perdu. Vous ne savez plus quoi utiliser.
Technologie ou photographie, le contexte actuel
J’en parlais dans une précédente chronique, en 2021 l’hybride sans miroir va occuper le devant de la scène. Le reflex devient un marché de niche, tout comme le télémétrique et le moyen-format.
Chaque nouvelle annonce sensationnelle ridiculise les précédentes. A croire qu’un appareil photo conçu il y a un an n’a plus d’intérêt.
C’est là qu’il vous faut prendre le temps de réfléchir au titre de cette chronique : technologie ou photographie ? Que voulez-vous ?
Les techniciens, qui s’intéressent aux seules fiches techniques et à la validation de ce qui y est écrit, sautent de joie à chaque nouvelle annonce. Wow, tout ça !!
Ils cassent vite leur tirelire pour acquérir à grand frais ce nouveau modèle si sensationnel qu’ils vont pouvoir passer des journées à le tester sous toutes les coutures.
Les photographes, eux, regardent cela avec beaucoup de prudence. Mouaih… C’est bien tout ça mais vais-je faire de meilleures photos plus facilement ? …
Il faut choisir
Vous ne pouvez plus être dans un camp et dans l’autre.
Si vous êtes photographe, vous ne pouvez plus argumenter à propos de votre « vieux » boîtier quand vous échangez avec un technicien car il vous regarde d’un sale œil. Comment, oser dire que cette nouvelle performance ne sert à rien ? Mais mon pauvre ami, tu ne comprends donc rien à la photo !
A l’inverse osez dire à un photographe que son boîtier est obsolète, il vous répondra invariablement que ce n’est pas le matériel qui fait la photo, c’est le photographe ! Sauf que je vous le rappelle, sans matériel il n’y a pas de photographe.
Que penser de tout ça ?
Selon que vous vous situez dans un camp ou dans l’autre, vous devez penser que je suis un acharné de la technique et que oui, c’est bien le photographe qui fait la photo (alors arrête de nous saouler avec tes hybrides …).
Ou bien que je suis dépassé par les évènements et ne comprends rien à ces avancées si spectaculaires que j’en suis encore à utiliser un hybride qui a 6 mois (alors arrête de nous saouler avec ta démarche créative …).
J’ai une autre approche. J’observe, j’évalue, je teste. Sans oublier de faire des photos, parce que sans les images, je ne suis rien. Même avec le meilleur appareil photo au monde.
Je ne crache pas sur la technique, un appareil performant me satisfait.
Je ne cherche pas les records mondiaux non plus, ma pratique photo ne les justifie pas.
Mon approche est simple : si mon matériel me permet de faire 80 % des photos que je dois faire sans peine, alors je travaille plus dur pour obtenir les 20 % restants, ou je ne fais pas ces photos.
Pareto contre Moore, j’ai choisi.
Technologie ou photographie, et vous ?
Cette chronique est personnelle, c’est mon avis. Vous avez le droit de ne pas être d’accord comme de m’adresser vos louanges tant que vous restez cordiaux. Car au-delà de ce débat technologie ou photographie, ce qui m’importe est le respect des différences.
Une dernière remarque pour les techniciens : ne critiquez pas les photographes, s’ils ne faisaient pas de photos, vous n’auriez pas de nouveau matériel à disséquer.
Une dernière remarque pour les photographes : ne critiquez pas les techniciens, s’ils ne dépensaient pas des fortunes dans des boîtiers de test, le neuf couterait encore plus cher et l’occasion n’existerait pas.
Cet article vous a aidé ?
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Tant que tout reste personnel et qu’on ne cherche à imposer sa vision à personne tout va 🙂
Je pense sincèrement que tous les boitiers reflex ou mirrorless d’entrée de gamme permettent de couvrir la majorité des exceptions. Pour les cas particuliers, il faut des configurations particulières tout simplement.
Bonjour,
La pandémie liée au Covid-19 favorise-t-elle votre questionnement ? – Sans doute, même si celui-ci me semble très légitime et usuel pour bcp d’entre nous, preneurs de photos, partagés comme vous le dites, entre technique et photographie. Même s’il parait nécessaire de préciser ce que chacun de nous entend par photographie. Reste que pour moi, en ce qui concerne ce que j’appelle « systèmes photographiques à objectifs interchangeables », si les boîtiers sont souvent mis en avant (comme le futur Nikon Z9), ce sont pour moi aussi « les arbres qui cachent la forêt ». Un Z9, comme un Z6II c’est d’abord un boitier sur lequel on utilisera des objectifs Z plein format et éventuellement ses anciens cailloux en monture F. Et ceci avec une ergonomie et des menus que les Nikonistes apprécient.
Ensuite, c’est évident, le matériel ne fait pas tout. Cela aussi on semble parfois l’oublier soumis au martèlement de messages du type : « Sans ce nouvel appareil, vous le pourrez pas prendre de bonnes photos ». Nous ne sommes pourtant pas des agneaux.
Beau sujet de réflexion en tout cas. Merci pour votre sens du partage de cette passion.
Bien cordialement.
Technologie ou photographie ?
Ce n’est pas parce qu’on possède l’appareil le plus sophistiqué que l’on va pouvoir photographier. Heureusement pour Man Ray, Henri Cartier-Bresson, Irving Penn, …
Néanmoins, nous sommes obligés de nous adapter à la technologie si on achète un nouveau boîtier.
@ daniel tessier
Il me semble bien voir lu quelque part que le Z6 reprend des éléments du D850 qui est annoncé sur le site Nikon à 3100€… Je suis l’heureux possesseur d’un Z 6II et je peux dire qu’en plus de trente ans dans La Chapelle NIKON je n’ai jamais rien vu d’aussi performant ! Oui certes les autres marques aussi mais quelque part on s’en fout un peu non ? Quand on a une kyrielle d’optiques Nikon et aucune des autres marques ! L’essentiel on est tous d’accord, c’est d’avoir un boîtier performant, fiable, léger et costaud tels que les Z 6 et 7 premier et second du nom !
Nous avons de la chance d’avoir de tels boîtiers…
C’est tellement vrai. Votre article est si judicieux. Un éternel débat. Vous cernez si bien ce sujet délicat, oui, j’en conviens. Il y a un modèle, que je ne possède pas, mais qui me fait rêver. Une prouesse de Nikon : l’extraordinaire D 800 et son successeur. Qui me le referait privilégier au détriment de la série F même si j’en avais les moyens. Le monde de la photo lui avait consacré un numéro mémorable. Un coup de coeur ! Et si le modèle m’aide, pourquoi renoncer à son intelligence intégrée? Un Nikon, ça ronronne ! Et ce bruit, ce son, c’est une musique unique pour le Nikoniste que je suis.
Si je puis faire un résumé … il y a deux sortes de personnes pas du tout incompatibles ;
Ceux dont la passion/intérêt est de faire de la photo ; et ceux qui s’intéressent à la technique qui permet de la faire ; les deux ayant besoin l’une de l’autre … ?
On peut très bien prendre conscience de ces deux sortes de personnes et s’accepter puisque aucune ne marche sur les pieds de l’autre …
Bonjour Jean-Christophe, pour ma part je suis plus de votre avis, les réflexes d’aujourd’hui sont suffisamment complexes et difficiles à exploiter à 100% en ce qui me concerne. Il faut du temps pour bien connaitre et dompter son reflex. Pour moi, ce qui est important et intéressant, c’est de réaliser de belles images.
L’analyse est très réaliste. Parmi les choix, on trouve aussi « tout prendre », et c’est le mien. La technologie est un aspect très attrayant pour les amateurs qui se font plaisir avec du « qui peut le plus peux le moins ». Et la photographie, avec toute la créativité qu’elle continuera imperturbablement à compter en elle, laisse intacte l’approche quelle qu’elle soit.
Maintenant, comme très bien mis en évidence dans l’article, il y a aussi l’attitude des fabricants ET des commerciaux. Tenez : en septembre, j’entrais dans la famille NIKON avec un Z6 tout neuf. Vous croyez qu’il était écrit en grand le long de chaque route nationale qu’un Z6 II était annoncé ? Là, j’exagère, car je n’avais qu’à creuser un peu plus, avant de me lancer. N’empêche que 2 semaines après avoir déballé ce – déjà formidable – boîtier Z6, j’apprenais qu’il était « obsolète »… 🙂
J’adore vos approche , avec le respect de chacun vous lire est vraiment simple clair , précis et beaucoup de bon sens Merci
Bonjour Jean-Christophe,
merci pour toutes ces informations en permanence.
La dualité photographe/technicien existe depuis toujours. On peut remonter à Henri Cartier-Bresson, peu technicien et Pierre Gassman, piètre photographe, l’un ayant fondé Magnum et l’autre Picto. L’association des deux a en revanche donné des résultats. Je pense que comme dans tout, ce ne sont que des compromis et que la vérité doit se situer dans un mixe des deux approches. Souvent les artistes sont trop peu techniques et les trechniciens trop exclusivement techniques. L’essentiel est cependant que chacun puisse trouver sa voie et au bout du compte, seul le résultat compte.
Oui Oui, c’est bien la technologie et en l’occurrence l’hybride qui vient déloger le reflex. Personnellement je ne suis pas encore au stade de laisser mon reflex, d’ailleurs je viens de changer mon D7200 contre un D500 boitier qui me titillait dès sa sortie! j’ai d’ailleurs une panoplie d’objectifs dédiée au reflex au format APS-C! C’était un sacré budget pour un changement complet!
Alors vous allez me dire pourquoi, et bien je pense que la photo reflex a encore de beaux jours à venir, un jour viendra ou peut être je suivrai cette nouvelle technologie!
Si je gagne au loto, pourquoi pas ! mais comme je ne joue pas au loto!!!!!!
En tous cas la visée reflex est toujours un réel plaisir !
Voila un avis, que tous ne partagerons pas, mais pour moi l’essentiel est la photo, le plaisir de me balader dans la nature, observer, admirer, …….
Ce n’est que du bonheur !
Au plaisir
Jb55
Merci pour cette mise au point intéressante. Je me considère plutôt comme photographe « artiste » que comme photographe « technicien », mais tu as raison l’un ne va pas sans l’autre et seul l’extrême est mauvais.
Effectivement, les hybrides ne m’intéressent pas, faute d’argent nécessaire à leur achat, et je viens de profiter de l’engouement pour ces appareil pour m’offrir un D800 d’occasion. Un pur délice, le plein format ! Mais est-ce que je fais de meilleures photos qu’avec mon D7200, je n’en sais rien.
Alors continue de nous « saouler » avec tes démarches, la plupart des gens qui te lisent y prennent ce qui les intéresse et tes conseils sont toujours judicieux.
Encore merci.
J’adore la conclusion, merci !
Salut J-C, tu as oublié une catégorie : les largués en technique qui font de mauvaises photos. Si je suis avec intérêt l’actualité technique -c’est toujours intéressant de savoir ce qui se concocte dans les labos-, je n’ai cassé que quatre fois ma tirelire : en 2000 pour un compact 1.4Mpx, en 2007 pour un kit D200 + 18-200, en 2011 pour un D700 et particulièrement en 2018 pour un D850, le reste (les optiques essentiellement) en occasion. Un coup d’œil dans le viseur d’un D6 ne m’a pas du tout convaincu.
J’ai bien feuilleté l’un ou l’autre bouquin sur la créativité en photo, pour me rendre compte que les concepts développés me passaient bien au dessus de la tête, à l’identique d’ailleurs des séminaires de développement personnels durant lesquels je décroche systématiquement. J’ai donc regardé les images et ai refermé les ouvrages.
Restent les photos prises, bien archivées et témoins du temps qui passe.
Je suis tout à fait dans votre mouvance ! D’ailleurs j’ai fait toutes une série de vidéo YT touchant de près ou de loin au thème abordé ! Dans ma dernière vidéo il me semble que je dis « arrêtez de comparer les fiches techniques d’un boîtier qui sortirait 6 mois après le vôtre, vous avez fait 6 mois de photos et vous aviez déjà attendu des semaines à lire les fiches techniques et enfin vous décider » !
Je connaissais quelqu’un qui me parlait sans cesse des derniers processeurs informatique et que je devrais acheter le dernier ordi (j’achetais assez souvent des processeurs que je changeais sur la carte mère de mon ordi) jusqu’au jour où il a enfin acheté un ordi du coup il s’est calmé sur les fiches techniques et ne m’en a plus jamais parlé ! Peut être que son ordi lui convenait !
j’aime beaucoup cet article. il fait réfléchir . mais il y a deux aspects qui ne sont pas pris en compte. le prix de plus en plus élitiste du matériel et l’apparition de smartphones . Quel est le meilleur photographe sur Instagram … (il est vrai qu’un smartphone à l’appareil photo correct avoisine les 1000€) avec leurs nombreuses possibilités d’amélioration -beaucoup plus facile d’utilisation que les logiciels photos-
la vraie question est l’avenir de la photo en tant que tel. L’heure est au visuel. Quelque soit l’objet de départ.
Aujourd’hui seule la photo de sport ou animalière peut justifier un investissement notamment en raison de très longues focales et pour combien de temps encore…?
Sans compter sur le principe d’obsolescence, couplé à la volonté écologique de donner une seconde vie aux divers matériels … (mon D80 fonctionne encore très bien).
Ta propos est largement philosophique .. sur l’avenir même de l’image et de son matériel.
L’important étant que chacun trouve sa satisfaction … l’oeil derrière le viseur technologique ou pas …
Je ne comprends pas pourquoi il faudrait confronter technologie et photographie. Le premier est au service du deuxième. Et je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas être créatif et aimer aussi la technique. Personnellement je n’ai eu que 3 reflex en 15 ans et j’ai l’impression de faire à chaque fois un pas de géant mais cela ne m’empêche pas de suivre les dernières nouveautés technologiques. Et puis certaines avancée peuvent être très intéressantes dans un style de photos et totalement inutile dans d’autre. A quoi bon avoir un super suivi du visage avec un mode rafale ultra rapide si vous ne faites que du paysage sur pied ou de la macro, par contre si vous faites du sport ou de l’évènementiel….c’est a chacun de voir.
Ce qui m’inquiète vraiment c’est la montée en flèche des prix. Dans quelques années lorsque je voudrais changer de boitier combien faudra-t-il débourser pour un boitier de bonne qualité, cela sera-t-il encore dans mes moyens?
Un Nikon de très bonne qualité, hybride, vaut 1000 euros à peine actuellement. C’était bien plus cher dans les années argentiques.
Bien vu Jean-Christophe.
Nous avons tous la liberté de nos choix et de nos opinions.
Et comme le dit l’adage; il faut de tout pour faire un monde. L’intérêt de cette situation c’est qu’elle nous permet de réfléchir à ce nous sommes et comment nous percevons la différence des autres. N’oublions jamais que c’est cette différence qui nous fait avancer et progresser. Et oui merci aux passionnés de technique un peu aisés qui participe aux développement de nouvelles technologies, car effectivement c’est grâce à cela que nous arrivons peu à peu à obtenir le matériel qui nous rapproche de l’Image que nous souhaitons réaliser.
Bonjour Jean Christophe
une superbe analyse et très bien résumée. les deux jugements sont complémentaires.
Merci pour cette mise à plat des 2 démarches. Marc.
A l’époque du tout manuel, certainement était jugé comme excellent photographe celui qui réussissait une photo bien exposée..Aujourd’hui on peut corriger l’exposition
directement à la prise de vue. j’ai une publicité de 1905 vantant un boitier à soufflet appelé « Le reve_idéal « .. A croire que meme à notre époque le reve idéal n’est jamais atteint ! On ne peut renoncer aux évolutions de matériel qui optimalisent la réussite
d’une photo sur le plan technique. Par exemple l ‘ application du suivi des yeux est apparue à sa sortie comme un gadget et critiquée.. Aujourd’hui toutes les marques vantent ce procédé. le photographe professionnel en portrait ou animalier ne peut qu’ apprécier cette innovation qui facilite la réussite de ses photos toujours sur le plan technique.. l’amateur va y trouver un amusement et se vanter d’avoir un boitier ultra performant du moins un temps car maintenant cela devient courant , bientot ce sera banal. Une photo réussie sur un plan technique de haut niveau comme le permettent les boitiers et les objectifs d’aujourd’hui n’effaceront pas les
qualités artistiques d’un photographe ( l’oeil du photographe ). Jamais !. Pour cela je préfère la partie artistique et cherche à progresser dans ce sens. ( Angle de vue, cadrage, composition etc… ).. les années 2019-2020 offrent les boitiers hybrides les plus aboutis par l’autonomie puis la stabilisation.. Que demander de plus…
le choix d’un boitier se fera en fonction de ses besoins , de sa pratique photographique, de ses finances, du poids meme, de l’encombrement.. Pour ma part
j’ai évolué et considère que la partie artistique est la plus importante. Il suffit de regarder les photos réalisées dans le passé avec des boitiers beaucoup moins performants pour s’ en convaincre. je ne me sens pas frustré de ne pas avoir de plein format . A quoi bon mettre autant d’argent dans un boitier plus que performant. l’innovation doit se faire sur le plan artistique.. Elle ne s’achète pas..
Vivement le retours sur les expositions, de parler talent . ça fera du bien .
Bonne réflexion sur le thème du « c’était mieux avant » !
Pour ma part, je possède 6 boîtiers reflex Nikon et un parc d’environ 40 optiques et du coup je ne suis donc pas trop séduit par les évolutions incessantes de matériel qui m’imposeraient de tout changer. Je pratique la photo depuis longtemps et sur beaucoup de domaines demandant chacun des optiques spécifiques ce qui induit la forêt d’objectifs dont j’ai besoin (macro, zoom, longues focales, grande luminosité…). Pour ma part les 2 seules avancées techniques qui me manquent et qui sont proposées par les nouveaux boîtiers sont le focus stacking « intégré » pour la macrophoto et sur les hybrides l’absence d’obturateur mécanique générant du bruit pour la photo animalière ou la photographie de spectacles réclamant de la discrétion sonore.
Certes tout cela s’accompagne d’une progression de la qualité optique pure ….. mais je faisais déjà d’excellents clichés avec mon D90 (avec la limitation de taille de tirage papier induit par les 12 Mpixels bien sûr).
Il faut raison garder : les lois de l’optique n’ont pas changé et parfois la pléthore de réglages plus ou moins automatiques nous font oublier le triptyque « vitesse-diaphragme-sensibilité ». Sans revenir à la démarche « Zone System » il me semble que l’on peut pratiquement toujours avoir une démarche de photographe digne de se nom pour soigner ses images …… cela dit , ça fait aussi toujours carrément plaisir de jouer avec le matos de pointe qui vient de sortir …… mais vu qu’on n’a qu’une seule planète il va falloir peut-être se calmer sur cette course frénétique à la production du « toujours mieux ». Mais cela est une autre histoire !
Pour faire de la technique une finalité il faut une structure mentale rationnelle qui se complait dans la connaissance pure.
Pour créer en photographie il faut au contraire une structure mentale souple capable de rapprocher des idées éloignées pour en faire une création originale.
Les deux structures mentales cohabitent chez chacun mais avec souvent une forte dominante. C’est pourquoi les fous de technique sont souvent de piètres créateurs. Les créatifs peinent par manque de maitrise et ratent des photos qui auraient pu être originales.
L’équilibre est souvent apporté par la tirelire qui stabilise le matériel qu’on s’autorise et qu’on finit par connaitre un peu et par notre curiosité qui limite nos capacités d’imagination.
Les photographies de concours sont le domaine de la pratique technique pour aboutir une photo bien faite mais qui ne raconte pas grand chose et est vite oubliées.
Les photographies d’artistes sont le domaine des photos désopilantes, pas toujours parfaites mais qui nous parlent, nous émeuvent, marquent notre mental.
Les techniciens ne dépassent souvent pas une pratique qui relèvent de la page de calligraphie : des lettres et une écriture parfaite sans soucis du sens final.
Les auteurs photographes écrivent de la poésie ou des textes inoubliables tout en ne formant pas forcément bien les lettres.
Mais les deux doivent savoir utiliser le stylo et finalement chacun fait ce qu’il peut.
Bonjour Jean-Christophe. Je réagi à votre intéressant papier « philosophique ». La monde de la photo n’est pas le seul a être bousculé par les technologies nouvelles, et c’est la place de l’humain qui est en question. Si quand je tape sur mon clavier, des algorithmes me suggèrent mes mots, je me sent comme en danger de perdre ma propre conscience de mon rapport au monde. Côté photo, je considère qu’il faut tenir compte aussi de l’attachement affectif pour son vieux matériel, obsolète forcement, mais compagnon de voyage lointain ou de rencontres diverses. J’ai revu un vieux copain l’autre jour, Pentax à tous crins, il possède une série de ces boitiers chacun avec une optique différente. En voyage dans le Néguev, il rencontre un pro qui lui propose d’acheter au double du prix son boitier préféré ; refus net. Franchement, à propos des hybrides, je suis un peu gavé. je préfère, avec de bons conseils, m’efforcer de progresser avec mon D7000. Garder jalousement ma part d’action neuronale. Bien cordialement et merci de nosu donenr à réfléchir et à progresser. Claude Raymond.
Le peintre du dimanche peut avoir le même matos que Rambrant , n’est pas Rambrant qui veut! Tout photographe amateur ou pro peut avoir un matos dernier cri , n’est pas Nadar qui veut ! La technologie c est surtout un bizness ! Bach a composé des oeuvres transcendantales sur un clavier qui ferai sourire les pianistes actuels! La techno , c’est bien, mais rien ne peut remplacer la sensibilité humaine et son expression dans l’art. Quant à la retouche photo, elle sert justement à diffencier celui qui voit de celui qui ressent !
J’aime bien la référence musicale. Elle remet bien les pendules à l’heure !
Je vais commencer avec une phrase que me disait ma grand-mère : « Les bons ouvriers ont de bons outils ».
J’ai eu mon premier appareil photo à 7 ans, une boîte Kodak et seulement l’argent de poche pour pouvoir développer les films, ça apprend à réfléchir à ses photos, est-ce que ça vaut la peine d’appuyer pour prendre cette photo ? A 16 ans, j’ai pu m’offrir mon premier reflex (un Fuji à pas de vis) après avoir utiliser pendant plusieurs années le Voigtländer de ma mère. Au début des années 80, je me suis acheté un Olympus OM2n, car les pas de vis pour changer d’objectif, ce n’était vraiment pas pratique, je l’ai gardé longtemps. A l’époque, je lorgnais déjà sur les Nikon, mais hors de portée de ma bourse ! Puis est arrivé la mise au point automatique et j’ai acheté un Pentax K et cela m’a grandement aidé avec ma pratique de l’époque, je photographiais beaucoup des chevaux en action lors de concours de dressage et toujours pas de Nikon à l’horizon, malgré l’envie. Puis, les numériques sont arrivé et je me suis offert mon premier Nikon un Coolpix ! A l’époque, jeune maman, je faisais plus de la photo familiale et cela m’a suffit un temps… Et en 2007, enfin un reflex Nikon, le D80 que j’ai adoré ! Je me suis remise à la photo animalière et en particulier les oiseaux. Je trouvais l’AF du D80 un peu lent, j’ai donc investi dans un D7100 et dans de meilleurs objectifs au fur et mesure. Mais, ces dernières années, j’étais souvent frustrée par mes photos, facilement un léger flou de bougé. Comme je fais souvent de la billebaude, je fatigue avec mon 200-500mm et je pensais que ce flou venait vraiment de ça. En 2018, j’ai acheté un D500 d’occasion, beaucoup de clics au compteur (100’000), mais venant d’un pro en animalier et dans un état impeccable. Et là, la phrase de ma grand-mère a montré toute sa valeur… Fini, ces flous de bougé ! Le capteur était plus en cause !
Donc, oui et non, l’appareil ne fait pas le photographe, mais il participe à sa réussite, sans aucun doute !
Et j’avoue, j’ai un côté Geek ! Je me suis offert début 2020 un Z6 pour goûter au joie du FF et c’est ce côté qui m’a fait prendre le Z6, je ne le regrette pas ! J’avais peur de la visée électronique, mais quel bonheur ! Et ces objectifs série Z une merveille !
Bel article et analyse réaliste , suis simple photographe amateur passionnée . Mais avec l’évolution dans la pratique de la photo je m’aperçois que le matériel aide bien surtout dans la qualité des objectifs pour avoir un meilleur rendu Naturel des photos sans faire du post traitement à outrance.
Bonjour,
Je fais la différence entre prendre des photos et faire de la photo qui, dans le second cas, induit une bonne maîtrise technique du boîtier.
Et être prisonnier de l’évolution annuelle des modèles ne signifie pas qu’on va maîtriser rapidement les 500 pages de fonctionnalités qui l’accompagne. C’est pourquoi l’achat d’un nouveau boîtier est subordonné au temps long de son apprentissage.
Selon moi, l’intérêt de l’achat d’un nouveau boîtier se justifie pleinement pour combler une ou des carences graves. C’est mon cas actuellement; j’ai depuis 10 ans un excellent Pentax K5 mais qui monte mal en ISO (c’est gênant en photo animalière car les photos se font souvent lorsque la luminosité baisse). J’attends donc le nouveau boîtier expert de Pentax qui devrait corriger ce phénomène.
Mais je sais que je vais passer des mois à maîtriser les nouvelles fonctionnalités de ce nouveau boîtier.
Je serais bien passé du réflex à un hybride mais il me faudrait changer de marque (Pentax ne fait pas d’hybrides) et racheter tous les objectifs . Je regrette d’ailleurs que les fabricants d’hybrides ne créent pas des adaptateurs qui préservent la mise au point électronique et qui permettent de changer plus facilement de marque de boîtier et d’objectifs.
Il y aurait un marché.
Il faut aussi se méfier des automatismes qui « facilitent » la vie du photographe mais qui peuvent altérer son style.
Pour autant, il ne faut pas se cramponner au passé et refuser toute évolution.
Tout est question d’équilibre.
Excellente et intelligente synthèse, merci.
Bonjour Jean-Christophe,
Ton article est très intéressant et plutôt objectif. Étant fan de Leica et heureux propriétaire d’un Z6II, je pense qu’une 3ème dimension existe. Celle qui oppose le matériel japonais, environ 98%, de l’allemand, environ 2%.
Peu importe la qualité et les caractéristiques des matériels japonais les fan de Leica diront que l’allemand est bien supérieur aux japonais. La réciproque est vraie mais dans d’autres termes.
Et le photographe dans tout cela ? C’est lui qui fait la photo, donc le choix de l’histoire qu’il va raconter. Cette photo peut devenir un cliché mondialement connu et reconnu même si celui-ci n’est pas parfait d’un point de vue technique.
Bien sûr, je ne verrais pas shooter avec un appareil vieux de 100 ans, et donc je regarde aussi la partie technique d’un appareil mais pas que. On peut aussi avoir envie d’avoir en main un boîtier dont le design, le poids, l’encombrement et la simplicité sont hors pair. C’est Leica.
Mais on peut aussi avoir envie d’utiliser un boîtier acnéique dont tous les boutons sont idéalement positionnés, dont la montée dans les hauts ISO est impeccable, dont le capteur repose sur un IBIS … Ce sont les japonais lourds et encombrants.
Ce discours illustrant cette 3ème dimension n’aborde même pas le reflex vs l’hybride, la taille du capteur et le nombre de pixels embarqués dont il faut absolument se méfier.
En effet plus il y a de pixels plus le processeur du boîtier doit être puissant pour assurer un AF fonctionnel et performant dans toutes les situations et en même temps la gestion informatique du boîtier. Plus il y a de pixels, plus les raw vont être importants et plus l’informatique de gestion de post-traitement et de stockage devra être performante et nécessiter des ordinateurs conséquents.
Jean-Christophe, je suis comme toi, mon discours sera probablement critiqué.
Gilles
Je suis des 2. J’ai eu beaucoup de reflexes (D300, D800, D4…) et à l’heure actuelle un Z6. J’ai dépensé beaucoup pour les nouveaux modèles mais d’occasion car dans la photo j’aime le côté technique, et quand un beau boitier à fière allure avec des nouveautés, je tombais dans le panneau. Le Z6 est très bien, surtout ce que j’aime c’est le résultat final de la photo dans le viseur électronique. Je suis tout à fait d’accord que le talent du photographe est le primordial, j’aime voir des photographes avec des appareils anciens. J’ai un Nikon F5, ce boitier m’a toujours fait rêver à sa sortie mais c’était hors budget, j’en ai trouvé un d’occas, je le charge en peloche et je m’amuse bien avec et je trouve que c’est un des plus beaux boitiers nikon, forme, ergonomie, volume.
Tout à fait d’accord avec vous. J’ai une pratique photographique professionnelle ( mariages, évènementiel, corporate) et j’utilise un Canon 6D acheté en 2016 et une gamme d’objectifs me permettant de couvrir du 16mm au 200 mm et qui fait des photos qui donnent toute satisfaction à mes clients. Bien sur un hybride me permettrai de travailler d’une manière plus confortable, mais au prix ou se situe maintenant la gamme des hybrides full frame Canon ( EOS R et R5 ) pour moi l ‘achat serait difficilement rentable, et puis j’aime bien mon vieux reflex aussi.
Bonjour à toutes/s, moi personnellement, j’utilise la photo depuis l’âge de 11 ans, prise de vue et j’ai aussi fait une formation sue le labo NB et couleur . J’ai essayé pratiquement toute les marque d’appareils et de format qui ont existé jusqu’à mon âge actuel de 66 piges !
Mais depuis que j’ai découvert le Nikon, je m’y suis attaché comme à mon propre fils !
Mon NIKON D5100,avec son objectif Nikon DX, AF-S NIKOR 18-55mm, m’ont donné l’entière satisfaction jusqu’à ce jour !
J’ai été pendant des années correspondant de presse et photo reporter pour des agences privées aussi bien françaises qu’allemandes, et j’ai été toujours sollicité et remercié pour mes photos .
Je vais peut-être essayé le dernier boitier Nikon qui est en vogue actuellement pour tester la vraie différence ou ressemblance ausi !
Bonne Chance à VOUS !
J’ai un Lumix GX8 de 3 ans et 20000 clics environ et je rêve d’un hybride mais comme le Nikon FM de 80
Je crains que cela reste du domaine du rêve chez Nikon.
Depuis 2010 , tous les boîtiers restent performants….Je ne photographie qu’avec des vieilles gloires achetées à bas prix….. 😉
Pareto contre Moore, j’adore !
Merci pour cette chronique qui sonne très juste.
Je l’avoue, je penche un peu côté Moore, à considérer les boîtiers comme de vulgaires consommables. Mais depuis quelques mois, je suis en retraite et à défaut de talent, j’ai plus de temps pour travailler ma créativité…
Bonjour,
moi je suis de ceux qui pensent qu’il faut choisir selon ces besoins, je suis équipé en Nikon et je compte pas changer de marque. Je pense que les hybrides z n’ont pas encore enterrés les reflex, cela viendra surement mais a mon avis il est bien plus appréciable de gérer ca propre technique en photographie que d’apprendre a gérer l électronique d’un boitier. Bientôt les hybrides composeront la photo tout seul.. et la il n’y aura plus d’intérêt.. prendre une photo a 60 millions de pixel pour la partager sur Instagram format timbre poste aucun intérêt.. je suis sur le point d’acheter un d4s imaginez vous 16 millions de pixel !! je suis pour beaucoup a cote de la plaque !! pour conclure moi je pense que la technologie ne peut pas remplacer l’œil humain qui est relié a une sensibilité unique a chaque personne.. la photo a mon niveau doit être une émotion.. bonne continuation..
Bonjour. Très bon choix le D4S. On peut en trouver sans se ruiner. Pour les amateurs (ceux qui aiment) faire de la photo est d’abord un plaisir. Une box Kodak pourrait faire l’affaire dans bien des cas… Ceci dit si on maitrise un peu la photo, avec quelques dizaines années de pratiques, et suivant ce qu’on souhaite photographier on se retrouve comme moi avec un D800E, et un Z6 qui sont tous deux de merveilleuses machines à images. Déjà le D800E est sublime. Le Z6 est encore mieux (petit, léger, petit zoom, sensible, anti vibration, dynamique étendue, suivi automatique des yeux, photo-stacking magique, etc…). Z6 est l’appareil quasi idéal, on peut tout, tout photographier. La visée électronique est surprenante de qualités, meme si j’ai beaucoup hésité. En achetant un Z6, on ne peut pas se tromper. Seulement voilà, la vie réserve parfois des surprises et ce fut le cas lorsqu’on on m’a mis entre les mains un D3S que je pensais ne pas correspondre à mes moyens. Mais étant curieux, et après l’avoir essayé, j’ai continué avec cet appareil lourd et volumineux mais tellement bien pensé ergonomiquement. J’allais dire attachant, ne serait-ce que parce qu’il faut le tenir pour ne pas le lâcher en raison de sa masse qui fait quand meme 1,3 kg tout nu. Heureusement, cette masse contribue à des prises de vues stables meme avec des cailloux grands ouverts, sans stabilisation VR. Le D3S fut une découverte pour moi. Meme avec ses 270 000 déclenchements, c’était une merveille. Comme tout chose a une fin, il m’a bien fallu le rendre à contre cœur. Et pour ne pas rester frustré à vie, j’ai cherché et trouvé un modèle plus récent en choisissant un D4S qui n’avait quasiment pas photographié de sa vie. Un bébé magnifique que j’ai payé au tiers du prix du neuf. Les D4S sont surcotés, ceux qui sont intéressants se vendent très vite. Si un D4S vous convient il faut franchir le pas sans trader. Quel plaisir de l’utiliser en complément des autres boitiers plus petits. Le D4S est un outil de travail professionnels sans concessions, chose qu’on ressent physiquement une fois en main. Le D800E et le Z6 sont superbes aussi mais on n’a pas le meme ressenti. Le Z6 et le D4S seront surement les compagnons pour les prochaines décennies.
Passer de 36M, à 24M, puis à 16 Mpixels ou meme 12 Mpixels pour le D3s, ne pose pas de problèmes. Le D4S a aussi pour lui une grande sensibilité. Avec un blad à l’époque des films 6X6, on avait l’équivalent d’un 3,5 Mpixels de maintenant…
Voici mon expérience si ca peux vous etre utile. La chose fondamentale étant comme vous dites est de se faire un grand plaisir en photographiant (d’abord pour soi).
bonjour, merci de votre retour, oui le z6 doit être un très bon boitier, ma prédominance photo est l’animalier et je ne pense pas que cela soit sur ce terrain qu’il soit le meilleur ..mais j’avoue a voir hésité..mais j ai toujours rêver d’un boitier monobloc si j’avais ou les moyens je me serais tourner sur le d5 ou d6 🙂
Bonjour
Le souci n’est pas de savoir si on est A ou B mais de faire attention aux traitements qui sont réalisés à l’intérieur d’un boîtier et également en post production. Aujourd’hui 90% des photographies trouvées sur Internet ne sont pas la réalité vue dans le monde réel. La post production a pris le pas sur le reste et la photographie est devenue de la composition graphique, le ciel ne nous plaît pas vous le changez, la lumière est blanche, vous la voulez jaune, vous la changez. En fait la photographie n’en est plus. L’électronique embarqué a pour but d’éloigner de plus en plus le photographe des réglages et d’intégrer des composantes permettant tout et n’importe quoi, à commencer par le format RAW. Il y a aussi du business derrière cette folie. Présenter une nouveauté comme géniale pour créer un faux besoin permet à certains de tirer certains profits. La photographie est un marché et on voit bien le barrage médiatique qu’à fait Nikon pour vendre sa gamme Z. C’est du harcèlement. On peut imaginer ou pas que derrière tout ça, que les hybrides vont permettre plus de bricolage des photos que les reflex à coût bien moindre et qu’ils concurrenceront mieux les logiciels présents dans les mobiles. Un photographe sera heureux dès lors que la technologie de son boîtier lui permettra de faire ce qu’il veut sans trop d’efforts. Le pro y voit la position des boutons et la facilité de changer les réglages et les amateurs le moins de réglages possibles avec des possibilités de bricolage étendus. Et dans tout ça, celui qui voit la lumière n’a pas besoin de changer d’appareil tous les 6 mois, même tous les 10 ans dès lors que son besoin est comblé. La nouveauté sert d’image pour en mettre plein la vue aux autres photographe. C’est l’image du gars qui veut rouler en Mercedes pour montrer qu’il à de l’argent. Le pire c’est qu’il y a plein de photographies dans cette mouvance d’avoir le dernier modèle alors que leur besoin n’a pas changé. Il y a donc aussi la bêtise du consommateur dans cette analyse.
Voilà un brossage complémentaire à l’article.
Bonnes photos à tous
On ne peut nier que l’évolution de la technique a du bon, sans quoi nous en serions tous encore au collodion humide.
Ce que je veux passer comme message ici c’est que renier le passé ou critiquer le présent n’est pas la bonne démarche. La bonne est d’évaluer son besoin et de faire un choix qui répond à ce besoin.