Certaines histoires sont bien tristes à citer tout en méritant néanmoins le respect. Celle de Robert Landsberg en fait partie.
Le photographe est en effet décédé des suites de l’éruption du Mont St Hélène en 1980, et son dernier réflexe fût de protéger son matériel de prise de vue et les photos déjà faites alors qu’il comprend qu’il ne va pas pouvoir survivre à l’éruption.
Robert Landsberg et l’éruption du Mont Saint-Hélène
Au moment où l’éruption du Mont St Hélène se produit, le 18 Mai 1980, le photographe Robert Landsberg est en train de faire des photos pour documenter la vie du volcan et son évolution dans le temps.
Il est à quelques kilomètres du volcan mais l’éruption, soudaine et violente, touche très rapidement toute la région. Le photographe comprend alors qu’il est condamné, il n’a aucune possibilité matérielle de s’éloigner au plus vite.
Face à cette situation on ne peut plus exceptionnelle, le réflexe de Robert Landsberg l’est tout autant.
Photo U.S. government / Public domain
Le photographe continue en effet à photographier aussi longtemps qu’il le peut afin de garder trace de l’éruption. Sachant que ces photos, si elles peuvent être sauvées de la catastrophe, auront une valeur inestimable pour les scientifiques et volcanologues, il termine sa pellicule, la rembobine et la range dans sa boîte. Il place ensuite l’appareil et le film dans son sac à dos, met ce dernier sur son ventre et se couche dessus pour tenter de le protéger au mieux.
Le corps du photographe est retrouvé dix-sept jours plus tard. Noyé dans la cendre qui a envahi le paysage, le corps a néanmoins, et c’est exceptionnel, protégé le contenu du sac à dos. Le film est récupéré et développé. Les images apparaissent, révélant des détails de l’éruption qui s’avèrent très utiles aux géologues pour comprendre l’éruption.
Les photos de Robert Landsberg ont été publiées dans l’édition de janvier 1981 du National Geographic. Pour lire d’autres chroniques photo, suivez ce lien.
Source : Petapixel
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dingue ce mec ! j’aurais couru jusqu’à l’épuisement !
Courir? À quoi bon, puisqu’il voyait bien que le nuage de cendres le rattraperait en moins d’une minute…
ben. même si c’est trop bête
comme situation, c’est bien le genre de truc que je ferrai si je sentais
ma fin arriver… sauvez mon Nikon!!!!!!!!
Triste, en effet.
Triste aussi pour l’orthographe (qui est une faute de temps de verbe : le passé simple de l’indicatif du verbe être à la troisième personne du singulier ne prend pas d’accent circonflexe…)
« Fût », c’est au subjonctif (quand il s’agit du verbe). Autrement, c’est un tonneau : un fût de vin par exemple…
Me copierez cent fois…