Vous êtes photographe débutant ou amateur et la macrophotographie vous attire. Insectes, plantes, objets, faire des photos qui montrent en gros plan ces détails de votre quotidien vous plaît, mais vous ne savez pas comment vous y prendre pour réussir vos photos.
Ce guide va vous aider à régler vos problèmes, à trouver des solutions et – surtout – à expérimenter car la macrophotographie s’y prête à merveille. Commençons par les bases à connaître, suivies du descriptif du matériel destiné à faire de la macrophotographie.
Ce dossier macro est écrit par Jacques Croizer, déjà à l’origine de plusieurs tutoriels sur Nikon Passion, et auteur d’un guide qui simplifie la technique photo au profit du plaisir de photographier :
Tous photographes, 58 leçons pour réussir vos photos
Vous pouvez télécharger ce dossier macro au format PDF, cliquez sur le lien en fin d’article.
Macrophotographie ou Proxy photographie ? Quelle différence pour vous ?
Si dans la pratique courante, il n’y a guère d’intérêt à faire la distinction entre macro ou proxy photographie, il est intéressant de préciser les choses dans le contexte de ce dossier :
La macrophotographie commence lorsqu’on atteint un rapport de grandissement de 1. La taille du sujet est alors la même en réalité que sur le capteur.
Cet exemple vaut mieux qu’un long discours :
Zou la fourmi (f/9 à 1/250 s – 105 mm macro+ bagues) photo (C) J. Croizer
Admettons que la vraie taille de cette fourmi soit de 4 mm. Elle est photographiée avec un appareil photo plein format, doté d’un capteur qui mesure 24 x 36 mm. Vous pouvez placer 4 fourmis dans la hauteur de la photo. L’image de votre fourmi sur le capteur est donc haute de 24/4 = 6 mm. Dans ce cas, le rapport de grandissement est égal à 6/4 = 1.5.
Nous sommes bien ici dans le domaine de la macro photographie … bien que la fourmi n’occupe pas tout l’espace de la photo.
Macrophotographie, la supercherie du web
De tels grandissements engendrent beaucoup de contraintes, en particulier sur la profondeur de champ. Vous pouvez voir sur le web des macrophotographies extraordinaires, que vous tentez en vain de reproduire. Leurs auteurs ont omis de préciser qu’ils ont fortement recadré la photo, donnant ainsi l’illusion d’un grandissement qui ne correspond pas à la réalité.
Pour passer d’un grandissement réel de 0,5 à un grandissement apparent de 1 en recadrant une photo, il ne faut conserver que la moitié de l’image. Ce qui signifie jeter à la poubelle 75 % des pixels initiaux, et donc dégrader la qualité d’un éventuel tirage en grand format.
Reconnaissons toutefois que les 45 Mp d’un Nikon Z 7 ou d’un Nikon D850 permettent de se livrer sans remords au jeu du recadrage, à condition de rester raisonnable.
La technique de focus stacking, désormais intégrée à beaucoup de boitiers permet elle aussi de reculer les contraintes de profondeur de champ. Mais c’est déjà un autre sujet !
Grandissement vs. grossissement
Vous aurez remarqué que je parle de grandissement et non de grossissement. Ces deux termes ne sont en effet pas équivalents. Prenons un exemple.
A chaque pleine lune fleurissent sur le web des photos de notre satellite qui occupe tout l’écran. La hauteur de l’image sur un capteur plein format est égale à 24 mm alors que le diamètre réel de la Lune approche les 3.500 km, soit un grandissement de 0,00000007… Si vous photographiez par contre plein cadre un petit pois sur le même capteur, son grandissement sera proche de 5 car on peut empiler 5 petits pois dans la hauteur du capteur.
Dans les deux cas, vous obtenez la photo d’une sphère qui emplit toute l’image, mais vous comprenez maintenant que grossissement ou grandissement, ce n’est pas du tout de la même chose :
- le grossissement traduit le fait que vous observez le sujet comme s’il était plus proche de vous qu’il ne l’est en réalité. C’est le rapport entre l’angle sous lequel il est vu à travers l’optique et celui sous lequel vous le voyez à l’œil nu.
- le grandissement caractérise l’effet loupe de l’objectif : c’est le rapport entre la taille réelle du sujet et celle de son image.
Sachez qu’au-delà d’un grandissement de 10, on ne parle plus de macrophotographie, mais de photomicrographie. En dessous de 1, c’est le domaine de la proxy photographie.
Un papillon de 3 cm d’envergure photographié plein cadre avec un boitier plein format appartient donc au domaine de la macro. S’il mesure 4 cm, il passera dans celui de la proxy. C’est dire tout l’intérêt de ce champ lexical dans l’approche esthétique que l’on se doit de privilégier, en dehors des utilisations plus techniques ou documentaires de ce genre de reportage.
Les limites du matériel standard
Pour obtenir un gros plan de votre cousine Géraldine, soit vous vous rapprochez d’elle, soit vous zoomez. A vrai dire, lorsque vous êtes arrivé au bout de votre zoom, il ne vous reste plus qu’à vous rapprocher d’elle, mais vous butez alors sur une autre contrainte : la distance minimale de mise au point de votre objectif.
En deçà d’une certaine distance, Géraldine devient irrémédiablement floue. A titre d’exemple, la distance minimale de mise au point du NIKKOR Z 24-70 mm f/4 S qui équipe les hybrides de la marque est égale à 30 cm, soit un grandissement de 0,3. Notre fourmi ne mesurera que 1,2 mm sur le capteur : elle sera 5 fois plus petite que sur la précédente photo.
Il est donc clair que pour faire de la vraie macrophotographie, il va falloir vous équiper. Les accessoires ne sont pas toujours bon marché et sont souvent très spécifiques. Soyez avant tout conscient que le matériel ne suffit pas à faire un bon photographe macro : il faut surtout vous armer de patience ! C’est le seul accessoire qui ne s’achète pas et qui peut servir dans maintes circonstances !
Macrophotographie, le matériel : l’objectif macro
Le terme « objectif macro » laisse à penser que vous avez en main la star incontournable de la discipline. Méfiez-vous de l’appellation macro gravée sur le fût de certains zooms : s’ils réduisent la distance de mise au point minimale par rapport à une optique plus conventionnelle, ils ne permettent en rien d’atteindre le grandissement de 1 tant convoité. Cette inscription est avant tout un argument marketing.
Sur un vrai objectif macro, le grandissement de 1 est obtenu à la distance de mise au point minimale. Ce rapport chute rapidement dès que vous devez vous reculer pour élargir le cadrage, par exemple pour photographier un papillon de grande taille. En tout état de cause, le rapport de grandissement d’un vrai objectif macro n’excède jamais 1, à l’exception notable du Canon MP-E 65 mm f/2.8 dont le grandissement atteint 5, ce qui en fait la star des pros du flocon de neige et de la saltique au regard si attachant.
NIKKOR Z MC 105 mm f/2.8 VR S
Caractéristiques de l’objectif macro
L’objectif macro est la meilleure solution pour se livrer à cette discipline, déjà parce qu’il permet nativement d’obtenir le rapport de 1, ensuite parce que son piqué est très supérieur à celui des objectifs standards.
Le piqué est la capacité de l’objectif à représenter et séparer de tous petits détails. Sur un portrait, un objectif macro distinguera chaque cil, chaque pore de la peau, alors qu’un objectif dédié portrait aura un rendu beaucoup plus doux, tout en conservant l’indispensable netteté du sujet.
Comme n’importe quelle autre optique, l’objectif macro se caractérise par sa focale. Elle a un impact sur la distance de mise au point : pour obtenir le grandissement de 1, il faut d’avantage se rapprocher de son sujet lorsque la focale est courte. Sans importance sur un modèle statique (fleur, petit objet, …), la contrainte peut devenir forte dans le domaine du vivant, où vous privilégierez les focales de 85, 90, 105 mm ou plus, ne serait-ce que pour ne pas déranger le sujet.
A cadrage identique, la focale n’a aucune incidence sur la profondeur de champ, mais plus elle est longue et plus le flou s’installe rapidement. Un tutoriel très complet a été consacré à cette notion de flou d’arrière-plan.
Une focale longue incite à utiliser un monopode pour limiter le risque de bouger. L’utilisation d’un tel accessoire peut se révéler un handicap au cadrage (impossible de mettre le boitier au ras du sol !) ou à la réactivité (essayez de suivre une libellule avec un monopode…). A chacun d’apprécier la situation et de prendre la bonne décision …
On considérait il y a encore peu qu’une focale longue facilitait l’utilisation d’un flash. Les flashes annuaires à LED rendent cette vérité moins certaine. Un sujet sur lequel nous aurons l’occasion de revenir.
Gammes d’objectifs macro
Chaque constructeur de boîtier propose sa gamme d’objectifs macro, mais des alternatives compatibles intéressantes existent chez Tamron ou Sigma, voire Samyang, Laowa ou 7Artisans. Certaines ne conservent pas l’autofocus. Ce n’est pas un handicap en macrophotographie où la mise au point se fait généralement en mode manuel, mais cela peut limiter l’utilisation de l’objectif dans d’autres disciplines.
Chez Nikon, il existe deux objectifs dans la gamme reflex APS-C DX :
- Nikon AF-S DX Micro NIKKOR 40 mm f/2.8G (MAP mini 0,163 m)
- Nikon AF-S DX Micro NIKKOR 85 mm f/3.5G ED VR (MAP mini 0,286 m)
Tous les objectifs de la gamme FX sont par ailleurs utilisables sur les boitiers DX :
- Nikon AF-S Micro NIKKOR 60 mm f/2.8G ED (MAP mini 0,185 m)
- Nikon AF-S VR Micro-NIKKOR 105 mm f/2.8G IF-ED (MAP mini 0,314 m)
Nikon AF-S DX Micro NIKKOR 40 mm f/2.8
L’offre hybride est à ce jour composée de deux objectifs plein format :
- NIKKOR Z MC 50 mm f/2.8 (MAP mini 0,16 m)
- NIKKOR Z MC 105 mm f/2.8 VR S (MAP mini 0,29 m)
La bague FTZ permet d’utiliser sur un hybride tous les objectifs macro en monture F, sans déperdition de piqué, de luminosité ou de réactivité de l’autofocus. Notez par ailleurs si vous êtes passionné d’optiques anciennes l’existence d’une bague d’adaptation pour monture M42 sur la monture Z.
Comment dépasser le grandissement de 1
Il existe deux façons de dépasser le grandissement de 1 avec un objectif macro :
- La bonnette macro : c’est une lentille convergente en forme de grosse loupe sans manche qui se monte devant l’objectif, à la manière d’un filtre. Le grandissement est obtenu par déviation des rayons lumineux.
- La bague allonge : c’est un tube creux qui s’intercale entre l’objectif et le boîtier, conservant ou non les automatismes selon les modèles. Le grandissement est obtenu par la réduction de la distance minimale de mise au point, consécutive à l’allongement du tirage de l’objectif (distance qui le sépare du capteur).
Ces accessoires s’utilisent avec des objectifs non macro, permettant de s’initier à moindre frais à cette pratique, ou tout au moins à la proxy photographie. Ils ont en commun d’empêcher la mise au point sur les sujets éloignés. Leur usage est réservé à la macro ou la proxy photographie. Au-delà de 1,50 mètre, leur monde devient flou.
Macrophotographie, le matériel : la bonnette macro
La bonnette macro, vissée directement sur le filetage avant de l’objectif, est l’accessoire le moins cher et le plus pratique pour s’initier facilement à la macro. Elle préserve tous les automatismes et n’absorbe quasiment pas de lumière : elle affecte légèrement la transmittance de l’objectif (proportion de la lumière qui atteint le capteur, rapportée à celle qui entre dans l’objectif) mais ne modifie pas son nombre d’ouverture effectif.
Bonnette macro 52 mm
Plus la focale de l’objectif est grande et plus le rapport de reproduction obtenu est élevé. Avec les focales courtes, il est préférable de se tourner vers les bagues allonges.
La puissance d’une bonnette macro s’exprime en dioptries (mesure de la capacité de la lentille à faire plus ou moins converger les rayons lumineux). Elle indique quelle est la nouvelle distance de mise au point de l’objectif lorsqu’il est réglé sur l’infini :
- 1 dioptrie : la mise au point pourra être faite sur un sujet à 1 mètre
- 2 dioptries : la MAP pourra être faite à 1/2 mètre, soit 50 cm
- 3 dioptries : la MAP pourra être faite à 1/3 mètre, soit 33 cm
- …
Il est important de bien comprendre cette notion de distance maximale de travail pour éviter d’être perturbé lorsqu’on utilise pour la première fois une bonnette : tant que vous ne serez pas suffisamment proche de votre sujet, il restera flou. Si vous vous en approchez trop, il redeviendra flou. La distance de travail n’est que de quelques centimètres. Le cadrage de la photo est donc très contraint par le choix de la puissance de la bonnette.
Nikon a arrêté depuis des années la fabrication de sa gamme de bonnettes. On peut encore en trouver d’occasion, mais souvent à un prix élevé. Seuls subsistent deux modèles avec un filetage de 40,5 mm et 52 mm, donc non adaptés aux 105 mm F ou Z dont le diamètre de fixation du filtre est de 62 mm. Canon propose un catalogue plus large, mais il n’est pas non plus toujours adapté au diamètre des objectifs Nikon. Il existe heureusement de nombreux fabricants alternatifs (bonnette Raynox avec adaptateur, Kenko, NiSi, …)
Il convient de se méfier de certains matériels proposés à des prix plus qu’attrayants… mais qui transforment votre super objectif en un vulgaire cul de bouteille : ajouter une bonnette devant l’objectif, c’est ajouter un verre qui n’a pas été prévu à la conception de la formule optique. Sa qualité se doit d’être irréprochable. Les modèles performants sont achromatiques ou apochromatiques et multicouches. Le prix s’oublie, la qualité reste…
Macrophotographie, le matériel : la bague allonge
A l’instar des bonnettes, la bague allonge (également appelée tube allonge) permet d’accessoiriser un objectif, qu’il soit macro ou non, afin d’en augmenter le grandissement nominal. C’est un simple cylindre, dépourvu de lentilles. Il ne dégrade donc pas les performances de l’objectif. Préférentiellement en métal, la bague allonge s’intercale entre le boîtier et l’objectif. Son utilisation est logiquement réservée aux reflex et aux hybrides.
Bagues Nikon PK-13, PK-12, PN-11, PK-11 A
Les modèles les moins chers ne conservent pas les automatismes, ce qui n’est pas gênant en macro. Voyez-y l’occasion d’utiliser à bon escient le mode manuel de votre boitier, que ce soit pour la mise au point ou l’exposition !
La combinaison de plusieurs bagues permet de faire varier le rapport de grandissement… mais attention : plus il augmente et plus la perte de luminosité est importante (le nombre d’ouverture effectif diminue).
Les kits alternatifs les plus répandus (Kenko, Meike …) sont composés de deux ou trois bagues de différentes épaisseurs, donnant accès à de multiples combinaisons. Il existe également des bagues hélicoïdales (Savage, …) qui autorisent une augmentation progressive et continue du rapport de grandissement. Nikon commercialise 4 bagues :
- PK 11a : épaisseur de 8 mm
- PK 12: 14 mm
- PK 13: 27,5 mm
- PN 11: 52,5 mm
Si l’absence de lentille élimine toute déformation et aberration optique, il faut rester conscient que réduire la distance de mise au point engendre des déformations (liées à la perspective) bien plus importantes que lorsqu’on fait un portrait serré au grand angle. Le sujet n’est pas montré de manière naturelle.
Par ailleurs, la profondeur de champ diminue drastiquement : elle est au mieux de l’ordre de quelques millimètres ! Ce dernier constat est également vrai pour tous les matériels contribuant à augmenter le grandissement.
Le matériel : le soufflet
Les rapports de grandissement obtenus avec les accessoires précédents sont discontinus, à l’exception de la bague hélicoïdale qui permet une variation progressive, mais sur une échelle relativement réduite. Le soufflet est la seule alternative pour modifier graduellement le tirage d’un objectif sur une plage importante de grandissement.
Soufflet Nikon PB-6
Très modulable, le soufflet n’altère en rien les qualités intrinsèques de l’objectif, même aux plus forts grandissements. Il devient en revanche rapidement très consommateur de lumière (réduction croissante du nombre d’ouverture effectif), nécessitant souvent l’utilisation d’éclairages additionnels (flashs ou lampes de studio). La mise au point doit être faite à pleine ouverture.
On trouve à très bas prix des soufflets compatibles Nikon. Ils manquent de robustesse. Un bon soufflet reste un accessoire cher. Relativement fragile, encombrant et lourd (1 kg), il est en général utilisé avec un pied et en studio, pour des sujets immobiles.
Nikon a fabriqué différents soufflets macro au fil du temps, la version PB-6 est un dispositif à crémaillère à placer entre le boîtier et l’objectif (focale de 20 à 200 mm). Comme les bagues macro, il est destiné à réduire la distance de mise au point, avec l’avantage de pouvoir être allongé ou raccourci à volonté (de 48 à 208 mm).
Plus la focale est courte et plus le rapport de grandissement est important pour une même distance de mise au point. Le tableau ci-dessous est un extrait de la notice du soufflet PB-6 :
Exemple de grandissements obtenus avec un soufflet macro
Macrophotographie, le matériel : la bague de conversion
Vous aurez remarqué dans le précédent tableau la notion « d’objectif inversé » qui, pour une même distance de mise au point, permet d’obtenir un grandissement plus important. Aussi étrange que cela puisse paraitre, il s’agit bien d’utiliser l’objectif à l’envers, sur le soufflet ou directement sur le boitier.
Le montage s’effectue à l’aide d’une simple bague de conversion qui se visse comme un filtre sur le devant de l’objectif, convertissant la monture filetée en baïonnette. Chez Nikon, on ne trouve ces bagues que pour les diamètres de 52 et 62 mm, mais elles existent dans une gamme plus large chez les accessoiristes tiers.
Les bagues de conversion et compléments macro Nikon
La bague de conversion permet d’obtenir un grandissement de 1 avec un 50 mm standard, l’occasion de s’initier à la macrophotographie à peu de frais. Attention toutefois, l’exposition de la partie arrière de l’objectif nécessite d’être très soigneux en extérieur.
Tous les automatismes sont bien évidemment perdus. L’objectif doit posséder une bague permettant de contrôler l’ouverture. Ce n’est pas le cas des objectifs « G » chez Nikon. Par ailleurs, l’utilisation inversée de la formule optique peut conduire à des images manquant de contraste, ce qui se corrige facilement en post traitement.
La bague Nikon BR-2A permet le montage inversé d’un objectif dont le diamètre du filtre est égal à 52 mm. La baïonnette se trouve alors à l’extérieur. Si on veut y fixer un filtre ou un flash annulaire, il faut utiliser en complément la bague BR-3 qui reconvertit la baïonnette en un filetage de 52 mm.
La bague Nikon BR-6 effectue également la conversion baïonnette/filetage 52 mm lorsque l’objectif est inversé avec la bague BR-2A. Elle autorise de surcroit la présélection du diaphragme à l’aide du déclencheur double.
La bague Nikon BR-5 utilisée en complément de la bague BR-2A permet d’inverser les objectifs dont le diamètre de filtre est égal à 62 mm.
Macrophotographie : en conclusion
Vous avez pu constater à la lecture de ce premier article que la liste de matériel disponible pour faire de la photo rapprochée est conséquente. Un prochain article vous expliquera comment calculer le rapport de grandissement de ces différents accessoires.
N’hésitez pas à partager en commentaire votre retour d’expérience. Quel matériel utilisez-vous ? Quels en sont les avantages, mais aussi les limites ?
La suite de ce dossier :
Comment calculer le rapport de grandissement en macro
Comment gérer exposition et lumière en macro
Cet article vous a aidé ?
Recevez ma boîte à outils photo pour progresser en photo même si vous n'avez que 5 minutes par jour.
Bonjour,
7 mois après mon précédent commentaire, j’ai trouvé (pour moi) le set up idéal pour de la macro en studio toujours avec mon Nikon D810.
Je monte mon reflex maintenant sur une chambre Sinar 4×5 avec un objectif Apo Sinar de 240mm F/9.
Ce montage me permet de bénéficier des avantages des mouvements d’une chambre, bascule et décentrement.
Le capteur 24×36 couvrant 1/12° de la surface du plan film d’origine (9x12cm) cela m’offre un crop sans perte de qualité.
A la différence du soufflet Nikon, j’arrive en additionnant 2 soufflets à des tirages jusqu’à 1m de longueur avec des distances objectif-sujet de plusieurs dizaines de centimètres…
Pour finir, l’objectif ouvrant jusqu’à F/90, on peut régler à F/32 ou même F/45 sans perte de qualité!
Au final avec ce setup, j’ai pu arrêter d’utiliser le focus stacking et bénéficier d’une plage de netteté allant jusqu’à 2cm en photo macro.
Voici mon retour d’expérience en vidéo:
https://www.youtube.com/watch?v=-Qgq5E-cof4
Merci pour cet intéressant retour d’expérience.
L’appareil n’a pas un capteur plein format et de ce fait agrandit l’image de la fourni d’un facteur 1.5
4mm x 1,5 = 6 mm
Bonjour,
Merci pour cet article très intéressant.
Un petit détail me chiffonne avec l’exemple de la fourmi.
Pourquoi, avec un capteur plein format de 24 mm de
hauteur on ne peut placer que 4 fourmis longues de 4 mm chacune sur cette hauteur ?
Merci de cette lecture attentive. En fonction de la distance de mise au point, et donc du grandissement, on peut placer autant de fourmis que l’on veut dans la hauteur du capteur. Le choix qui a été fait sur la photo qui illustre l’article fait que la fourmi prend 1/4 de la hauteur du capteur. (Les lignes vertes découpent cette hauteur en 4 parts égales). Sur le capteur, la fourmi mesure donc 24/4 = 6 mm. Comme dans la vraie vie elle mesure 4 mm, le grandissement est égal à 1,5. Avec un grandissement de 1, donc en s’éloignant un peu, on aurait pu mettre 6 fourmis dans la hauteur. Au lieu de « Vous pouvez placer 4 fourmis dans la hauteur du capteur » il aurait été plus juste d’écrire « Sur la photo, la fourmi occupe 1/4 de la hauteur du capteur »
Personnellement, je recommande chaudement le Sigma 105 OS EX, en monture F, tout aussi bon que le Nikon (voire meilleure selon certains), et il ne coûte que 250€ (occasion jamais déballé, chez camara).
Je pense lui coller quelques bagues-allonge pour grandir un peu plus, mais à 1:1, les résultats sont déjà extra sur mon D810.
Par contre un flash est indispensable pour la macro, j’ai donc fabriqué un tube doublé en papier alu avec un diffuseur au bout pour permettre à mon flash intégré d’éclairer mes photos sans que le pare-soleil de l’objo ne fasse de l’ombre.
Article présentant une synthèse intéressante des solutions pour faire de la macro.
Voici mon petit retour d’expérience.
Je ne sais s’il s’agit de proxy ou macro (le prochain article me le dira!), mais je m’amuse avec un bridge.
Petit capteur 1/2.3″ augmentant la profondeur de champ. Gros zoom permettant d’avoir l’équivalent d’un 600 mm FF, avec une faible ouverture aussi favorable à la profondeur de champs. Et une bonnette de 3 dioptries pour ramener la distance de mise au point à 30 cm (achetée d’occasion quelques euros… aucune idée de sa « qualité » mais le résultat me satisfait et le rapport amusement/prix et imbattable : parfait pour une initiation à la macro).
L’ensemble reste très léger utilisé à main levée.
La grosse difficulté est (tout de même) de ne pas bouger dans l’axe de la prise de vue pour conserver la mise au point.
A noter dans le cas de l’utilisation d’une bonnette (ma seule expérience, sur bridge et aussi d’autres boitiers/optiques):
– la bague de mise au point est fonctionnelle… sur quelques centimètres (la règle distance de mise au point = 1/nombre de dioptries n’étant vraie qu’à l’infini, comme indiqué dans l’article),
-le zoom est fonctionnel pour modifier la taille du cadre. Très utile. D’autant que souvent, au delà de l’exploit du « grandissement », il est intéressant d’élargir la vue pour donner du sens.
Enfin pour compléter sur l’aspect économique de la bonnette, à mon avis il faut choisir un modèle adapté au plus grand diamètre d’objectif dont on dispose, et compléter par des bagues réductrices pour l’utiliser sur l’ensemble de ses longues focales.
Amicalement.
Merci pour ce retour d’expérience.
Bonjour,
Comme c’est écrit dans l’article, on parle de macro à partir du rapport 1:1, c’est à dire que le sujet photographié plein cadre doit mesurer au maximum, 3,6cm dans sa largeur pour du plein format (24x36mm) et 0,6cm pour un capteur 1/2,3 (4,62×6,16mm).
Au-delà de ces valeurs, on parle de photos rapprochés ou proxy.
Pour l’exemple avec mon 28/300 Nikon 3.5/5.6G monté sur plein format à la distance minimale de 30cm à 300mm, je cadre 10,5cm d’une règle graduée, c’est donc un rapport 1/3, donc de la proxy. Vous pouvez photographier une règle avec votre set-up et vous aurez la réponse, macro ou proxy 🙂 De toutes façons, que le résultat soit de la macro ou de la proxy c’est une bonne porte d’entrée aux forts rapports d’aggrandissement et au plaisir et découvrir des détails ou des sujets peu visibles à l’oeil nu. Si le sujet vous intéresse et que vous arrivez à le trouver (actuellement épuisé), je vous conseille la lecture de « La macrophotographie au-delà du rapport 1:1 » de Labaune et Nardin aux Editions Biotope, c’est un ouvrage de référence en la matière et un bon approfondissement de cet article de Jacques Croizer 🙂
Bon article traitant du sujet « macro ».
Je possède pour ma part un 105mm du milieu des années 1990 et qui est toujours bien fonctionnel.
En macro in ne faut pas oublier le trépied avec coulisse de réglage afin de bien définir le cadrage et la zone de netteté désiré. Je ne pense pas que l’on peut se passer du trépied et dans certaines condition il ne faut pas oublier l’éclairage par deux flashs afin de pouvoir travailler à des ouvertures qui nous donne de la profondeur de champ.
Les bagues allonge, oui c’est un bon accessoire mais les réglages deviennent plus difficiles et l’objectif inversé ne me semble possible qu’en intérieur car en extérieur c’est assez difficile d’obtenir une bonne stabilité de l’appareil sur trépied, le sol est souvent trop meuble (les fleurs ne poussent par sur du béton).
Bonne journée
Bonjour Vincent, merci pour se retour. L’utilisation du trépied est plus liée à l’importance du grandissement qu’à l’accessoire utilisé pour l’obtenir. Un grandissement de 1:1 avec un objectif inversé est maitrisable sans trépied, même en extérieur 🙂
Avec un objectif inversé, je pensais à des grandissement de 2:1 ou 3:1, pour un grandissement de 1:1 mon 105mm est là.
Par contre avec mon style de photo j’utilise pratiquement toujours un trépied en macrophotographie. Je n’aime pas trop les photos faites avec de grandes ouvertures et ou 90% de la photo est floue.
Bonjour et merci 🙂
Très bon article qui vient compléter vos précédents articles sur la macro.
Je conseillerai à tous les lecteurs (s’ils ne l’ont pas déjà fait) de lire l’article « comment faire du focus stacking…) », car au-dessus du rapport x1, si on ne fait pas d’empilement, on se retrouve avec des zones de netteté de l’ordre de quelques millimètres et des photos macro difficilement exploitables.
Pour commencer la macro, il suffit d’un bon vieux pied photo, lourd et stable; un éclairage LED basique (genre Ikea), un soufflet d’occasion Nikon PB4/5 ou 6, des anciens objectifs AIS avec au minimum les 2 bagues citées dans l’article, à savoir BR6 er BR2A. Cet équipement vous ouvre déjà une voie royale pour aborder la macrophotographie pour l’équivalent du prix d’un objectif neuf macro qui lui vous limitera au rapport 1 maximum…
En objectif macro récent, je conseillerai le 60mm macro Nikon F2.8, il est excellent, bon marché et conserve une bague de diaphragme avec une compatibilité AIS qui lui permet d’être utilisé aussi avec les anciens soufflets Nikon en conservant le réglage de l’ouverture 🙂 Cela permet ainsi en montage direct sur soufflet de dépasser le rapport 1
Dans les anciens modèles Nikon fonctionnant exclusivement avec un soufflet, le 135mm F/4 bellow est une pièce de collection rare et chère limitée au rapport 0.8
Sinon rare mais plus fréquent, le 105mm F/4 bellow atteint le rapport:1.
J’en ai trouvé un en excellent état sur Ebay, le piqué est moins bon que le 60mm récent mais le flou d’arrière plan est un véritable régal.
Sinon, un 50mm F/2.8 AIS monté en direct fera le job 🙂
En complément, je conseille le 28mm F/2.8 AIS monté inversé qui autorise un rapport jusqu’à x8.
L’ emploi des 20 et 24mm en inversé est beaucoup plus compliqué car le sujet se trouve tellement proche de l’arrière de l’objectif qu’il faut mieux alors, à mon avis, utiliser des objectifs pour microscope 5, 10 ou 20 montés sur le soufflet Mais ce n’est plus déjà de la macro…
En proxy, j’ai eu des résultats intéressants avec un vieux 80/200mm AIS monté en direct sur mon soufflet…
Si quelqu’un connaît et peut m’indiquer un forum francophone dédié à la macro…
Merci d’avance.
Merci Florent d’avoir partagé ce retour d’expérience très détaillé.
bonjour jean christophe
j’ai bien u votre texte
peut on se servir de la macro pour fais des photos
à l’interieure
merci pour tout
christian
Pourquoi serait-ce réservé à l’extérieur ? Bien sûr.
Super article résumant parfaitement les différentes possibilités.
J’ai un Z6 et une bague pour inverser un objectif Z : existe-t-il à votre connaissance une bague à placer à l’extrémité devenue extérieure de l’objectif , qui transformerait la baillonnette Z mâle en filetage pour y fixer un banal filtre protecteur ?
Merci pour cet article très bien réalisé.
Il répond à beaucoup de mes questions, venant d’acheter le 105 macro Z.
Du coup j’ai appris que dans le 99.99% des cas je ferai de la proxy 😊 sauf les rares fois où je serai au mm près à la distance la plus courte possible.
Toute belle journée.
Merci pour cet excellent article.
J’ai un objectif 105 macro, mais je l’ai utilisé pour un tout autre usage (numérisation des diapos).
J’ai fait quelques essais de macrophoto sans grand succès pour l’instant.
Avec ce que j’ai lu, cela donne envie de continuer.
Cordialement.
Merci Guy pour ce commentaire. J’ai également commencé la macro avec le 105 mm et j’ai eu beaucoup de déchets au début. Même avec un peu d’entrainement, le taux de déchet reste très supérieur à celui qu’on peut avoir par exemple sur de la photo de paysage, mais le plaisir de réussir une belle photo s’en trouve décuplé !
Petite précision, c’est un Sigma 105/2.8 DG Macro HSM.
Merci pour l’encouragement. 🙂
Bonjour,
Le gros problème avec les soufflets et bagues allonge, c’est qu’il n’y a pas de bague de diaphragme sur les nouveaux objectifs.
J’ai des bagues et un soufflet Nikon qui sont inutilisables avec mon AFS 105 2.8 macro.
Cordialement.
SB
La seule solution est soit de racheter des bagues compatibles, soit de mettre un petit bout de scotch sur l’ergot d’ouverture de l’objectif (en faisant attention à ne rien abimer), pour l’immobiliser à l’ouverture voulue.
Bonsoir 🙂
Mettre le 105mm macro moderne sur un soufflet n’apporte pas grand chose par rapport au risque de l’abimer…
Cela permet de passer du rapport:1 à x1.5 environ et à rapprocher l’objectif du sujet.
Je pense que le plus intéressant pour utiliser son soufflet est d’acheter en occasion, pas cher, un vieux 50mm ais qui permet d’obtenir un rapport x3.5 en normal et x5 en inversé
ou encore un 28mm ais qui monté inversé permet de voisinner les x9.
Pour info j’utilise un ancien 105mm F/4 bellows, sans bague de mise au point monté sur un PB4 pour un rapport:1 et surtout mon 60mm macro qui possède une bague de diaphragme et monté avec une BR6 & une BR2A me permet en montage direct sur ce soufflet d’utiliser tous les diaphragmes pour un rapport de rapport d’aggrandissement d’environ x4.
Après avec ces rapports de grossiment, il faut de toutes façons envisager le focus stacking pour bénéficier d’une plage de netteté suffisante, sauf pour de la reproduction plane, bien entendu 🙂