Notre envoyé spécial Laurent Pierre est de retour de l’édition parisienne du Nikon Pro Tour 2012 et nous fait part de son expérience. Laurent est bien connu de nos lecteurs et membres, il a animé plusieurs ateliers lors des dernières Rencontres Nikon Passion ainsi que sur le Salon de la Photo de Paris en tant que formateur Lightroom. Il a fait cette semaine le déplacement pour l’édition parisienne du Nikon Pro Tour afin de toucher du doigt les récents Nikon D4 et Nikon D800. Voici son impression sur la matinée.
Par Laurent Pierre pour Nikon Passion
Le Nikon Pro Tour 2012 est une belle occasion de participer à des conférences, d’échanger avec le chef de produit Nikon, et de prendre le temps de tester, librement, les produits de la marque.
Le Nikon Pro Tour était à Paris les 11 et 12 Avril 2012. Il doit passer par Lille, Aix-en-Provence et Lyon. C’est gratuit, il suffit de s’inscrire sur le site nikonprotour.fr. A Paris, le Nikon Pro Tour s’est tenu au Stade Charlety. Il y avait donc de l’espace et des sujets en mouvement (entrainements sportifs) à photographier. Pensez à prendre carte d’identité et carte mémoire pour pouvoir emprunter le matériel mis à disposition.
Les modèles présentés par Nikon sont d’abord les nouveaux Opus de la marque, D800 et D4, évidemment. Mais il est possible d’emprunter le matériel que l’on souhaite, sur l’ensemble de la gamme pro, tant boitiers qu’objectifs, nouvelle ou ancienne version. Le déplacement est justifié pour ceux qui souhaitent découvrir et comparer.
J’ai pu tester le matériel qui m’intéressait, sur demande, très simplement. Pour vous donner une idée de mon programme personnel : D4 avec 24-70 f/2.8, D800 avec 16-35 f/4, D3S avec un 70-200 f/2.8, D700 avec un 28-300, puis je suis revenu au D4… pour vérifier !
Je n’avais pas prévu de m’investir autant dans cette demi-journée : je ne suis pas spécialement intéressé par les nouveautés matériel, notamment parce qu’aucun achat n’est prévu cette année. Pourtant, on se prend vite au jeu, l’opportunité est tellement facile. C’est donc en candide que j’ai pris en main le D4, sans émotion, ni attente particulière. De mon point de vue, le progrès doit parler de lui-même et demeurer convaincant à l’usage, sans nécessiter d’enrobage commercial. Je souhaitais être surpris par l’évidence des évolutions.
J’ai donc utilisé ce boitier spontanément… et spontanément j’ai été ravi… Il faut dire qu’on se rend vite compte du confort qu’apportent ces évolutions.
Essai du Nikon D4
Les hautes sensibilités : dès la première photo, prise dans la pénombre de la salle de conférence, on y est ! C’est lumineux, détaillé et sans bruit. J’ai eu une pensée immédiate pour mes amis photographes de spectacle. Avec un tel matériel, les difficultés techniques sont derrière. Peut-être même que la photographie de spectacle perdra un peu de sa superbe…
Autofocus : il suffit de passer en mode AF-C 3D pour se rendre compte de la fiabilité du suivi de mise au point. L’autofocus accroche terriblement bien et vite. La reconnaissance de forme est excellente, notamment celle d’un visage.
Ergonomie : en plus du pad principal, 2 petits pads dédiés et rapides ont été ajoutés sur le D4, pour sélectionner le collimateur. On peut donc sélectionner son collimateur en tenant le boitier en position horizontale ou verticale.
Ergonomie encore : lorsqu’on bascule le boitier d’une position horizontale à une position verticale, le D4 place automatiquement le collimateur de mise au point en cohérence. Intelligent !
Ergonomie toujours : le sélecteur de mode d’autofocus AF-S / AF-C / M a été remplacé par un sélecteur AF / M. Une fois le sélecteur placé sur AF, les choix AF-S ou AF-C AF-C + 3D sont faits avec les molettes On change donc mode d’autofocus en gardant l’œil dans le viseur.
Ergonomie enfin : un bouton permet d’accéder directement au menu de sélection des profils de rendu JPEG. On passe donc d’un réglage à un autre en deux pressions de mouvement.
Essai du Nikon D800
Sur le D800, les améliorations ergonomiques sont également présentes, hormis les pads d’autofocus, la sélection automatique du collimateur lors du basculement horizontal/vertical. Dommage.
Pendant les tests de candide, j’ai trouvé que le D800 était resté, de mon point de vue, assez proche du D700. Il y a évidemment des évolutions importantes qu’on ne tarde pas à utiliser dès les premières prises de vue : par exemple, la richesse de la définition permet d’utiliser un ratio DX en conservant une définition excellente. On peut donc simuler une focale plus grande en changeant la configuration de son boitier.
Si les 36Mpx ne changent pas vraiment le travail de prise de vue, ils ouvrent réellement d’autres possibilités à la post-production : la définition des images du D800 est impressionnante, on l’imagine aisément. Mais les tirages de démonstration fournis par Nikon m’ont montré que j’étais loin du compte… Le détail des images est « ma-gni-fique ».
Les possibilités de recadrage sont importantes : pendant la conférence, Nikon projette des images successivement recadrées, la définition reste longtemps suffisante…. Avec un tel détail, je pense à mes amis amateurs de macro. Ce boitier serait évidement un bel outil pour eux. Dommage que Nikon n’ait pas valorisé cet aspect en présentant une photo de macro.
Conclusion
Voilà, je vous ai livré mes impressions de « candide » sur le matériel fleuron de la marque Nikon, testé à l’occasion du Nikon Pro Tour 2012. Je me suis bien amusé, et je tenais à rapporter ceci à la communauté Nikon Passion afin que vous n’hésitiez pas à vous y rendre. Quelques photos prises avec ces boitiers peuvent éventuellement suivre…
Laurent Pierre, pour NikonPassion – retrouvez Laurent sur le site LifeisNice
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A titre personnel, j’ai participé au Nikon Pro Tour qui se tenait à Lille, le 17 avril.
J’ai pu testé le D800, un boîtier qui m’a réellement enthousiasmé, car il s’est avéré que sa haute définition n’engendre pas, comme on aurait pu légitimement le craindre, un bruit trop conséquent dans les hautes sensibilités.
Les conférences furent également d’un grand intérêt.
Ce Nikon Pro Tour devrait, par conséquent, être souvent renouvelé !
« Avec un tel détail, je pense à mes amis amateurs de macro. Ce boitier serait évidement un bel outil pour eux. Dommage que Nikon n’ait pas valorisé cet aspect en présentant une photo de macro. »
J’ ai fait ces tests macro lors de la première journée. Mes résultats ? Très très peu de différence entre un 30×40 cm en provenance du D4, du D3X, ou du D800.
C’ est kif kif bouriko la même chose…
(peut-être même une longueur d’ avanc pour le D3X).
PS il est évident que NIKON va sortir sou peu un D4X. Après ces tests, cela ne fait aucun doute pour moi.
Nikon Pro Tour à Bordeaux: essayé le D4… Bluffant ! Dans la pénombre d’une grande salle de l’hôtel mercure des détails à couper le souffle au 70-200. On voit le duvet sur un visage féminin à + de 15 mètres pour 6400 iso… Ah, si on avait un D710 un peu gonflé… Le D800 n’est pas le successeur du D700… Dommage ! Quant à déballer les € pour un D4… Mais c’est une Formule 1 !!
Je partage cette impression.Sur le fait que le D800 n’est pas présenté comme le successeur, je ne voudrais pas faire de la désinformation. Le sujet n’est pas clair. Nikon a présenté le D800 comme un nouveau produit répondant à un autre besoin et à rappeler que le D700 faisait bien parti de la gamme pro. That’s it! Le rassemblement NikonPassion.com du 2 Juin permettra éventuellement d’aborder cette question « stratégique » avec Nikon France…