Deux années après notre première rencontre, je l’ai retrouvée égale à elle-même. Rien n’avait changé. Touché par son côté nature affirmé et son authenticité, je suis retombé instantanément sous le charme de l’Ardèche, cette contrée sans artifices, bien dans ses chaussures (de marche ?) et qui prend le temps de vivre, en version bio et nature.
Un reportage en Ardèche par Julien Gérard pour Nikon Passion
L’Ardèche, des bio-addict
Commencer le séjour par une visite de la bioferme de lavande du village de Mirabel donne le la du week-end… et instaure instantanément une ambiance zen. C’est qu’il faut rester patient pour tenter de discerner les différences olfactives entre les 50 variétés de lavande.
Nos appétits aiguisés par le grand air ont trouvé une réponse toute en finesse gustative au Mas des Faïsses : ni hôtel ni restaurant mais un gite d’étape et une ferme auberge, classé écotourisme, qui propose des plats à base de produits locaux dont la majorité provient de son propre jardin. La cuisine de terroir revendique un parti pris bio végétarien. J’avoue avoir été pris de panique à l’annonce du menu. Et finalement, j’ai bien du finir par avouer, rassasié, que je m’étais régalé avec leur fameux steak de betterave rouge.
Des amoureux de nature …
L’Ardèche c’est aussi la grande amie des randonneurs. Passage obligé d’un séjour nature et écotourisme, la randonnée se décline à tous niveaux de difficultés et durées. Ardèche Randonnées par le biais de ses accompagnateurs partage volontiers son expérience de la montagne tout en en dévoilant ses richesses avec générosité.
Après tant d’efforts, en mode bohème et confort, l’option hébergement (4 personnes) en roulotte avec alimentation électrique fournie par une éolienne s’avère plutôt judicieux. C’est à St-Jean-le-Centenier que le concept Roul’Eole illustre avec succès le modèle de l’écotourisme.
… dans un cadre photodisiaque !
Le secret des plus belles images : se lever aux aurores et de la même façon scruter le coucher du soleil pour des lumières idéales.
Option numéro 2 : prendre la chambre 26 de l’Auberge de la Tour de Brison datant de 1620. Ses deux énormes baies vitrées en angle offrent un panorama somptueux sur le Ventoux et les Alpes à 100 km ! Choisir de ne pas y fermer les volets, c’est se lever avec le soleil et avoir la sensation d’avoir passé la nuit dehors, en bénéficiant de tout le confort de la chambre et de sa salle de bains en pierres. Leur cuisine du terroir vaut également la visite, même si l’expérience du fromage appelé Dynamite – à base de restes de fromages et d’ail – pourra laisser certains perplexes 🙂
Le photographe avide de vieilles bâtisses préférera peut-être se rendre au village de Balazuc. Ce village de caractère à flanc de montagne mérite sa place parmi les plus beaux villages de France. L’ancienne ville minière de Largentière promet également de beaux clichés…
Prendre son temps
En Ardèche, il faut savoir prendre son temps. Pas d’autoroute, pas de gare, on ne se presse pas. Tant mieux car il faut savoir tout arrêter afin de respirer la lavande, goûter les richesses culinaires, s’imprégner du panorama… et faire ses repérages et clichés.
S’accorder une pause permet également de se faire chouchouter. Cobaye d’une série de soins bio dispensés aux Thermes de Neyrac les Bains, je me suis fait masser, gommer, doucher et modeler. C’est avec une peau toute neuve et un visage rayonnant que j’ai regagné mon lit au Natural Spa, la résidence accolée aux Thermes. Tout confort et très moderne, elle dénote un peu avec l’ensemble des adresses visitées lors du séjour par son manque de vieilles pierres. Voilà au moins une adresse pour les amateurs de structures modernes !
A table aussi, le temps s’arrête. En mode slow-food, on prend la mesure de ce que l’on trouve dans notre assiette… C’est donc dans des débats autour du bio que nous avons partagé un repas dans la jolie ferme auberge restaurée « Les Champs d’Aubignas » à Chirols. La vue superbe, elle aussi, aura alimenté nos discussions gourmandes.
Ramener un peu d’Ardèche avec moi !
Pour prolonger ce séjour bio et nature, j’avais trouvé la solution : ramener avec moi l’huile d’olive vierge extra du domaine oléicole de Pontet-Fronzèle, des olives, tapenades et autres gourmandises bio à partager. Il faut dire que la visite du domaine m’avait plus que mis l’eau à la bouche !
Pour accompagner dignement tout ceci, il ne me restait plus qu’à compléter mon panier par les vins biodynamiques de Benoît Chazallon au Château de la Selve à Grospierres. Ce passionné maîtrise l’art de placer dans une même phrase les termes : vin, cosmique, vortex et biodynamique ! Des vins vivants et purs, mais surtout des vins qui ne souffrent pas de la comparaison avec les vins de ma région, l’Alsace…
Merci à Cécile de l’Agence de Développement Touristique de l’Ardèche pour nous avoir fait découvrir, à moi et mes acolytes du week-end : Tiffanny, Isabelle et Christina, ces belles adresses où, j’en suis sûr, mes envies photo me conduiront à nouveau. Pour plus d’info sur l’écotourisme en Ardèche, c’est ici.
Dans ce périple, par manque de temps, nous ont manqué une balade dans les Gorges de l’Ardèche et au Pont d’Arc. J’avais déjà eu la chance de m’y rendre il y a 2 ans et je vous conseille de vous y arrêter pour avoir une vision complète de richesses ardéchoises et y réaliser de beaux clichés !
Retrouvez d’autres idées de voyages et séjours avec les carnets de voyages des lecteurs
Cet article vous a aidé ?
Recevez ma boîte à outils photo pour progresser en photo même si vous n'avez que 5 minutes par jour.
Bonjour
Très beaux clichés, je suis aussi Photographe Ardèche