En parcourant ce test Voigtlander 40 mm F/2.0 Ultron , vous allez découvrir un objectif à focale fixe disponible en monture Nikon F et compatible avec les reflex numériques APS-C et FX de même qu’avec les hybrides Nikon Z équipés de la bague Nikon FTZ.
Cet objectif au meilleur prix chez Miss Numerique
Test Voigtlander Ultron 40 mm : présentation
J’ai pu disposer de cet objectif pendant quelques jours pour compléter le test récemment publié du Voigtlander 20mm Color Skopar pour Nikon, voici mes impressions. Comme pour tous mes tests, il s’agit ici d’un retour terrain qui ne se veut absolument pas scientifique mais révélateur de ce que vous pouvez attendre de cet objectif avec un reflex Nikon.
Pour les grilles de mesures DXO et autres courbes incompréhensibles par le commun des mortels, je vous renvoie vers les experts du secteur. Si par contre vous souhaitez utiliser l’objectif pour faire des photos, voici ce que j’en pense.
test Voigtlander Ultron 40 mm f/2.0 pour Nikon F
Le Voigtlander Ultron 40 mm a un énorme avantage : il est très fin et très léger et rend l’ensemble boîtier + objectif très discret sur le terrain. Adeptes de la photo de rue discrète, vous allez être servis !
Ce 40 mm ouvre à f/2.0, il s’agit d’une optique lumineuse qui conviendra particulièrement bien aux boîtiers dont la sensibilité en basse lumière n’est pas des meilleures. Les boîtiers plus performants s’adapteront également très bien, vous permettant de ne pas trop monter en sensibilité et de jouer avec une profondeur de champ très réduite si vous appréciez ce type de photos.
Attention : si vous utilisez un Nikon Z, je vous recommande sans aucune hésitation le NIKKOR Z 40 mm f/2 avec autofocus et bien plus performant.
Le 40 mm Ultron est livré avec un pare-soleil tellement discret qu’au premier abord on ne comprend pas qu’il s’agit du pare-soleil, mais si ! Regardez la couronne noire marquée Ultron et qui entoure la lentille frontale, c’est ça !
Tout comme son compère Color Skopar, ce 40 mm dispose d’une bague de mise au point manuelle ferme et agréable, d’une bague de diaphragme (oui !) et de repères de profondeur de champ sur le pourtour de l’optique. A vous l’hyperfocale facile !
Une fois monté sur le Nikon D700 l’ensemble reste très discret, on est très loin de la proéminence excessive des zooms pros, pour un peu on passerait pour des amateurs (!).
Détail intéressant pour les fans de macro, ce 40 mm Ultron est également livré avec une bonnette qui vient se visser devant la lentille frontale et permet un rapport macro de 1:1. Initiative intéressante de la part de Voigtlander, reste à savoir si ne pas fournir cette bague permettrait de faire baisser le tarif de l’optique ?
La série SLII Voigtlander reste de bonne facture : on sent qu’un soin particulier a été apporté à proposer une optique de qualité pour un coût contenu, et malgré la légèreté du 40 mm Ultron (200 gr.) nous sommes en présence d’un bel objectif « qui fait sérieux ».
Pour les possesseurs de boîtiers APS-C, ce 40 mm Ultron cadre comme un 60mm, soit une focale légèrement supérieure au 50 mm standard, l’ouverture reste à f/2.0 bien évidemment et l’angle de champ est inchangé à 57°.
Voigtlander 40 mm Ultron temps de pose long – traitement photo sous Lightroom
Test Voigtlander Ultron 40 mm : à l’usage
Un 40mm, c’est plus court qu’un 50 et plus long qu’un 35 ! Trivial, mais la différence se fait sentir dès que l’on porte l’œil au viseur. Ce 40 mm est un excellent compromis si vous hésitez entre le 35 et le 50 une fois dans l’action. L’usage ne sera pas le même, certes, mais si pour vous le 35 mm cadre un poil large, le 40 sera parfait. Si votre 50 est un poil serré, alors le 40 est l’optique qu’il vous faut. Si vous n’êtes dans aucun des deux cas, passez votre chemin essayez-le quand même, et changez votre regard.
Contrairement au 20 mm Color Skopar, nous ne sommes pas confrontés aux problématiques de déformation d’image propres aux ultras grand-angle. Le 40 mm est utilisable dans toutes les conditions d’orientation et d’inclinaison, ainsi qu’à toutes les ouvertures. Le flou d’arrière-plan (on dit bokeh) est des plus agréables tandis que la profondeur de champ offre une belle zone de netteté à faible ouverture.
Test Voigtlander Ultron 40 mm à f/22
Test Voigtlander Ultron 40 mm à f/2.0
L’optique est très homogène à ouverture moyenne et c’est à f/5.6 ou f/8 que vous en tirerez le meilleur. Les bords de l’image sont très bien traités, je n’ai pas observé de déformation particulière ni de vignettage (mais je précise bien que ce n’est pas un test sur banc optique, je juge sur l’image).
Voigtlander 40 mm Ultron f/2.0 à f/8.0
A pleine ouverture les résultats sont également très satisfaisants par contre le vignettage se fait sentir sans pour autant être désagréable (surtout si vous faites partie de ceux qui en rajoutent toujours au post-traitement !).
Voigtlander 40 mm Ultron f/2.0 à f/4.0
Ouvrez d’un cran pour passer à f/2.8 et retrouver des coins encore marqués mais tout à fait convenables, f/2.8 restant une ouverture très créative si vous appréciez les faibles profondeurs de champ.
Voigtlander 40mm Ultron f/2.0 à f/5.0
Voigtlander 40mm Ultron f/2.0 à f/22
A f/22, ce 40 mm se tient plutôt bien, l’optique est parfaitement utilisable (n’en déplaise aux hérétiques de l’ouverture f/22) et je ne me suis pas privé de faire des images à cette valeur.
Mesure de lumière
L’Ultron 40 mm est équipé, tout comme le 20 mm, d’une puce équivalent AI-P Nikon et sait donc dialoguer avec le boîtier pour transmettre les informations d’ouverture et le pilotage du diaphragme. Vous pourrez continuer à utiliser la molette pour changer l’ouverture, ou utiliser la bague de diaph’ manuellement. Les données EXIF contiennent les infos de focale et d’ouverture. La mesure de lumière en mode matricielle est opérationnelle sans avoir à programmer un type d’objectif sans-CPU. Un très bon point donc.
Mise au point manuelle
Le 40 mm Ultron est pourvue d’une bague de mise au point manuelle mais n’est pas compatible avec l’autofocus du boîtier. Autant cette MAP manuelle n’est pas un problème avec le 20 mm Color Skopar, autant elle peut le devenir selon le boîtier que vous utilisez. En effet les grands viseurs comme celui du D700 ou du D300s vous permettront sans aucun problème de faire le point, sans devoir changer le verre de visée pour autant. L’assistance à la mise au point intégrée au viseur (le point vert quand c’est net) vous facilitera la tâche.
Si vous utilisez un boîtier au viseur moins généreux vous pourrez rencontrer quelques difficultés à faire le point avec précision. C’est une limite à connaître avant de franchir le pas, ce n’est pas insoluble car l’assistance à la mise au point dans le viseur fonctionne très bien, mais sachez qu’il vous faudra être plus vif qu’avec un AF pour vos photos d’action. Si toutefois vous faites des photos de paysage ou de scènes statiques, oubliez la remarque précédente, vous avez le temps de faire le point sans stress.
L’échelle de profondeur de champ gravée sur l’objectif vous permet de vous affranchir de cette problématique de mise au point : utilisez l’hyperfocale et vous disposerez d’une profondeur de champ extrême sans avoir à toucher au point. Facile et sympa d’en revenir aux bonnes vieilles méthodes !
Test Voigtlander Ultron 40 mm : en conclusion
Ce 40 mm Ultron est une focale fixe compatible Nikon des plus agréables. Proposée à un tarif (encore) abordable, c’est une optique bien construite, légère et discrète, qui s’adapte parfaitement aux boîtiers APS-C comme FX. Son ouverture de f/2.0 en fait une optique adaptée au reportage, aux conditions de lumière difficiles, elle reste de plus performante aux ouvertures extrêmes.
La mesure de lumière intégrale, la transmission des infos aux boîtier, l’échelle de profondeur de champ font de ce 40 mm Ultron un objectif souple à l'emploi. Seule la mise au point manuelle limite l’usage sur les boîtiers au viseur limité.
Sur un reflex Nikon plein format, et à la restriction prêt de transmission de l’information de lumière, c’est un objectif que je vous recommande comme excellente alternative au Nikon 50mm f/1.8 classique, l’angle de champ proposé par le 40 mm offrant des possibilités de cadrage différentes, moins communes que celles des 50 et 35 mm habituels.
Sur un reflex APS-C, ce 40 mm cadre comme un 60 mm et sera particulièrement adapté au reportage de rue pour une vision plus serrée que celle que vous obtenez avec le 35 mm (équivalent 52 mm). La différence n’étant néanmoins pas si grande, il convient de réfléchir à l’intérêt de ce 40 mm si vous avez déjà un Nikon 35mm. Dans le cas contraire, c’est une excellente alternative.
Sur un hybride Nikon Z plein format comme APS-C, faites le choix du NIKKOR Z 40 mm f/2 sans aucune hésitation. Il n’est pas plus cher, sa mise au point est autofocus, il est léger et compact et sa qualité optique est excellente.
Cet objectif au meilleur prix chez Miss Numerique
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Pour les possesseurs de boîtiers APS-C, ce 40mm Ultron (…) et l’angle de champ est inchangé à 57°. ?!? Hum, hum
A revoir!
Merci pour ce retour!
Cet objectif est sans doute un bon objectif à tout faire, surtout si tu dis qu’il est fourni avec une bonnette!
Après, c’est vrai que le prix peut décourager(prix d’un 50/1.4), surtout qu’il n’a pas d’automatismes…
Ce 40 mm est excellent et très agréable à utiliser, mais un viseur FX
reste plus adapté à la map manuelle. Hormis la map qui est manuelle, on a
bien accès à TOUS les autres automatismes grace à la puce embarquée,
que le boîtier utilisé soit compatible Ais ou pas : les modes PSAM
fonctionnent quel que soit le boîtier, de même que la TTL au flash.
Depuis
presque 10 ans que j’utilise cet objectif, je dirai qu’à l’usage on est
plus proche d’un 35 mm un peu « étroit » que d’un 50 mm « large » (pour moi
cet objo remplace un 35 mm, pas un 50 mm).
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