Le Nikon Z50II arrive à l’automne 2024 avec l’ambition de remplacer le Z50 et d’offrir un APS-C plus performant. À première vue, il semble identique. Pourtant, sous le capot, tout change. Processeur Expeed 7, autofocus avancé… Peut-il rivaliser avec les hybrides plein format ?
J’ai utilisé cet APS-C pendant près de trois semaines, avec des objectifs NIKKOR Z APS-C et plein format. Dans ce test du Nikon Z50II, je partage mes observations et ce que je pense de cet hybride APS-C qui ne manque pas d’intérêt.
Cet hybride Nikon APS-C chez La Boutique Photo Nikon
Cet hybride Nikon APS-C chez Miss Numerique
Test du Nikon Z50II : que vaut ce nouvel hybride APS-C ?
Première bonne nouvelle : le Nikon Z50II est vendu au même prix de 999 euros boîtier nu que son prédécesseur, le Nikon Z50. Si vous hésitez encore entre les deux, cet argument pourrait suffire à vous convaincre de choisir le nouveau modèle.
Sur le strict plan technique, le Nikon Z50II, bien que plus performant que son prédécesseur, présente toujours quelques lacunes ergonomiques en raison de son positionnement « amateur passionné ». Rien de bloquant toutefois, j’y reviendrai.
Le Z50II reprend le capteur CMOS APS-C de 20,9 Mp du Z50, mais le processeur Expeed 7 améliore ses performances, notamment en autofocus et en vidéo.
20 Mp en 2025 ? Cela peut sembler modeste, surtout face à une moyenne de 24 Mp. Mais notez que 20 Mp est aussi la définition d’un capteur plein format de 45 Mp utilisé en recadrage DX, ce qui suffit à beaucoup.
L’absence de stabilisation du capteur reste un point faible. Notez cependant que peu d’hybrides APS-C à moins de 1 000 euros ont un capteur stabilisé. Nikon met en avant la stabilisation Nikon VR sur ses optiques NIKKOR Z DX, mais la plupart des optiques NIKKOR Z plein format en sont dépourvues. Il faut donc tenir compte de cela si vous comptez utiliser un zoom ou une focale fixe plein format sur cet APS-C.
Nikon Z50II + NIKKOR Z 24-120 mm f/4 S – ISO 100 – 50 mm – 1/1000 sec. – f/4
Le module AF est une excellente surprise. Grâce au processeur Expeed 7, les performances sont améliorées, et l’autofocus du Nikon Z50II offre des résultats comparables à ceux de ses grands frères de gamme. Les 209 points AF (AF point sélectif) et 231 points AF (AF zone automatique) offrent des performances équivalentes, mais des fonctionnalités distinctes.
Il faut bien faire la différence entre un APS-C à 1000 euros et un plein format à 4 500 ou plus. L’autofocus du Nikon Z50II offre moins de modes de détection, mais les modes AF zone automatique et AF suivi 3D sont si efficaces que vous n’aurez pratiquement jamais besoin de plus.
L’autofocus ne fait pas tout, la montée en ISO est aussi un critère important. Celle du Nikon Z50II est identique à celle du Z50 : 100 à 51 200 ISO en standard, mode étendu à 204 800 ISO utile notamment pour la reconnaissance de scène, par exemple.
La seconde différence majeure entre le Z50 et le Z50II réside dans un mode vidéo bien plus complet et performant, grâce à l’Expeed 7, une fois de plus.
Le Z50II offre le format N-Log et le mode HLG vidéo. Il met en œuvre un zoom numérique haute résolution, x2 en mode Full HD. Vous pouvez choisir entre 11 vitesses d’obturation en vidéo, le contrôle manuel de ces vitesses se faisant par le biais de la bague multifonctions.
Pour ce test du Nikon Z50II, je n’ai pas évalué le mode vidéo. Sachez toutefois que vous disposez de :
- 4K 60p (avec crop)
- 4K 30p (avec suréchantillonnage à partir du format 5,6K)
- Full HD 120p
- N-Log/HLG 10 bits
- Waveform
- H.265/HEVC (8/10 bits), H.264/AVC (8 bits)
- Compatibilité avec [les LUT’s RED](https://www.nikonpassion.com/nikon-luts-n-log-collaboration-red/)
- LED rouge allumée en face avant pendant l’enregistrement
- prise 3,5 mm pour un micro stéréo externe et prise casque pour surveiller la sortie du micro
- retardateur vidéo réglable de 2 à 10 secondes entre appui sur le déclencheur et début de l’enregistrement
Un nouveau mode vidéo « présentation de produits » ajuste automatiquement la mise au point sur l’objet filmé ou l’utilisateur. Libre à vous de mettre votre produit en avant, net quand le reste est flou, ou de vous mettre en avant en floutant l’objet. Ce mode peut s’avérer pratique et vous faire économiser du temps au montage.
Le Nikon Z50II est capable de remplacer votre webcam pour le streaming vidéo, sur YouTube ou Twitch, ainsi que pour des visioconférences de type Zoom. Il se connecte directement à un smartphone ou un ordinateur via USB (UVC/UAC), sans nécessiter Webcam Utility, contrairement au Z50.
Le Nikon Z50II dispose du WiFi, du Bluetooth basse consommation et d’un écran orientable, permettant de vous filmer face caméra ou de faire des selfies.
J’ai apprécié le viseur électronique OLED de 2,36 millions de points. Contrairement à certains concurrents, comme le Fujifilm X-M5 qui impose la visée sur l’écran arrière, il reste confortable même en pleine lumière.
En matière de stockage, inutile d’investir dans des cartes CFexpress ou XQD onéreuses, le Nikon Z50II se contente de cartes SD. Attention toutefois à utiliser des cartes performantes. Avec un mode rafale pouvant atteindre 30 vues par seconde, il faut que les cartes puissent suivre en écriture.
Cet hybride Nikon APS-C chez La Boutique Photo Nikon
Cet hybride Nikon APS-C chez Miss Numerique
Le flash intégré, bien que modeste, permet de déboucher les ombres en contre-jour ou d’apporter un peu de dynamisme aux images. Il saura également commander des flashs distants, à condition que ces derniers acceptent l’éclair du flash comme déclencheur.
Enfin, le boîtier gagne légèrement en volume, améliorant ainsi la prise en main.
Nikon Z50II : Un APS-C assez expert pour vous ?
Certains nikonistes passionnés d’APS-C espèrent toujours un modèle expert, un équivalent hybride du Nikon D500. Je prends le risque de froisser quelques puristes, mais en toute honnêteté, à choisir entre un D500 aujourd’hui et un Z50II, mon choix est vite fait. L’hybride, bien que “pas expert”, est bien plus performant.
Nikon Z50II + NIKKOR Z DX 16-50 mm – ISO 1 400 – 22 mm – 1/250 sec. – f/4
Autofocus, montée en ISO, modes de détection, compacité, poids, qualité des fichiers, personnalisation, construction, mode vidéo expert… le D500 est toujours derrière. Je ne dis pas pour autant qu’un éventuel Nikon Z70, Z90 ou autre modèle plus haut de gamme n’aurait pas d’intérêt. Mais “plus expert” signifie aussi “plus cher”, et la vraie question sera alors de savoir quel prix vous êtes prêts à mettre dans un hybride APS-C expert, quand un “soi-disant modeste” Nikon Z50II est disponible à 999 euros. Je vous laisse y réfléchir.
À qui se destine le Nikon Z50II ?
Ce test du Nikon Z50II me l’a montré : il s’adresse à tous les photographes amateurs et passionnés désireux de disposer d’un appareil photo APS-C dont les performances en autofocus et sensibilité sont quasiment identiques à celles des hybrides plein format, à condition d’accepter quelques limitations en matière d’ergonomie et de personnalisation.
Si vous utilisez un Nikon reflex
Le Z50II est la meilleure offre du moment pour passer à l’hybride sans trop dépenser. Vous bénéficiez de la grande monture Z, d’un autofocus performant, d’une visée électronique, d’un écran arrière orientable, d’une belle montée en ISO et d’un mode vidéo complet.
Les objectifs NIKKOR Z APS-C ou plein format et NIKKOR F AF-S ou AF-P sont compatibles sans restriction via la bague FTZ.
Comme je le précisais déjà pour le Z50, le Z50II est, d’un point de vue technique, le remplaçant idéal des reflex Nikon D5600, D7500, mais aussi du D500 (ce que le Z50 n’était pas). Le tout dans un boîtier compact, léger et robuste.
Notez également que la monture Z autorise l’utilisation de tous les objectifs compatibles NIKON Z ou NIKON F, ce qui n’est pas toujours le cas chez les concurrents. À méditer.
Si vous n’utilisez pas encore un Nikon
Le Z50II est l’occasion de tenter l’aventure sans dépenser trop. En tant que boîtier Nikon APS-C à objectif interchangeable, il vous offre tous les avantages des hybrides Nikon, une compatibilité forte avec les objectifs d’autres marques (par exemple, Sony E avec une bague Megadap) et un viseur électronique qui n’a pas à rougir face à ceux des hybrides plein format toutes marques confondues.
Je dois cependant souligner quelques faiblesses relevées lors de mon test du Nikon Z50II. Parmi celles-ci, l’ergonomie, qui n’est pas aussi aboutie que celle des Nikon Z plein format que j’ai l’habitude d’utiliser. Le Z50II suppose un recours plus fréquent aux menus, et l’absence d’écran de contrôle supérieur oblige à consulter plus souvent l’écran arrière ou le viseur.
De même, pourquoi diable Nikon nous prive-t-il d’un affichage en pourcentage du niveau de batterie restant, disponible sur tous les pleins formats, pour ne proposer qu’un indicateur à trois niveaux ? C’est purement logiciel, et c’est aberrant en 2025. Quand la batterie est à 65 % ou 35 %, vous avez une idée précise de l’autonomie restante. Avec un simple indicateur à trois niveaux, l’estimation devient beaucoup plus approximative.
Nikon Z50II + NIKKOR Z 24-120 mm f/4 S – ISO 100 – 102 mm – 1/1250 sec. – f/4
L’autre faiblesse du Nikon Z50II est en effet sa batterie Nikon EN-EL25a, dont la capacité est moindre que celle de la Nikon EN-EL15 des modèles plein format. C’est le prix à payer pour avoir un boîtier plus compact, mais le processeur Expeed 7 consomme plus que l’Expeed 6, et l’autonomie s’en ressent.
Je ne peux que vous inviter à considérer l’achat d’une seconde batterie, d’autant plus que le chargeur de batterie n’est plus fourni avec le boîtier en raison des règles en vigueur en Europe. Il faut donc utiliser la recharge via le port USB, ce qui immobilise l’appareil, ou faire l’acquisition du chargeur Nikon EH-8P.
Notez que les batteries Nikon EN-EL25 du Z50 restent utilisables, sans offrir toutefois la même autonomie que les EN-EL25a (données Nikon Corp.).
Cet hybride Nikon APS-C chez La Boutique Photo Nikon
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Test du Nikon Z50II : prise en main
Gabarit et construction
Ce qui m’a surpris en prenant en main le Nikon Z50II, c’est son format et son poids. Habitué aux plein format dont le gabarit est plus généreux, j’ai été agréablement surpris par ce “petit boîtier qui tient dans la paume de la main”. 550 grammes, même si c’est 100 de plus que le Z50, ça reste léger quand un Nikon Z6III pèse 750 grammes.
Vous me direz que c’est logique pour un APS-C, que le Z50 était encore plus léger, et vous aurez raison. Mais à choisir, je préfère porter 100 grammes de plus et bénéficier de meilleures performances et d’une poignée plus creuse qui facilite la prise en main, alors que plusieurs concurrents ne proposent qu’une poignée approximative.
Le Nikon Z50II adopte la même construction que ses aînés, avec un châssis en alliage de magnésium, une protection tout temps (pluie, poussière) et une monture Z métallique.
Lorsque j’ai utilisé le petit zoom NIKKOR Z DX 16-50 mm f/3,5-6,3 VR, je disposais d’un ensemble très discret, passe-partout, bien plus homogène et performant qu’un reflex APS-C doté d’un AF-S NIKKOR 18-55 mm, par exemple. Cet objectif n’a pas la finition d’un NIKKOR Z plein format, mais ne manque pas d’intérêt pour autant, aussi bien en photo au quotidien qu’en vidéo.
Nikon Z50II + NIKKOR Z 24-120 mm f/4 S – ISO 100 – 120 mm – 1/1000 sec. – f/4
Avec le NIKKOR Z 24-120 mm f/4 S, la différence était sensible, c’est logique. Mais l’équilibre général boîtier + objectif est respecté, et je n’ai pas souffert d’un déséquilibre évident entre la taille/poids du boîtier et la taille/poids de l’objectif. Avec le NIKKOR Z 28 mm f/2.8 ou le NIKKOR Z 40 mm f/2, même remarque. L’ensemble, à chaque fois, s’est avéré très agréable à utiliser. Je vous recommande au passage ces deux objectifs plein format compatibles avec le Z50II : ils remplissent parfaitement leur rôle de focales fixes lumineuses à petit prix.
Je ne peux bien évidemment pas tester chaque boîtier avec tous les objectifs NIKKOR Z, mais j’ai de nombreux retours de lecteurs qui ont monté des téléobjectifs sur le Z50II, comme le NIKKOR Z 180-600 mm, et trouvent l’ensemble très pertinent et utilisable. Si vous êtes concerné(e), demandez à votre revendeur de tester un tel couple et faites-vous votre avis.
Ergonomie, commandes et menus
Avec le Z50II, je me suis retrouvé en terrain connu. Boutons, commandes, menus : c’est du Nikon pur jus. Avec ses bons côtés – un nikoniste s’y retrouve en quelques minutes – et ses moins bons.
Le recours aux menus, accessible via la touche “menu”, reste assez fréquent. Heureusement, le bouton “I” (pour Infos) est personnalisable à loisir et très pratique. L’absence d’écran secondaire sur le dessus du boîtier (comme sur le Nikon Z5) impose de regarder plus souvent que nécessaire l’écran arrière.
Cette ergonomie n’est pas mauvaise, mais elle peut parfois être frustrante lorsqu’il faut aller vite, bien que les deux touches de fonction paramétrables vous facilitent la vie. Il en est de même pour certains aspects plus concrets, comme la trappe pour carte mémoire située sous l’appareil, alors qu’elle est sur le côté sur les pleins formats. Rien de bloquant, mais l’ergonomie fait aussi partie du plaisir que l’on éprouve à utiliser un appareil photo.
Je pourrais aussi vous dire que le Nikon Z50II ne dispose pas d’un joystick arrière, qui permettrait de positionner avec précision et rapidité le point autofocus lorsqu’on utilise un mode AF à collimateur simple. Ce n’est pas critique dans la mesure où le mode AF zone automatique fait très bien son travail. Je n’ai dû recourir au mode AF point sélectif que quelques rares fois pour des besoins spécifiques lors de ce test.
Enfin, j’ai pu apprécier le couple de molettes de réglage avant-arrière, propre à Nikon, ainsi que la personnalisation de l’affichage dans le viseur électronique. Celle-ci n’est pas aussi complète que sur un plein format, mais n’oublions pas que le Z50II est destiné aux amateurs passionnés et non aux professionnels exigeants.
La touche d’accès direct au Picture Control est un bon point, surtout si vous faites souvent du noir et blanc. Le Picture Control monochrome est ainsi très vite disponible.
En résumé, le Nikon Z50II est agréable à prendre en main, simple à manipuler, plutôt intuitif et très personnalisable, sans que les quelques manques relevés ici soient bloquants. Je dirais volontiers qu’il a (presque) tout d’un grand sans en avoir le coût.
Le viseur électronique et l’écran tactile
S’il y a une différence majeure entre reflex et hybride, c’est bien l’utilisation d’un viseur électronique couplé à l’écran arrière tactile. Le Nikon Z50II, contrairement à plusieurs de ses concurrents, dispose d’un viseur électronique clair et lumineux. Ce viseur rend la visée très proche de celle d’un viseur optique de reflex APS-C, mais avec un avantage majeur : il retranscrit en direct les réglages de l’appareil photo.
Ce viseur, que j’ai trouvé proche de celui du Nikon Z6II (mais pas aussi agréable que celui du Z6III), vous permet donc d’ajuster l’exposition tout en observant le résultat dans le viseur avant de déclencher. Il vous offre aussi le rendu du Picture Control choisi, permettant par exemple la photo en noir et blanc avec visée monochrome.
En grand-angle, l’affichage du niveau électronique est un autre avantage. Il manque toutefois certaines options d’affichage présentes sur un plein format, mais absentes sur le Z50II.
Le détecteur oculaire, placé en bas du viseur, est moins exposé à la saleté, un problème courant sur les Z6, Z7 ou Zf.
Les puristes me diront que ce viseur est le même que celui du Z50, et ils auront raison. Doté de 2,36 millions de points, il peut sembler modeste. Toutefois, ne perdons pas de vue qu’il offre une visée bien supérieure à celle d’un reflex APS-C, avec des facilités comme la loupe numérique et l’affichage des informations de prise de vue et des collimateurs AF sélectionnés. Ce qu’aucun reflex APS-C ne propose, puisque son viseur optique ne peut pas afficher ces données.
J’ai pu tester les qualités de ce viseur en utilisant le Nikon Z50II en mode de mise au point manuel (le focus peaking est alors activé), ainsi qu’en soirée avec peu de lumière. La visée électronique s’adapte, et en macro, la fonction de loupe numérique vous facilite la vie. Je n’irais pas jusqu’à dire que je n’ai constaté aucune différence avec les viseurs de mes hybrides plein format Nikon, car j’ai trouvé l’oculaire en caoutchouc très mince et manquant de souplesse.
Précision importante pour les porteurs de lunettes (j’en suis) : le grossissement du viseur est supérieur à celui d’un D7500 (x1,02 contre x0,94). Il profite d’un dégagement oculaire plus généreux (19,5 mm contre 18,5 mm) ainsi que d’une plus grande amplitude de la correction (±3 dioptries contre -2 à +1 dioptrie). En pratique, ça change la donne.
Du côté de l’écran, même constat que pour le viseur. Nikon a repris l’écran tactile du Z50 et l’a intégré sur le Z50II, en permettant son orientation dans tous les sens, y compris face à vous si vous vous filmez. Dans ces conditions, un mode selfie avec retardateur est activé automatiquement. Je regrette toutefois que les affichages soient alors plus limités, encore une question de firmware qui pourrait être vite réglée.
La dalle de 3,2 pouces (8 cm) propose une définition de 1 040 000 points. Ce n’est pas le meilleur écran du marché, mais rappelons que le Z50II vaut 999 euros, et que cette définition d’écran arrière est supérieure à celle d’un D7500 en gamme reflex (922 000 points). J’ai apprécié les fonctions tactiles, notamment pour le déclenchement. Je ne suis pas fan du tactile pour la navigation dans les menus (quel que soit l’appareil), je préfère passer par les commandes latérales, mais c’est personnel.
L’autonomie
Le Nikon Z50II utilise une batterie Nikon EN-EL25a et est compatible avec les batteries du Z50, version EN-EL25 (sans le “a”). En raison de l’interdiction de livrer un chargeur par défaut avec un appareil électronique en Europe, la EN-EL25a autorise la charge dans le boîtier via le port USB. Le seul avantage que j’y vois est la possibilité de recharger l’appareil via une batterie portable, ce qui peut être utile si vous êtes en pleine nature et sans accès à prise électrique. Toutefois, disposer d’un chargeur reste bien plus pratique, surtout si vous utilisez deux batteries, ce qui s’avérera vite indispensable pour une plus grande autonomie. Dans ce cas, vous devrez acquérir le chargeur Nikon EH-8P.
Notez que Nikon fournit le câble USB-C / USB-A nécessaire à la recharge de la batterie, mais attention : si vous l’égarez, tous les câbles USB-C / USB-A ne permettent pas la recharge.
Combien de photos pouvez-vous prendre avec une charge ?
Difficile de donner une autonomie précise, comme pour la plupart des hybrides. L’autonomie de la batterie dépend du type d’affichage que vous utilisez (écran arrière éteint en permanence ou non), du mode autofocus choisi (l’AF-C consomme plus), de l’objectif utilisé (la stabilisation consomme toujours un peu aussi), de l’utilisation de la vidéo, etc.
Tout ça pour dire que j’ai pu faire plus de 300 photos sans problème avec une charge, en utilisant uniquement le viseur électronique. Lorsque je testais différents modes avec l’écran arrière, l’autonomie chutait plus vite. L’Expeed 7 est aussi plus gourmand que l’Expeed 6, même si Nikon a bien travaillé sur la consommation de son processeur.
Par sécurité, je rechargeais l’appareil tous les soirs, d’autant plus que, comme mentionné plus haut, l’affichage de la batterie restante est peu pertinent avec ses seules trois barrettes.
La connectique et la carte mémoire
Sur ce plan, la différence entre le Nikon Z50II et les hybrides plein format est importante. Nikon positionne le Z50II comme un boîtier pour amateurs passionnés, et la connectique en est la preuve.
Vous disposez du WiFi (IEEE 802.11b/g/n/a/ac) et du Bluetooth 5.0 basse consommation (4.2 sur le Z50), comme sur les hybrides Nikon génération Expeed 7. Pour le reste, il faudra vous contenter de :
- une prise USB-C
- une prise HDMI type D
- une entrée audio externe mini stéréo 3,5 mm avec alimentation prise en charge
- une sortie audio mini stéréo 3,5 mm
- la possibilité d’utiliser la télécommande filaire Nikon MC-DC3
C’est peu par rapport à un hybride pro, mais pour les usages amateurs passionnés, c’est probablement suffisant.
Du côté de la carte mémoire, le Nikon Z50II dispose d’un unique port pour carte SD, compatible SDHC (UHS-II) et SDXC (UHS-II). Il faut faire avec. Toutefois, l’UHS-II apporte un débit plus important que l’UHS-I du Z50.
Rien d’autre à dire sur l’utilisation de ces cartes SD, si ce n’est qu’elles supposent de retourner l’appareil pour accéder à l’emplacement. J’ai un faible pour le positionnement latéral des cartes, comme c’est le cas sur un plein format, mais ce n’est pas rédhibitoire sur le Z50II.
Nikon Z50II + NIKKOR Z DX 16-50 mm – ISO 2 800 – 24.5 mm – 1/250 sec. – f/6.3
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Cet hybride Nikon APS-C chez Miss Numerique
Test du Nikon Z 50 : autofocus et réactivité
En pratique, le démarrage du Z50II est quasi instantané (moins d’une seconde). Ce que je supporte plus difficilement, avec tous les objectifs NIKKOR Z fonctionnant ainsi, c’est l’obligation de déverrouiller le zoom lorsqu’il est en position de repos. Cela prend plus de temps que le démarrage du boîtier, ce qui fait qu’en pratique, je n’utilise pas cette position de repos.
Autofocus : rapide, fiable et stable
L’autofocus, quant à lui, m’a rassuré sur les capacités du Z50II par rapport à celles du Z50. Les 209 points AF (en AF point sélectif) ou 231 (AF zone automatique) permettent au Z50II de faire le point sur la quasi-totalité des sujets avec rapidité, fiabilité et stabilité. Il faut dire que le processeur Expeed 7, conçu pour gérer bien plus de points AF sur un Z8 ou un Z9, a beaucoup moins de calculs à faire sur le Z50II.
Là aussi, difficile de prendre des mesures précises sur le terrain, mais l’AF du Z50II m’a semblé aussi réactif, voire plus, que celui du Z6III, qui utilise le même processeur. Dans tous les cas, il cherche, trouve, se cale et ne lâche pas le sujet. Et ça, c’est très agréable.
En basse lumière, lors de mes tests nocturnes, même constat. Jamais l’AF du Z50II ne m’a laissé en plan, même avec le zoom NIKKOR Z 16-50 mm, dont l’ouverture maximale est plus limitée que celle des focales fixes de la gamme.
Mode rafale : une cadence élevée
Les amateurs de “mitraillette” apprécieront de pouvoir déclencher jusqu’à 30 vues par seconde alors que le Z50 était limité à 11 vps (10 pour le Nikon D500).
Voici toutes les cadences disponibles sur le Nikon Z50II (extrait de la fiche technique Nikon) :
- Jusqu’à 30 vps
- Continu basse vitesse : environ 1 à 5 vps
- Continu haute vitesse : environ 5,6 vps (en utilisant le mode silencieux et avec des réglages de qualité d’image autres que NEF (RAW) et NEF (RAW) + : environ 9,7 vps)
- Continu haute vitesse (étendu) : environ 11 vps (en mode silencieux : environ 15 vps)
- Prise de vue haute vitesse + (C15) : environ 15 vps
- Prise de vue haute vitesse + (C30) : environ 30 vps
C’est plus que suffisant pour couvrir la plupart des sujets. Surtout, j’ai pu noter que cette cadence autorise une mise au point autofocus sans faille, ce qui est là aussi très appréciable (amateurs de photos d’oiseaux, vous allez vous régaler).
Attention cependant : si vous envisagez de shooter à 30 vps, choisissez une carte mémoire avec un débit en écriture compatible, sans quoi vous risquez d’être limité par la mémoire tampon.
Nikon Z50II + NIKKOR Z DX 16-50 mm – ISO 100 – 50 mm – 1/320 sec. – f/6.3
Test Nikon Z 50 : qualité d’image
20 Mp seulement pour le Nikon Z50II, ce qui permet à ce capteur APS-C de disposer de photosites plus grands : 4,22 µm de côté (contre 3,17 µm seulement sur un Canon EOS M6 Mk II, par exemple). Un photosite plus grand captant plus de lumière, la montée en sensibilité du Z50II est favorisée.
Bien que le capteur du Z50II soit un “simple” FSI CMOS (il n’est pas rétroéclairé), la plage de sensibilité démarre à 100 ISO et grimpe à 51 200 ISO. En position Hi +2, il est même possible de monter à 204 800 ISO.
Cette sensibilité étendue n’intéresse pas forcément les photographes, mais quiconque doit faire de la reconnaissance de scène. En revanche, photographier à 6 400 ou 12 800 ISO avec le Z50II ne doit pas vous faire hésiter.
Test du Nikon Z50II – ISO 3 200
Test du Nikon Z50II – ISO 6 400
Test du Nikon Z50II – ISO 12 800
Test du Nikon Z50II – ISO 25 600
Au-delà, le lissage du JPG natif devient trop important et, couplé au niveau de bruit numérique, il ne faut pas espérer des images exemptes de défauts très visibles. En RAW, vous profiterez d’un format plus souple, et un passage dans DxO PureRAW, par exemple, pourra sauver des images que vous n’auriez pas pu envisager avec un APS-C datant de quelques années.
Réservez les valeurs supérieures comme 51 200 ISO pour des images monochromes, faites du noir et blanc granuleux, mais n’espérez pas obtenir des photos exploitables sans un lourd traitement.
Soyons clairs, le Nikon Z50II donne des images de bonne qualité jusqu’à 6 400 ISO, le RAW va vous permettre d’améliorer le résultat à 12 800 ISO. Au-delà, mieux vaut oublier si vous aimez les images piquées et détaillées.
Pour un “petit” capteur APS-C, reconnaissons que c’est déjà pas mal, même si le progrès par rapport au Nikon Z50 ne saute pas aux yeux si l’on considère uniquement la sensibilité ISO.
Stabilisation
Alors que les capteurs des hybrides Nikon plein format sont tous stabilisés (IBIS), celui du Z50II ne l’est toujours pas. J’imagine qu’adapter une stabilisation IBIS sur ce capteur aurait pour conséquence directe de faire grimper le ticket d’entrée, et lorsqu’il faut en rester à 999 euros boîtier nu, il faut bien accepter quelques concessions.
Vous devez donc vous rabattre sur les objectifs NIKKOR Z VR, ce qui tombe bien puisque tous les zooms NIKKOR Z DX actuels sont stabilisés. On en revient donc à la situation des derniers reflex type D500, dont le capteur n’était pas stabilisé non plus.
Mais le problème est plus gênant lorsque vous utilisez des focales fixes, car elles ne sont pas stabilisées dans la gamme NIKKOR Z DX, ni dans la gamme NIKKOR Z plein format compatible APS-C.
A-t-on besoin d’un objectif stabilisé en grand-angle (24, 26, 28, 35 mm) ? Raisonnablement, non. Mais si l’envie vous prend d’utiliser un 50 mm ou un 85 mm, il faut passer par les optiques plein format, et là, le manque de stabilisation capteur peut se faire sentir. Nikon me répondra que l’amateur passionné ne cherche pas forcément à utiliser ces optiques, parfois plus onéreuses que le Z50II, mais quand même… Un 85 mm fixe ne coûte pas le prix d’un NIKKOR Z 58 mm f/0.95 Noct.
Nikon Z50II + NIKKOR Z DX 16-50 mm – ISO 6 400 – 41 mm – 1/15 sec. – f/5.6
De même, si vous utilisez un objectif reflex non stabilisé via la bague FTZ, rien ne sera stabilisé. L’argument majeur en faveur des hybrides Nikon plein format tombe donc avec l’APS-C actuel. Je reprends toutefois une citation extraite du test du Nikon Z50, toujours d’actualité avec le Z50II :
Fort heureusement, la stabilisation intégrée au NIKKOR Z DX 16-50 mm VR se révèle plutôt efficace, puisque même en position 50 mm (équivalent 75 mm), il est possible d’obtenir une image nette à 1/6 s. Pas mal du tout !
Obturation silencieuse
Ce mode, qui rend le Z50II parfaitement silencieux quand il le faut (par exemple pour la photo de spectacle), est un avantage indéniable par rapport aux reflex APS-C.
Pas d’évolution non plus par rapport au Z50 : le temps de pose minimum est de 1/4000ᵉ de seconde (30 secondes pour le temps de pose maximum). Ces valeurs sont identiques en obturation électronique comme en obturation mécanique.
Dynamique et balance des blancs
Plus que la définition du capteur ou la montée en ISO, c’est la dynamique qui fait la qualité finale des images. Une bonne dynamique permet de gérer des contrastes importants, du blanc au noir, sans saturation excessive d’un côté ou de l’autre de l’histogramme.
Le Z50II, comme son prédécesseur, encaisse plutôt bien, même en contre-jour. Pour tirer le meilleur des photos très contrastées, utilisez le format RAW, qui permet de récupérer du détail dans les ombres et les hautes lumières si vous avez exposé pour ces dernières.
Nikon Z50II + NIKKOR Z DX 16-50 mm – ISO 4 500 – 25 mm – 1/250 sec. – f/7.1
J’ai testé le Nikon Z50II avec une balance des blancs réglée en automatique, comme j’en ai l’habitude. Les images sont bien équilibrées, elles peuvent sembler assez froides pour certaines, mais notez que la tendance actuelle dans le monde de la photo favorise ce type de rendu.
Prenez le temps de tester les différents Picture Control du Z50II (il y en a beaucoup, dont trois dédiés au noir et blanc). Ce réglage simple à effectuer peut totalement modifier l’aspect final de vos JPG et vous faciliter la vie en post-traitement RAW.
Test NIKON Z 50 : Vidéo
Comme je l’ai dit en introduction, je n’ai pas testé le mode vidéo du Nikon Z50II. Je vous renvoie à la fiche technique ci-dessus pour connaître les différents modes et formats disponibles.
Nikon Z50II : pour qui, pour quoi ?
Le Nikon Z50II peut vous intéresser si :
- vous souhaitez passer d’un reflex APS-C Nikon à un hybride APS-C, en montant en gamme,
- vous souhaitez gagner en compacité (par rapport à un reflex ou un hybride plein format),
- vous recherchez un hybride APS-C disposant d’une ergonomie bien pensée,
- vous souhaitez bénéficier de la qualité d’image et de la réputation Nikon,
- vous recherchez un petit hybride protégé contre la poussière et l’humidité,
- vous recherchez un petit APS-C pour la photo de rue ou de tous les jours,
- vous souhaitez un second boîtier léger mais efficace pour réutiliser vos objectifs NIKKOR Z.
Le Nikon Z50II va moins vous intéresser si :
- vous désirez un hybride expert-pro disposant de toutes les fonctions avancées d’un plein format expert-pro,
- vous recherchez un hybride APS-C pro pour la vidéo,
- votre budget boitier+objectif est inférieur à 1 000 euros.
Nikon Z50II + NIKKOR Z DX 16-50 mm – ISO 6 400 – 25 mm – 1/15 sec. – f/4.2
Verdict : Le Nikon Z50II, un APS-C convaincant ?
Le Nikon Z50II était attendu, et il ne déçoit pas. Performant, réactif, doté d’un excellent autofocus, il rivalise avec des hybrides bien plus chers.
Son encombrement et son poids en font un appareil pertinent lorsqu’il s’agit de photographier au quotidien, sans vouloir pour autant transporter un ensemble plus lourd et imposant. J’ai beaucoup apprécié de passer des heures avec le Z50II en main, tout en parcourant la ville comme la campagne.
Dans le segment des hybrides à moins de 1 000 euros, ce Z50II n’a pas à rougir. Il est doté d’une grande monture Nikon Z qui le rend compatible avec tous les objectifs NIKKOR reflex AF-S/AF-P ou hybrides, d’un capteur à la dynamique élevée montant bien en sensibilité, et d’un autofocus digne des hybrides pros Nikon. C’est la bonne affaire du moment en gamme Nikon Z APS-C.
Le viseur OLED et l’écran tactile orientable face caméra sont deux atouts supplémentaires, de même qu’un mode vidéo plutôt bien fourni pour un appareil censé s’adresser aux amateurs.
Tout n’est pas parfait : l’absence de stabilisation capteur et une ergonomie logicielle perfectible restent des points à améliorer. Difficile de trouver mieux à ce tarif, une mise à jour firmware pourrait encore l’améliorer.
Le Z50 péchait aussi par un manque crucial d’objectifs NIKKOR Z DX. Ce manque est corrigé en 2025, avec plusieurs zooms VR et des focales fixes à grande ouverture. L’utilisation de téléobjectifs plein format ne semble pas poser de problème particulier à ceux qui le pratiquent. Le tableau final penche donc largement en faveur de ce petit hybride Nikon.
Cet hybride Nikon APS-C chez La Boutique Photo Nikon
Cet hybride Nikon APS-C chez Miss Numerique
Exemples de photos avec le Nikon Z50II
Nikon Z50II + NIKKOR Z DX 16-50 mm – ISO 4 000 – 50 mm – 1/250 sec. – f/6.3
Nikon Z50II + NIKKOR Z DX 16-50 mm – ISO 3 600 – 33 mm – 1/250 sec. – f/5
Nikon Z50II + NIKKOR Z 28 mm f/2.8 – ISO 500 – 28 mm – 1/250 sec. – f/8
Nikon Z50II + NIKKOR Z 28 mm f/2.8 – ISO 100 – 28 mm – 1/320 sec. – f/5
Nikon Z50II + NIKKOR Z 28 mm f/2.8 – ISO 100 – 28 mm – 1/1000 sec. – f/2.8
Nikon Z50II + NIKKOR Z DX 16-50 mm – ISO 250 – 24 mm – 1/250 sec. – f/6.3
Nikon Z50II + NIKKOR Z DX 16-50 mm – ISO 6 400 – 50 mm – 1/50 sec. – f/6.3
Cet hybride Nikon APS-C chez La Boutique Photo Nikon
Cet hybride Nikon APS-C chez Miss Numerique
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Merci Jean Christophe. C est complet et très didactique. Un manque toutefois sur le banding, vrai sujet pour le spectacle ( avec le mode silencieux qui est un vrai plus ) : expeed 7 mais capteur ancien … ?
Le temps de lecture du capteur n’est pas communiqué par Nikon.
En pratique l’obturateur mécanique est peu bruyant, le recours à l’électronique pas obligatoire.
Le test est déjà très complet, je ne cherche pas à couvrir toutes les situations existantes.