Ce livre chez vous via la FNAC
Guide de photographie argentique : présentation
La photographie argentique n’est pas « une ancienne technique ». Elle est toujours d’actualité, même s’il faut bien avouer que ses adeptes sont moins nombreux désormais. Cela n’enlève rien à l’argentique qui attire les plus jeunes comme ceux d’entre vous qui veulent retrouver des sensations perdues avec leur équipement numérique.
Seulement voilà, pour bien démarrer (ou redémarrer) en photographie argentique, il ne faut pas vous tromper car cette pratique a un coût. Pas tant celui du matériel : vous pouvez trouver des boîtiers argentiques (dont les mythiques Nikon F, Nikkormat, Nikon FM, FA ou F90x et F100) à prix doux. C’est le prix des consommables qui peut vous freiner, comme le temps nécessaire à développer et tirer vos films.
Dans ce guide de la photographie argentique, le photographe et formateur belge Danny Dulieu vous évite les mauvaises surprises.
Il commence par vous aider à faire les meilleurs choix en matière de matériel photo. Quel boitier argentique choisir, pourquoi, lesquels oublier. Il liste les objectifs les plus utiles, non pas que l’argentique nécessite des focales particulières, mais la photographie argentique ne fait pas appel aux mega zooms du numérique. Mieux vaut partir sur de belles focales fixes à grande ouverture que vous pouvez trouver à petit prix aujourd’hui.
Une fois équipé, vous aurez le choix des armes : quel film argentique utiliser, comment régler votre appareil photo.
En matière d’exposition, vous n’exposerez pas un film argentique comme vous le feriez en numérique. Danny Dulieu vous explique cela dans un langage simple, accessible aux plus débutants.
Il revient sur les fondamentaux de la photographie, exposition, profondeur de champ, et … c’est tout car en argentique vous pouvez oublier les centaines de réglages de votre reflex ou hybride numérique.
Si argentique signifie pour vous « photographie instantanée », ne manquez pas le chapitre 6, si c’est la macro qui vous attire, c’est au chapitre 9, le flash au chapitre 10.
Les plus férus trouveront des conseils pour bien utiliser une chambre (chapitre 12), tandis que les amateurs de photographie infrarouge iront directement au chapitre 11.
Vous le voyez, ce guide de photographie argentique est complet et c’est bien. Il est actualisé par rapport à la précédente édition datant de 2012 déjà et indisponible désormais.
La troisième partie du livre s’intéresse au développement du film, une étape à réaliser chez vous. Les explications sont simples mais suffisantes si vous avez déjà une bonne idée de ce qu’est le développement. Les plus novices gagneront à croiser un adepte du développement argentique, je me rappelle avoir apprécié lors de mes débuts de voir quelqu’un d’autre que moi enrouler le film sur la spire, la théorie est simple, la pratique un peu moins.
Vous apprendrez ensuite à organiser votre laboratoire argentique, à préparer vos premiers tirages papiers. Là-aussi je ne peux que vous conseiller de vous rapprocher d’un club photo, le partage de connaissances est un réel atout, mais si vous voulez vous lancer seul, vous avez dans ce guide de photographie argentique toutes les bases à connaître.
Le tirage papier commence par la réalisation d’une planche contact. Le chapitre 16 vous aide à comprendre comment la faire, et, surtout, pourquoi.
Arrive le moment magique où vous allez découvrir l’image au fond du bac de révélateur, c’est l’étape du tirage décrite au chapitre 17.
Danny Dulieu s’est focalisé sur le tirage noir et blanc dans ce guide, à juste titre tant le tirage couleur est plus complexe et présente moins d’intérêt de nos jours.
Vous ne couperez pas aux étapes de choix du contraste, pas avec un curseur dans Lightroom, mais en faisant les bons choix au labo !
Vos tirages de lecture réalisés (chapitre 19), vous pourrez envisager des tirages d’expo en appliquant les recettes historiques de masquage, de réalisation de bords blancs, de marges, ce sont les effets décrits dans le chapitre 22 qui vont jusqu’à la repique (ah, ces heures passées à repiquer …) et à appliquer, pourquoi pas, un virage chimique.
Les chapitres 22 et 23 traitent de la finition des papiers (RC et barytés), de même que des procédés alternatifs. A vous le cyanotype ou le collodion humide !
La dernière partie de ce guide de photographie argentique, plus succincte, vous livre des conseils d’encadrement, de présentation de vos photos, et de numérisation. Une pratique désormais possible à moindre coût grâce à l’excellente qualité des scanners à plat grand public très abordables.
Enfin, cerise sur le gâteau, les annexes vous proposent les formules de chimie indispensables en photographie argentique, de même que les formules mathématiques qui vous serviront à calculer profondeur de champ à la prise de vue ou portée de l’éclair en photographie au flash.
Mon avis sur ce guide
La photographie argentique a retrouvé quelques lettres de noblesse ces dernières années. Les nostalgiques redécouvrent cette pratique qui demande patience et rigueur, tout ce que l’on oublie en numérique trop souvent. Les plus jeunes découvrent une autre forme de photographie, plus réfléchie, plus personnelle.
Loin de baigner dans la nostalgie, Danny Dulieu vous propose un ouvrage complet, il aborde les domaines indispensables, va même plus loin parfois (infrarouge, chambre), sans oublier de mettre en avant de nombreux conseils par le biais d’encarts spécifiques.
La mise en page est agréable, l’ensemble très lisible et richement illustré.
Complet, bien écrit, précis, ce guide de photographie argentique mérite de rejoindre votre bibliothèque si le sujet vous intéresse. Pour 28 euros, vous aurez de quoi bien (re)démarrer, et, surtout, vous faire plaisir.
Proche de la référence, ce guide va vous intéresser si :
- vous ne connaissez rien à la photographie argentique mais souhaitez vous y mettre,
- vous voulez éviter les mauvais choix et les dépenses inutiles,
- il vous manque des éléments de compréhension de ce qu’est la prise de vue argentique …
- …ou le labo argentique.
La photographie argentique a un coût aujourd’hui, celui des consommables à la prise de vue comme au développement/tirage. Mais le beau matériel est tellement accessible et le plaisir de tenir dans vos mains un tirage fait maison tellement grand que je ne peux que vous inviter à réfléchir : et si patience et longueur de temps que suppose la photographie argentique étaient une option pour vous-aussi ?
Ce livre chez vous via la FNAC
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JCD a bien raison de dire que le beau/bon matériel argentique est accessible, c’est l’occasion (sic !) d’avoir un agrandisseur DURST ou un NIKON F5 par exemple à un prix dérisoire ! Après la magie du labo photo reste entière, malgré effectivement le coût des produits de base, mais quand on aime…