Ce test Nikkor Z 14-24 mm f/2.8 S me permet de boucler la série de tests du trio de zooms pros f/2.8 pour hybrides Nikon Z.
Après avoir utilisé ce zoom sur un Nikon Z 6II pendant une semaine, je vous livre mes impressions sur cette optique grand-angle, ainsi que quelques éléments pour faire la différence avec l’excellent zoom NIKKOR Z 14-30 mm f/4 testé précédemment.
Ce zoom au meilleur prix chez Miss Numerique
Test NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S : contexte
Disposer d’un ensemble d’objectifs couvrant la plage focale 14 à 200 mm, proposant une grande ouverture et une qualité de construction à toute épreuve est le rêve de nombreux photographes.
Chez Nikon cette plage focale est couverte par un ensemble de trois objectifs pros depuis de nombreuses années. En monture F pour reflex, le trio 14-24 mm, 24-70 mm et 70-200 mm f/2.8, dans leur version AF-S, date de 2007 avec la première version du 24-70 mm f/2.8 AF-S.
Lors de l’annonce de la gamme hybride Nikon Z, il était évident que cette combinaison de zooms serait reproduite en monture Z. Le NIKKOR Z 24-70 mm f/2.8 S est arrivé le premier en mars 2019, suivi du NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 S en janvier 2020 et du NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S en septembre 2020.
En parallèle de cette gamme f/2.8, Nikon adresse les besoins des amateurs et experts moins exigeants avec une série de zooms ouvrant à f/4. Un autre trio en puissance existe donc dans la gamme avec le NIKKOR Z 14-30 mm f/4 S, le NIKKOR Z 24-70 mm f/4 S et, on peut le penser, un futur NIKKOR Z 70-200 mm f/4 S.
F/2.8 contre f/4, vous êtes en droit de vous poser la question : la plus grande ouverture justifie-t-elle un investissement plus important ? Entre le NIKKOR Z 14-30 f/4 S et ce NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S, l’écart de tarif (prix public mars 2021) est de 1.350 euros.
Oui, pour le prix d’un 14-24 ouvrant à f/2.8 (2.699 euros) vous avez deux 14-30 ouvrant à f/4 (1.349 euros) ou plus probablement un 14-30 mm f/4 et un autre objectif (comme le très polyvalent NIKKOR Z 24-200 mm).
Alors ce zoom f/2.8, est-ce bien raisonnable ? Non. Et oui aussi. Tout dépend.
Parlons déjà de ce test NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S avant d’en tirer une conclusion et de faire la comparaison qui s’impose.
Présentation
Vous pourriez penser qu’un zoom pro pour le format 24 x 36, ouvrant à f/2.8, c’est gros et lourd. Si les optiques pour le plein format ne peuvent avoir la compacité des optiques pour l’APS-C, Nikon a réussi son pari en donnant des mensurations raisonnables à son zoom grand angle pro.
Celui-ci se différencie du 14-30 mm par son profil en V dû à sa lentille frontale de plus grand diamètre. Notez que celle-ci est presque plane et que l’objectif permet le montage de filtres, ce que le zoom AF-S NIKKOR 14-24 mm f/2.8G ED en monture F ne permet pas. Les paysagistes apprécieront.
Le NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S, s’il reprend le design sobre de la gamme NIKKOR Z, s’enrichit d’une touche L-Fn personnalisable, d’un écran de contrôle OLED (comme ses deux frères de gamme f/2.8) et de trois bagues (multifonction, zoom, mise au point) quand le modèle f/4 n’en compte que deux. Pouvoir ajuster la mise au point à l’aide d’une bague dédiée en vous aidant de la loupe dans le viseur est un avantage que ne permet donc pas le 14-30 (sauf à sacrifier le réglage de la bague multifonctions).
comparaison NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S vs. NIKKOR Z 14-30 mm f/4 S
Monté sur un Nikon Z 6II (ou Z 7II), l’objectif ne fait pas « immense », il mesure pourtant 40 mm de plus que le 14-30 (124,5 mm au lieu de 85 mm). Son diamètre s’avère être le même (88,5 mm vs. 89 sur le 14-30).
Enfin, parce que votre dos vous le demande, sachez que ce NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S ne pèse « que » 165 grammes de plus que le 14-30 mm (650 gr. vs 485). Les longues randonnées en montagne vont être plus agréables qu’avec l’AF-S Nikon 14-24 mm f/2.8 pour reflex dont les mensurations (131,5 mm de long, 98 mm de diamètre et 1000 gr.) le feraient presque passer pour une enclume !
comparaison NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S vs. AF-S NIKKOR 14-24 mm f/2.8G ED
À qui se destine ce zoom 14-24 mm ?
La plage focale 14-24 mm intéresse les photographes recherchant un zoom grand angle polyvalent, capable de photographier des paysages, des bâtiments de grande taille, des groupes, des reportages. Comme le 24-70 alors ?
Oui, de par le côté polyvalent de l’objectif, sa construction robuste et ses performances optiques.
Non, car un 14 mm ne s’utilise pas comme un 24 mm. Les adeptes de l’ultra grand angle le savent, il faut être précautionneux à la prise de vue pour éviter les perspectives fuyantes, les premiers plans vides de toute présence, les ciels omniprésents, les horizons penchés et la sous-exposition fréquente des premiers plans quand le ciel est lumineux.
Acquérir le NIKKOR Z 14-24 mm f/2,8 S vous évitera d’investir dans le duo 20 mm + 24 mm (2.278 euros, en attendant un possible NIKKOR Z 14 mm) bien que ces derniers ouvrent à f/1.8.
Qualité de construction
Je ne serai pas très original en disant que ce zoom NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S respire la bonne mécanique. Des bagues fermes mais pas trop, silencieuses (pour la vidéo), une étanchéité par joints partout où l’humidité et les poussières peuvent pénétrer, une absence totale de jeu au niveau de la monture comme des trois bagues, une lentille frontale protégée et quasi plane.
C’est du Nikon Pro comme on l’aime (et pour le tarif, c’est mieux).
La finition de cette gamme NIKKOR Z s’adapte à merveille à celle des boîtiers, la disparition des filets dorés n’est pas pour me déplaire et l’absence de toute texture sur le fût rend l’optique très sobre. Les goûts et les couleurs me direz-vous, mais j’aime cette sobriété.
La présence de la touche L-Fn (Lens Function) vous permet de personnaliser l’objectif en fonction de vos habitudes. Cette touche est idéalement positionnée pour être manœuvrée par le pouce gauche tandis que la paume de la même main supporte l’objectif.
Vous pourrez lui attribuer une des fonctions disponibles comme le mode de mesure, le bracketing, le verrouillage de l’exposition, le zoom électronique (pratique en mise au point manuelle).
La bague arrière, la plus fine, personnalisable, se paramètre de la même façon, je lui attribue la correction d’exposition par défaut comme pour toutes les optiques Z que j’utilise.
Test NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S : 14 mm – ISO 400 – 1/320 ème – f/16
Côté pare-soleils et filtres, c’est la fête puisque Nikon livre deux ensembles de pare-soleils et bouchons.
Le premier consiste en un pare-soleil de taille réduite Nikon HB-96 au revêtement interne en velours, avec son bouchon d’objectif Nikon LC-Z1424.
Le second consiste en un pare-soleil Nikon HB-97 dont la particularité est de permettre l’utilisation de filtres à vis de 112 mm. Par rapport au modèle AF-S pour reflex, l’utilisation des filtres est ainsi grandement facilitée. Le bouchon est l’énorme Nikon LC-K104.
Test NIKKOR Z 14-24 mm : Prise en main et ergonomie
Ce zoom tient bien en main, une fois calé dans la paume de votre main gauche il ne bouge plus et l’ensemble boîtier + objectif est très équilibré. Le poids contenu facilite le transport au bout du bras, je l’ai eu en main pendant trois heures lors d’une longue balade photo sans ressentir la moindre gène.
Si les deux bagues de zoom et de mise au point tombent bien sous les doigts, je ferais la même remarque que pour le 24-70 mm f/2.8 (et d’autres optiques Z), la bague multifonctions reste très proche de la monture et très souple. Trop, dans les deux cas. Elle tourne aisément lorsque je range le boîtier dans mon sac, et il me faut être très réactif pour recaler l’exposition à la volée puisque j’ai attribué la correction d’exposition à cette bague.
Cet inconvénient est certes compensé par le fait que je vois immédiatement la mauvaise exposition dans le viseur électronique, mais plus de fermeté pour cette bague ne serait pas pour me déplaire.
L’écran OLED de l’objectif autorise au choix l’affichage de la focale, de l’ouverture ou de la distance de mise au point. Ce rappel peut s’avérer pratique de nuit sur un Nikon Z 5 qui ne possède pas d’écran supérieur, ou si vous avez du mal à évaluer la distance de mise au point. Il ne s’avère toutefois pas indispensable, j’avoue ne pas l’avoir regardé au-delà des manipulations habituelles liées à ce test.
Si vous trouvez cet écran trop peu lumineux, un appui long sur la touche DISP vous permet d’en régler la luminosité comme de l’éteindre, choisissez les mesures en pieds pour afficher la distance de mise au point dans cette unité plutôt qu’en mètre si c’est votre envie.
affichage de la distance de mise au point sur l’écran OLED du NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S
Mise au point
Bonne nouvelle pour les adeptes des sujets rapprochés, la distance minimale de mise au point de ce NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S est de 28 cm pour toutes les focales. C’est la même valeur que pour le 14-30 mm, la version AF-S pour reflex est aussi calée à 28 cm mais sur la plage focale 18-24 mm uniquement. Avantage aux NIKKOR Z donc.
L’autofocus quant à lui reste aussi silencieux que sur les autres zooms NIKKOR Z, je n’ai constaté aucune erreur de mise au point lors du test, elle est rapide, précise et stable. Pouvoir positionner un collimateur sur l’ensemble du champ via le joystick ou un bref appui sur l’écran arrière est un avantage indéniable avec de telles focales. Les sujets très proches en bordure du cadre demandent une mise au point précise même si la grande profondeur de champ des courtes focales pourrait laisser penser le contraire.
En mode de suivi automatique, ce zoom se comporte très bien aussi, aidé il faut dire par une plage focale moins exigeante que celle du NIKKOR Z 70-200 mm f:2.8 S par exemple. Ouvrez à f/11 et à partir de quelques mètres « c’est net partout ».
Test NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S : 14 mm – ISO 1300 – 1/320 ème – f/16
Stabilisation
Ce zoom grand angle n’est pas stabilisé mais les Nikon Z plein format auxquels cette optique est destinée le sont. « Oui mais le 70-200 mm f/2.8 est stabilisé lui … » diront ceux qui ne jurent que par la stabilisation sur l’optique. C’est vrai mais avouez qu’à 200 mm le risque de flou de bougé n’est pas le même qu’à 14 ou 24 mm. De plus la très bonne montée en sensibilité des capteurs Z 6II, Z 7II et bientôt Nikon Z 9 évite de recourir à des temps de pose trop longs.
Stabiliser cette optique n’aurait donc eu comme conséquence que de l’alourdir et d’en augmenter le tarif qui est bien assez élevé comme ça.
Comme je l’ai déjà constaté avec d’autres zooms de la gamme NIKKOR Z, la stabilisation du capteur apporte une souplesse étonnante en basse lumière. Avec la même plage focale et un temps de pose long sur un reflex dont le miroir claque au déclenchement, le flou de bougé vous guette. Sur un hybride stabilisé, aucune question à vous poser. Ce zoom permet de descendre à 1/4 de seconde à main levée avec les précautions d’usage pour tenir le boîtier.
Test NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S : 24 mm – ISO 100 – 1/4 sec. – f/20
Performances optiques : piqué, homogénéité et vignettage
J’utilise un Nikon Z 6II au quotidien et c’est sur ce boîtier de 24 Mp que j’ai fait ce test NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S. Sachez que comme pour chaque objectif NIKKOR Z, les opticiens Nikon ont utilisé les capacités de communication entre le boîtier et l’objectif pour compléter par une correction logicielle les imperfections inévitables du système optique.
Cette correction logicielle est appliquée par le boîtier sur le JPG, à la prise de vue, et par le logiciel de traitement RAW au post-traitement (Nikon NX Studio ou les logiciels experts courants).
Test NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S : 14 mm – ISO 100 – 1/4.000 ème – f/2.8
Attention : n’allez pas penser pour autant que vous achetez un cul de bouteille corrigé par un algorithme logiciel, nous sommes ici en présence d’une optique dont les qualités optiques pures sont de très haut niveau. Le surplus de correction apporté par le logiciel interne permet de pousser un cran plus loin la qualité d’image, et surtout d’adapter la correction en fonction du boîtier et des réglages de prise de vue (focale, ouverture). Pour le prix (je me répète), il est rassurant de savoir que la formule optique excelle et que le logiciel ne fait pas tout.
Le Nikkor Z 14-24 mm f/2,8 S est très bon. Excellent même. Partout. A toutes les focales. Même dès f/2,8. Du centre au bord.
Bis repetita après ce qui a été dit à propos du NIKKOR Z 24-70 mm f/2.8 S. Il en devient difficile de trouver des défauts à ces objectifs et ce type de test atteint ses limites.
Ce zoom vous donnera de très bons résultats dès f/2.8, ils seront encore meilleurs à partir de f/4 pour atteindre des valeurs impressionnantes entre f/8 et f/11. Les plus difficiles prendront leur loupe pour chercher les défauts sur un tirage grand format, et bien qu’ils en trouvent toujours, il faudra bien chercher.
Test NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S : 14 mm – ISO 100 – 1/2.500 ème – f/2.8
Test NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S : 14 mm – ISO 640 – 1/320 ème – f/22
Performances optiques : déformation et vignettage
La déformation d’image et la distorsion sur un grand angle sont monnaie courante. Ces courtes focales déforment souvent les images en périphérie, les distordent aussi parfois.
Avec ce NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S, une déformation en barillet est visible à 14 mm, elle disparait quasiment à 16 mm et à partir de 20 mm on n’en parle plus. Quelle que soit l’ouverture, même à f/2.8, cette optique est donc déjà très bonne sans aucune correction logicielle. C’est une première performance.
Si de plus vous prenez la peine d’activer la correction d’objectif dans votre logiciel photo (elle l’est par défaut dans certains dont Lightroom), cette correction que Nikon calcule pour vous et associe aux fichiers RAW, alors oubliez la déformation d’image dès 14 mm. C’est quasi parfait et seul un passage au banc optique permettra de trouver un défaut à cette optique dans ces conditions.
Les fichiers JPG tiennent compte de cette correction logicielle, si vous préférez ajuster le résultat manuellement préférez le RAW au JPG.
Rebelote avec le vignettage, visible à f/2.8 et 14 mm sans correction, il disparaît totalement dès f/5.6. La correction logicielle fait là-aussi son travail en supprimant tout vignettage dès f/2.8, le résultat est harmonieux avec une périphérie d’image qui ne souffre d’aucune différence de tonalité dans ces conditions.
Test NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S : 14 mm – ISO 360 – 1/320 ème – f/16
Performances optiques : aberrations chromatiques et rendu des couleurs
C’était déjà le cas sur le NIKKOR Z 24-70 mm f/2.8 S, c’est la même chose ici : aberrations chromatiques ? Nada. Rien.
La performance est telle que j’ai du fouiller mes images pour tenter de trouver un début de quelque chose qui pourrait ressembler à une aberration pour vous dire que quand même, sous certaines conditions, on pourrait peut-être dire que … Mais non. C’est désespérant, je n’ai rien trouvé sur les JPG comme sur les NEF.
Un mot de plus pour vous parler du flare. Cet effet disgracieux avec certaines optiques est ici géré de main de maîtres (opticiens) et je ne saurais dire si c’est le traitement Arneo, ou le nanocrystal, ou la formule optique, ou un peu des trois. Le résultat c’est que vous allez courir après les effets du soleil dans les branches parce que … c’est beau.
Sachez que je suis joueur, j’ai pris ces photos sans pare-soleil, je vous laisse mettre le vôtre et en profiter encore un peu plus.
Test NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S : 14 mm – ISO 360 – 1/320 ème – f/11
Le rendu des couleurs est en phase avec ce que l’on connaît de cette gamme NIKKOR Z, un rendu neutre, des jaunes bien moins présents que ce que j’obtenais avec la gamme reflex (mais pas avec le même boîtier). La colorimétrie de ces images est bien sûr fonction du Picture Control que vous allez utiliser, en JPG comme en NEF au post-traitement, mais soyez assurer que vous n’aurez pas à basculer dans l’onglet Couleurs de votre logiciel pour supprimer les dominantes.
Test NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S : 14 mm – ISO 100 – 1/800 ème – f/8
En photo urbaine j’apprécie un rendu neutre dans les ombres, je n’ai ainsi pas à traiter ces zones. Ce zoom NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S réussit à garder leur neutralité de teinte aux zones sombres alors qu’une grande zone de la photo présente une forte dominante (le bleu du ciel par exemple).
Franchement, et avec un brin d’attachement pour cette gamme, je ne le nie pas, c’est beau, c’est bon et ça fait plaisir.
Test NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S : 22 mm – ISO 100 – 1/400 ème – f/8
Rendu optique : profondeur de champ
Certes, une faible profondeur de champ à 14 ou 20 mm pour photographier des paysages n’est pas votre envie première. Vous voulez que tout soit net. Mais tout le monde n’utilise pas un tel zoom que pour le paysage. C’est mon cas, et j’apprécie de pouvoir jouer sur l’ouverture, même à 14 mm, pour bénéficier d’un joli flou d’arrière-plan. Je n’ai pas été déçu.
Quelle que soit la focale, non seulement le flou est agréable et délicat, mais il apparaît de plus avec une très belle progressivité, sans montrer de cassure franche entre les zones nettes et les zones moins nettes. Le diaphragme circulaire électro-magnétique à neuf lamelles (sept sur le NIKKOR Z 14-30 mm f/4 S) participe au résultat.
Test NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S : 14 mm – ISO 100 – 1/5.000 ème – f/2.8
Les photos de ce test en pleine définition sur Flickr :
Le NIKKOR Z 14-24 mm f/2,8 S peut vous intéresser si :
- vous avez besoin d’un grand angle polyvalent, lumineux, avec des performances élevées,
- vous tenez à disposer d’un zoom f/2.8 parce que le trio f/2.8 et vous, ça ne fait qu’un,
- vous êtes frustré par l’absence de bague de mise au point sur le NIKKOR Z 14-30 mm f/4 S,
- vous voulez personnaliser autant que faire se peut votre objectif,
- vous voulez alléger votre ensemble reflex FX + 14-24 mm f/2,8 AF-S et gagner en qualité d’image et en encombrement,
- vous voulez utiliser des filtres sans être bloqué par la lentille frontale bombée du modèle AF-S pour reflex (avec bague FTZ),
- vous désirez un zoom grand angle compact Nikon moins encombrant que la version en monture F couplé à la bague FTZ,
- vous n’êtes pas attiré par les focales 28 et 30 mm (ou vous avez déjà un 24-70 mm f/2.8 pour cela),
- vous pratiquez la photographie en faible lumière et avez besoin du surcroît de luminosité d’un f/2,8.
Le NIKKOR Z 14-24 mm f/2,8 S va moins vous intéresser si :
- 2.699 euros ça se justifie par le plaisir de photographier (qui n’a pas de prix) ou par des commandes, et vous avez beaucoup moins des deux depuis quelques mois,
- vous continuez à utiliser un reflex en parallèle de votre hybride et la version à monture F est compatible avec les deux,
- vous pensez que le mieux est l’ennemi du bien, et que le 14-30 f/4 est loin de démériter face à ce f/2.8.
Test NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S : 24 mm – ISO 320 – 1/320 ème – f/16
Test NIKKOR Z 14-24 mm f/2,8 S : ma conclusion
Les tests se suivent et se ressemblent dans cette gamme NIKKOR Z et je vous avoue qu’il faut aller chercher les détails tellement loin pour mettre un point particulier en avant que l’exercice devient difficile.
C’est bon, très bon, très très bon. Et ce n’est pas le NIKKOR Z 50 mm f/1.2 S qui devrait faire l’objet du prochain test qui va remettre cela en cause. Alors quelle conclusion tirer d’un tel test, effectué « dans les conditions du direct », sans mur de brique ni passage au banc ?
La conclusion qui s’impose est que ce zoom grand angle est encore supérieur au 14-30 mm f/4 déjà excellent.
Le zoom NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S est au niveau du NIKKOR Z 24-70 mm f/2.8 S, et ce n’est pas rien.
Ce zoom grand angle f/2,8 peut vous inciter à lui seul à passer à l’hybride si vous êtes adepte de la photographie de paysage.
Sa conception optique est exceptionnelle (piqué, absence d’aberrations chromatiques, colorimétrie, traitement contre le flare, conception de la lentille frontale). Sa conception mécanique est du même niveau, c’est la force tranquille à laquelle Nikon nous a habitués depuis quelques décennies.
Enfin le plaisir que vous prendrez à le prendre en mains et l’utiliser sera sans commune mesure avec celui que vous prendriez avec un zoom pour reflex couplé à la bague FTZ.
Test NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S : 14 mm – ISO 100 – 1/400 ème – f/8
Nikon a mis les petits plats dans les grands : écran OLED, trois bagues dont une personnalisable, une touche de fonction également personnalisable et double système de pare-soleil, c’est rare !
Oui mais voilà. Le principal concurrent de ce NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S n’est pas à chercher dans les gammes des opticiens indépendants, inexistantes en monture Z (qu’attendent-ils ?) mais bien dans la gamme Nikon.
Il s’appelle NIKKOR Z 14-30 mm f/4 et coûte deux fois moins cher sans être à la traîne en performances pures. Seule l’ergonomie est en retrait.
Il vous faudra donc accepter de débourser près de 1.350 euros supplémentaires pour profiter de ce f/2.8 et ce n’est pas rien. L’écart est encore plus grand qu’entre les NIKKOR Z 24-70 mm f/2.8 S et f/4 (1.200 euros) bien différents en taille et encombrement par contre.
Je conclurai donc ce test NIKKOR Z 14-24 mm f/2.8 S en vous disant que si vous cherchez le meilleur zoom grand angle pour Nikon Z du moment, le plus capable et ergonomique, Nikon l’a fait. Quant à moi je vais rendre avec regret mon exemplaire de test …
Ce zoom au meilleur prix chez Miss Numerique
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Bonjours , on attend toujours un objectifs macro pour les Nikon Z 50 pour nous les fana des la macrophotographie, est que sa serai pour bientôt ?
D’accord à 100% avec Philippe Sebillotte
Très bien. Les Zooms Z sont vraiment bien et de taille raisonnable!
Mais sur les optiques FIXES, NIKON a un vrai problème, celui de la taille! Comme énormément de Nikonistes on attend des optiques plus petites et/ou Pancakes – et je rejoins donc l’appel de Patrice Bouqueniaux !
C’est d’autant plus urgent que Sony vient de sortir 3 optiques (24, 40, 50) série G de taille extrêmement réduite et de poids très léger!
Et avez-vous eu l’occasion de voir la comparaison entre les trois 50mm f/1,2 – de haute volée – de Sony, Canon et Nikon ?!
La différence de taille est EFFARANTE !!! 150mm pour le Nikon vs 108 pour le Sony (même taille pour Canon); et le poids ? 778gr vs 1050gr pour Nikon, sans parler du diamètre du filtre! Mis côte à côte le 50mm Nikon est un MONSTRE!
Et je pense que la qualité du 50 Sony sera au top !
Je rêve d’acquérir un 50 f/1,2… mais pas à cette taille, jamais!
J’ai lu une interview du CEO de Nikon : ils ont conscience du besoin de Pancakes! Qu’ils fassent très vite maintenant car un jour – la mort dans l’âme – je basculerai SONY bien que depuis le FM2 et FE2 je sois Nikoniste avec ensuite F100, F6, D100, D2, D300, D90, D700, D610, D750, D850 (actuel) et Z6-II (actuel)!
En plus avec sa politique très protectioniste en monture Z, Nikon n’attire pas du tout les fabricants indépendants Sigma, Tamron, Samyang, etc.. . focalisés sur les montures E et L! On est donc coincé!
Merci !
On attend avec impatience un Pancake en monture Z !!
Parfait. Voilà la réponse que j’attendais donc depuis longtemps. Écran, bague supplémentaire, 2.8, poids. ……
Je garde mon 14/30 Z .
Merci Jean Christophe.
Christophe
C’était surtout une réponse à Aymeric. Désolé
Si l’on ne voit pas de différence entre les deux sur la photo qu’est ce qui va me faire acheter l’un plutôt que l’autre à part le prix .Si ce n’est l’ergonomie et cette ergonomie vaut elle la différence de prix.J’ai un 14-30 f4 depuis quelques mois
Avant les 2 Z ,j’avais unD850 et avant un D810 et je pouvais voir sur les photos la différence entre le 24- 70 f2.8 et le 24-120 f4 que je n’utilisais pas dans les mêmes occasions. donc c’était
dans ce sens que je posais la question
Cordialement
Hello, mon commentaire n’était pas une réponse ou une réaction à ton commentaire mais simplement mon sentiment à la lecture du test.
Hello,
Je suis d’accord avec ton approche. Le fait de compter les pixels pour juger un objectif à de moins en moins d’intérêt étant donné la montée en qualité des objectifs toutes marques confondues. Les sites de tests d’objectifs qui restent focalisés sur le piqué sont hors sujet.
Bonjour
Ce n’était pas une comparaison DXO dont je parlais mais simplement de comparer 2photos du même paysage ou du même objet pris avec le 2.8 et le 4, comme tu l’as déjà fait entre les objectifs S et Z sur écran et après tirage et dire ce qu’il apporte de plus que l’objectif qui coûte la moitié de son prix.
Mais maintenant si ce n’est pas correct de comparer il faut le dire et préciser que la présentation est purement publicitaire
Merci
Ce que je veux dire c’est que cela ne donnera rien car tu ne verras pas la différence. De là à dire que je fais un test « publicitaire », merci pour la remarque, ça fait plaisir après les heures passées à faire ça.
C’est bien le genre de comparaison que j’aurais voulu voir. 2.8 vs 4 depuis un moment. J’aurais peut être la possibilité de le faire mais les 2.8 sont rares ici chez moi.
Bonjour Christophe
Tu ne fais pas vraiment de comparaison objective entre les deux objectifs, donc en dehors du prix on n’a pas de critère pour faire un choix.c’est dommage
Cordialement
Marc
Je ne sais pas ce que tu appelles comparaison objective.
Pour moi il s’agirait de faire la même photo, au même moment, avec les mêmes réglages puis de comparer les deux images avec un banc optique. Aucun logiciel photo n’est capable de montrer avec précision un écart sur une image affichée à l’écran sans un protocole stricte comme l’a DxO par exemple.
Le 14-24 a une meilleure formule optique que le 14-30.
Mais … encore faut-il savoir le voir sur une image, et ce sur un grand tirage.
Sur une photo postée sur le web tu ne verras jamais la différence.
La comparaison qui m’importe plus, et que j’ai faite ici, concerne la prise en main, l’ergonomie, la personnalisation. Ce sont des arguments que tout le monde peut comprendre et vérifier.
Enfin n’oublions pas que cet objectif sera acheté par une majorité de photographes qui se font plaisir avec du beau matériel mais ne cherchent pas la comparaison technique des images.