La gamme d’objectifs NIKKOR F pour reflex existe depuis 1959, celle en monture Z pour hybrides Nikon Z depuis 2018. Vous vous perdez dans ces deux gammes optiques, vous vous demandez s’il vaut mieux utiliser un objectif NIKKOR Z ou NIKKOR F ? Autant de questions auxquelles je vais tâcher de répondre, après avoir présenté ce qui peut vous pousser à choisir un objectif Nikon NIKKOR.
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Article réalisé en partenariat avec Nikon
Utiliser un objectif NIKKOR Z : le contexte et le marché des appareils photo hybrides
Il aura fallu attendre l’été 2018 pour que Nikon entre dans la danse de l’hybride et du 24 x 36 mm en particulier.
Mais pourquoi autant de temps ? Il y a trois raisons.
La première est que Nikon n’est pas un nouveau venu dans le monde de l’hybride. Il faut se rappeler de feu les Nikon 1 et leur capteur 1 », qui s’étaient forgés une belle réputation de compacité et de réactivité.
Ce galop d’essai a permis au constructeur de développer de belles technologies en ce qui concerne l’autofocus hybride (à la fois à détection de contraste et à corrélation de phase), et de s’exercer sur le développement d’optiques destinées à une monture au tirage court.
La seconde raison est que le constructeur, pilier central du monde de la photographie, a une réputation d’excellence à maintenir. Impossible d’y aller à l’improviste, avec des produits imparfaits, une gamme optique minimaliste, des boîtiers n’apportant rien par rapport aux reflex « équivalents ».
Le mûrissement d’un tel projet ne peut donc se faire du jour au lendemain, surtout lorsque, comme Nikon, au-delà du seul attrait de la nouveauté que représente l’hybride dans le paysage photographique, on souhaite penser un tout nouveau système tourné vers l’avenir tout en s’épanouissant sur des racines solides (la rétrocompatibilité totale, ou presque, avec les optiques reflex en monture F).
La troisième raison, peut-être la plus évidente : développer un boîtier prend du temps. Surtout quand il s’agit de 24 x 36 mm, le format plus grand accroissant les challenges techniques de manière exponentielle par rapport à l’APS-C.
Développer simultanément deux boîtiers (Nikon Z 6 et Nikon Z 7) et décliner, en moins de cinq ans, une gamme optique riche de 30 références requiert des ressources humaines et industrielles colossales !
utiliser un objectif NIKKOR Z : la gamme de focales fixes et zooms (décembre 2023)
Aujourd’hui, en juin 2024, je peux écrire sans sourciller que :
- l’offre Nikon hybride 24 x 36 mm est mûre,
- l’offre Nikon hybride APS-C commence à avoir de l’intérêt,
- choisir un objectif NIKKOR Z et utiliser la bague FTZ en complément permet de couvrir la plupart des utilisations.
Cela vous permet d’envisager l’avenir avec sérénité grâce à une gamme optique claire, de planifier vos investissements sans mauvaise surprise.
Utiliser un objectif NIKKOR Z : une monture Z tournée vers l’avenir
Pour ses hybrides, Nikon a développé une nouvelle monture Z. Ce qui porte à deux le nombre de montures disponibles chez le constructeur, comme évoqué dans le premier article de ce dossier :
- Z pour les hybrides (toutes tailles de capteur confondues),
- F pour les reflex (toute tailles de capteur confondues).
utiliser un objectif NIKKOR Z : la monture Z hybride
Les objectifs F se montent sur les boîtiers en monture Z grâce aux bagues FTZ et FTZ II. L’inverse n’est pas possible pour des raisons mécaniques développées juste après.
Nikon a donc développé une nouvelle monture, la Z, pour laquelle vous ne devriez retenir que trois nombres :
- 16
- 55
- 11
16 millimètres
utiliser un objectif NIKKOR Z : le tirage mécanique de la monture Z
C’est le tirage mécanique de la monture Z, c’est à dire la distance qui sépare la monture du capteur.
Plus cette distance est faible, plus il est aisé pour les opticiens de développer des formules dont la dernière lentille se rapproche du capteur. Surtout, cela facilite le développement d’objectifs hybrides plus compacts et plus légers que leurs homologues reflex.
Avec ses 16 mm, la monture Z dispose du plus court tirage mécanique du marché, ce qui permet d’utiliser, à l’aide d’une bague dédiée, des optiques en monture F sur votre boîtier Z, comme n’importe quel objectif de n’importe quelle marque, sauf quelques montures très exotiques que vous croiserez rarement.
Si vous possédez de vieilles optiques manuelles en montures M39, M42, Olympus OM, Pentacon, Pentax K, Leica M, Contax C, et même Canon FD, c’est le moment de vous faire plaisir en leur offrant une nouvelle vie ! D’autant plus que la visée électronique des boîtiers Z, avec la loupe et le focus peaking, devrait vous faciliter la mise au point.
55 millimètres
utiliser un objectif NIKKOR Z : le diamètre de la monture Z
C’est le diamètre de la monture Z. Il s’agit, à ce jour, de la plus large monture pour des boîtiers à capteurs 24 x 36 mm comme APS-C.
55 mm, c’est très supérieur à la diagonale du format (environ 43 mm), ce qui a de nombreux avantages. Non seulement les optiques Z peuvent être plus compactes et légères (grâce au court tirage mécanique), mais en plus elles peuvent être bien plus lumineuses ou, à ouverture égale, proposer des performances supérieures à des optiques aux ouvertures plus prestigieuses (par exemple f/1.2).
Question luminosité maximale, le Noct-NIKKOR Z 58 mm f/0,95 S s’arroge le record absolu, dans la gamme NIKKOR, de la plus grande ouverture depuis que Nikon fabrique des objectifs, record jusqu’à présent détenu par le NIKKOR 5 cm f/1,1 LTM de 1953, destiné aux télémétriques Nikon.
Avec leur ouverture plus conventionnelle de f/1,8, les 20, 24, 35, 50 et 85 mm tiennent la dragée haute aux AF-S NIKKOR f/1,4 équivalents en termes de performances optiques. Le NIKKOR Z 50 mm f/1.2 S inaugure lui une nouvelle série de focales fixes à très grande ouverture plus exploitables que le 58 mm f/0.95. Un bel exploit.
11 contacts électroniques
utiliser un objectif NIKKOR Z : les 11 contacts de la monture Z
Trois contacts de plus que pour la monture F, cela a son importance. Cela permet à un boîtier Nikon Z de piloter n’importe quel objectif en monture F mais, surtout, à l’heure actuelle, l’intégralité des 11 contacts n’est pas complètement exploitée.
Nikon se réserve la possibilité d’utiliser les contacts vacants pour des usages futurs, notamment liés à la vidéo, qui exige des vitesses de communication à très haut débit, surtout dans le cadre de la 8K et des enregistrements au-delà de 120 images par seconde (disponibles sur le Nikon Z 9 et le Nikon Z 8).
Avec ses 11 contacts, la monture Z est « prête pour l’avenir », tout en permettant d’ores et déjà quelques raffinements uniques sur le marché, comme la correction du « focus breathing », ce phénomène imperceptible en photo mais gênant en vidéo, où la focale varie en fonction de la distance de mise au point, ce qui modifie le cadrage.
La monture Nikon Z est donc une monture bien née avec de nombreuses possibilités d’évolutions optiques (domaine où Nikon maîtrise son sujet), et offrant de solides arguments par rapport à la concurrence.
Utiliser un objectif NIKKOR Z: l’intérêt de la double gamme optique F et Z
« C’est une révolution, il faut tout racheter ! » Oui… mais non.
En développant ses hybrides Z, Nikon a apporté beaucoup d’attention à assurer la compatibilité avec les objectifs reflex en monture F.
L’intérêt de la cohabitation de deux gammes optiques permet surtout aux utilisateurs d’hybrides Z de ne pas se retrouver avec des « trous » dans l’offre en monture Z, trous qu’il est possible de compenser en piochant dans le catalogue en monture F.
utiliser un objectif NIKKOR Z
la gamme d’objectifs NIKKOR Z et F compatibles via FTZ / FTZ II
Les objectifs existants et ceux qui arrivent
Comme évoqué précédemment, la plupart des focales fixes de base sont disponibles (juin 2024) : 20, 24, 35, 50, 58, 85 et 135 mm.
Côté focales fixes compactes, les 24, 26, 28 et 40 mm sont arrivés.
De même pour les amateurs de macrophotographie, qui profitent des NIKKOR MC Z 50 et 105 mm en monture Z.
Plus que de simples transpositions des formules optiques actuelles, ces optiques sont soit plus compactes, soit plus performantes, soit à l’ergonomie mise au goût du jour, à l’instar de l’excellent NIKKOR Z 24-70 mm f/2,8 S.
Du côté des zooms, les 14-24 mm f/2.8, 24-70 mm f/2,8 , 70-200 mm f/2.8 S et 24-120 mm VR hybrides se paient le quadruple luxe d’être plus compacts, plus légers, plus réactifs et plus performants que leurs homologues reflex.
Avec la monture Z, Nikon a introduit de nouvelles plages focales dans ses zooms, comme le très compact et redoutable 14-30 mm f/4, ou de nouvelles ouvertures, comme le 24-70 mm f/4 qui n’a pas d’équivalent en reflex Nikon. Le NIKKOR Z 28-75 mm f/2.8 complète la gamme de zooms de reportage en proposant une ouverture attirante pour un tarif contenu.
C’est aussi par les zooms qu’arrivent les plus longues focales en monture Z, avec notamment un 200-600 mm, un NIKKOR Z 800 mm f/63 VR S ou un 100-400 mm. Les ingénieurs Nikon profitent de l’occasion pour développer une formule plus compacte et/ou plus légère que ce qui pourrait se faire sur du reflex.
Utiliser un objectif NIKKOR Z : les points forts
Plus légers, les objectifs NIKKOR Z le sont également. Pour toutes les raisons déjà évoquées ainsi qu’une autre : beaucoup sont dépourvus de stabilisation optique. Ce qui pourrait être perçu comme un recul technologique ne l’est pas.
D’une part, la suppression de la stabilisation optique « rigidifie » la formule optique, en enlevant une lentille flottante, tout en supprimant l’encombrant mécanisme qui permet de la faire bouger. C’est bénéfique pour la fiabilité.
D’autre part, la stabilisation mécanique du capteur des boîtiers Nikon Z 5, Z 6 et Z 7 séries 1 et 2, Z 8 et Z 9 (mais pas Z 30, Z 50 et Z fc) se révèle, à l’usage, plus efficace que celle intégrée aux objectifs AF-S NIKKOR pourvus de la stabilisation VR.
Cerise sur le gâteau : que vous utilisiez un objectif stabilisé ou non en monture F sur votre Z 5, Z 6III, Z 7II, Z 8 ou Z 9, cet objectif profitera de la stabilisation du boîtier. Le beurre et l’argent du beurre.
Mais alors, pourquoi conserver une double gamme optique ?
Pour une raison simple : parce que de nombreux objectifs reflex en monture F n’ont pas de raison d’être adaptés à l’hybride très vite, une bague FTZ suffisant.
Les très gros téléobjectifs lumineux, type 500 ou 600 mm sont des modèles très longs à développer, très onéreux à produire, et destinés à des usages spécifiques. Surtout, il s’agit d’objectifs très lourds (plusieurs kilos) et très encombrants.
Les lois de l’optique et de l’économie font que les repenser intégralement pour l’hybride ne permettra de gagner que quelques grammes et quelques centimètres (ce qui passera inaperçu) et le retour sur investissement sera très difficile à atteindre compte tenu des volumes de vente considérés.
Et puis, quand vous avez déjà dépensé le prix d’une petite voiture dans un objectif, vous n’avez pas forcément envie que l’on vienne vous expliquer qu’il faut repasser à la caisse pour vous retrouver avec quasiment la même chose.
Certains objectifs ont des usages trop spécifiques, avec une clientèle trop limitée, pour que cela ne soit rentable de les redévelopper spécifiquement pour une nouvelle monture.
objectif NIKKOR PC-E 19mm f/4 ED, bascule, décentrement et rotation pour la photo d’architecture
C’est le cas des objectifs à bascule et décentrement (PC et PC-E) majoritairement utilisés pour de l’architecture et du packshot. Déjà peu communs, leur utilisation strictement manuelle et de préférence sur trépied les rend imperméables aux vertus d’autofocus plus rapides et aux constructions plus compactes. D’ailleurs, la stabilisation du capteur (heureusement désactivable) est plus un inconvénient qu’autre chose.
Qu’attendre des objectifs Z sur boîtier Z et des objectifs F sur boîtier Z ?
N’évoquons pas le cas des objectifs Z sur boîtiers reflex F : cela est impossible. Évoquons donc les autres cas de figure.
Choisir un objectif NIKKOR Z sur hybrides Z est le cas idéal puisque ces objectifs sont développés pour tirer le meilleur parti de la monture Z. Cela vous paraîtra une évidence, mais c’est toujours bien de le souligner.
Ainsi, les optiques Z exploiteront au mieux la communication électronique (c’est bon pour l’autofocus) et, puisque leurs formules optiques sont étudiées pour les contraintes des tirages courts , ils sont capables de développer très tôt leur plein potentiel.
Utiliser un objectif NIKKOR Z : vers la photographie computationnelle
Avec ses objectifs Z, Nikon a choisi d’avoir massivement recours à la photographie « computationnelle ». Un mot barbare pour dire qu’à l’ère du numérique la performance d’une optique relève à la fois de sa formule optique (et de sa qualité d’assemblage) et à la fois des corrections optiques apportées de manière électronique.
Pour les puristes, cela peut manquer de noblesse, mais à une époque où la puissance de calcul des processeurs de nos appareils photo le permet, pourquoi s’en priver ?
L’idée de la photographie computationnelle est la suivante : ne pas chercher, de manière délibérée, à corriger tous les défauts de manière optique (« en dur »), et confier cette mission à des algorithmes spécialisés (donc « en mou », de manière « logicielle », ou « software » en anglais).
Bien sûr, il ne s’agit pas de faire n’importe quoi, et les défauts en question sont le vignettage, la distorsion et la diffraction. Trois choses qui aujourd’hui s’arrangent en trois clics et deux coups de baguette magique. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que, par défaut, lorsque vous montez une optique Z sur un boîtier Z, certains des réglages associés à ces corrections sont inaccessibles, Nikon préférant éviter les mauvaises manipulations et vous demandant de faire confiance lorsqu’il s’agit de tirer le meilleur de votre matériel.
Bien sûr, il reste aux lentilles de l’objectif leur forme, leur formule chimique et la manière d’ordonner tout cela, la mission d’apporter lumière, détails et couleurs. Ce qui n’est pas rien.
utiliser un objectif NIKKOR Z
l’assemblage lentilles de l’objectif Nikon NIKKOR Z 58 mm f/0.95 S Noct
Ces corrections logicielles sont déjà connues des utilisateurs de reflex, mais à des degrés moindres. Toutefois, lorsque vous utilisez un objectif NIKKOR en monture F sur votre boîtier hybride en monture Z via les bagues FTZ ou FTZ II, cet objectif est immédiatement reconnu. Cela permet à l’hybride d’appliquer automatiquement les mêmes profils de correction que si vous utilisiez le reflex Nikon auquel vous êtes habitué.
Comme, en plus, la communication autofocus est assurée (à des degrés différents selon l’ancienneté de votre objectif, voir le premier article pour cela), et que les bagues FTZ et FTZ II ne contiennent pas de lentille, vous retrouverez très exactement les mêmes performances optiques sur un hybride Z que sur votre reflex Nikon F.
Et même… vous risquez d’avoir des images meilleures, car d’une part les algorithmes de traitement d’image des Nikon Z sont plus récents, et que d’autre part la stabilisation du capteur vous permettra de photographier avec des temps de pose plus longs et/ou des sensibilités plus basses que celles auxquelles vous êtes habitué.
Cerise sur le gâteau : dans le cas des téléobjectifs et des télézooms, vous pouvez tout à fait insérer, entre votre objectif et une bague FTZ, un téléconvertisseur, tel que vous le feriez sur un reflex. Tout cela en gagnant quelques grammes du fait du boîtier plus léger.
Utiliser un objectif NIKKOR Z, une meilleure solution que les optiques F équivalentes ?
Pour certaines, de manière évidente, oui : le NIKKOR Z 14-30 mm f/4 S, le NIKKOR Z 24-70 mm f/4 et le Noct-NIKKOR Z 58 mm f/0,95. D’un autre côté, ce sont des objectifs qui n’ont pas d’équivalents en monture F, ce qui facilite la comparaison.
Pour d’autres objectifs, la proposition Z surpasse l’équivalent F. C’est le cas du NIKKOR Z 24-70 mm f/2,8 S et du 85 mm f/1,8 S. Dans le cas du zoom, le 24-70 mm f/2,8 Z est à la fois plus léger, plus maniable, plus moderne (avec son écran OLED intégré à l’affichage personnalisable) et, surtout, optiquement supérieur, tout cela pour un tarif similaire à son alter ego en monture F. Je vous invite à (re)découvrir le comparatif NIKKOR 24-70 mm dédié.
Dans le cas de l’objectif à portrait, le 85 mm f/1,8 Z s’intercale de manière tarifaire pile poil entre l’AF-S NIKKOR 85 mm f/1,8 et l’AF-S NIKKOR 85 mm f/1,4.
Si son prix est plus proche du premier (bien que double, certes, mais aussi deux fois moins cher que le f/1,4), ses performances dépassent allègrement les deux : plus homogène, plus précis, mieux corrigé, il sera l’investissement prioritaire des amateurs de portrait passés à l’hybride. D’autant plus que le demi-diaphragme perdu par rapport au f/1,4 n’est pas rédhibitoire et que la vente de l’AF-S NIKKOR 85 mm f/1,4 devrait largement couvrir le rachat du 85 mm Z.
Pour d’autres objectifs cependant, l’avis est plus nuancé. Ainsi, le 35 et le 50 mm f/1.8 Z sont plus onéreux que les AF-S NIKKOR 35 et 50 mm f/1,8, mais aussi un peu plus encombrants (et ce malgré la bague FTZ).
utiliser un objectif NIKKOR Z : la protection tous temps des objectifs Z
En proposant ces focales fixes NIKKOR Z ouvrant à f/1.8, Nikon a souhaité proposer des optiques de qualité professionnelle comparables aux modèles f/1.4 de la gamme NIKKOR F :
- joints d’étanchéité,
- nombre de lamelles du diaphragme,
- piqué,
- homogénéité dans le champ et aux différentes ouvertures.
Ces caractéristiques justifient une taille plus importante pour des performances supérieures par rapport à celles des NIKKOR F f/1.4 équivalents.
Il faut retenir qu’une optique professionnelle n’est pas plus imposante uniquement parce qu’elle est plus lumineuse mais aussi parce que les éléments qui la composent sont conçus pour délivrer des images de meilleure qualité à toutes les distances de mise au point, à toutes les ouvertures et sur tout le champ.
Nikon a souhaité bousculer les standards en proposant une construction et une qualité d’image de niveau professionnel avec des ouvertures un peu moins lumineuses que celles des NIKKOR F. Tarif et encombrement supérieurs sont donc le prix à payer pour disposer d’une gamme cohérente en monture Z.
utiliser un objectif NIKKOR Z
l’écran OLED intégré du 24-70 mm f/2.8 affichant les paramètres de prise de vue
Si vous êtes nouveau chez Nikon, particulièrement en hybride, il serait déraisonnable de ne pas directement vous équiper d’optiques Z, comme le NIKKOR Z 50 mm f/1.8, pour les raisons précédentes.
Utiliser un objectif NIKKOR Z : pourquoi vous lancer dans l’hybride avec les Nikon Z ?
Plusieurs cas de figure sont envisageables selon que vous êtes :
- équipé en boîtiers et objectifs reflex Nikon,
- équipé en boîtiers et objectifs d’une autre marque,
- équipé en hybride (24 x 36 mm ou non) et non Nikon,
- pas du tout équipé.
Vous êtes déjà équipé en boîtiers et objectifs reflex Nikon
Que ce soit pour seconder votre matériel actuel ou pour le remplacer, rester chez le même constructeur est le mouvement logique.
Déjà équipé en reflex, vous pourrez continuer à utiliser vos objectifs. Ce qui minimisera votre investissement initial puisque vous n’aurez que le boîtier et une bague FTZ à acquérir. Les objectifs NIKKOR Z pourront venir plus tard.
Rappelons que cela est vrai aussi bien en venant d’un reflex DX (à capteur APS-C) que d’un reflex FX (à capteur 24 x 36 mm), et que, quels que soient vos objectifs actuels (DX ou FX), vous pourrez les utiliser sans soucis de compatibilité sur un hybride Nikon Z FX ou DX. Avec, bien sûr, la limitation du recadrage (automatique) en utilisant un objectif reflex DX sur un hybride FX.
utiliser un objectif NIKKOR Z : la bague FTZ vous ouvre des possibilités étendues
En basculant sur l’hybride, vous gagnez en compacité, vous ouvrez la possibilité d’opter pour des optiques qui n’ont pas d’équivalent en reflex, tout cela en profitant du dernier cri de la technologie Nikon.
En effet, en termes de performances pures, le Nikon Z 8 est équivalent au Nikon D850, quand le Nikon Z 6II est équivalent au Nikon D780. Seul le D500 n’a, pour l’heure, pas encore d’équivalent strict dans le monde de l’hybride. Le Nikon Z 50 fait déjà de l’ombre aux D5600 et D7500, voir le comparatif.
Si vous êtes adepte de la vidéo, ou comptez vous y mettre, les hybrides Nikon Z ont des aptitudes très crédibles en la matière, grâce à leur stabilisation capteur, un autofocus plus performant en Live View, la possibilité de filmer en 4:2:2 10 bits interne et en N-Log, quatre choses qui n’existent pas sur les reflex Nikon (en savoir plus sur le kit Nikon Z vidéo).
Vous êtes déjà équipé en boîtier et objectifs d’une autre marque
La monture Z offre des prestations électroniques et surtout mécaniques qui la rendent, théoriquement, compatible avec n’importe quelle monture. Vous pourriez donc utiliser sur un hybride Nikon Z tout votre équipement, quelle que soit la marque ou la monture, APS-C comme plein format et à condition qu’il existe une bague de couplage.
Toutefois, étant donné les performances des optiques NIKKOR Z conçues spécifiquement pour la monture Z, et celles qu’offre la bague FTZ conçue spécifiquement pour tirer profit des performances des optiques NIKKOR F, il est logique d’envisager une migration vers la gamme d’objectifs NIKKOR.
Il reste toutefois possible d’utiliser vos objectifs d’autres marques sur un hybride Nikon Z à l’aide de bagues dédiées. Quelques accessoiristes se sont lancés dans l’aventure, mais n’attendez pas trop de ces bagues qui ne sont que des couplages basiques et ne peuvent permettre à des optiques conçues pour d’autres systèmes de donner le meilleur sur un hybride Nikon Z.
Vous êtes déjà équipé en hybride (24 x 36 mm ou non) et non Nikon
Il existe deux catégories : ceux ayant abandonné Nikon car jugeant que le constructeur tardait à venir sur le terrain de l’hybride 24 x 36 mm, et ceux ayant directement commencé chez Sony puisque, jusqu’à l’automne 2018, il n’y avait guère le choix (à part chez Leica, mais là, d’autres facteurs entrent en compte).
Pour les sonyistes anciens nikonistes, le retour « au bercail » est d’autant plus évident s’ils ont conservé leurs objectifs en monture F. Au passage, ils gagneront, avec les Nikon Z, des boîtiers mieux construits, plus résistants, et à l’ergonomie mieux pensée.
Pour les professionnels, le service Nikon Pro demeure supérieur, plus réactif, avec des points de chute plus nombreux à travers le globe. Cela peut avoir son importance.
Pour les autres utilisateurs d’hybrides 24 x 36 mm, cela va aller assez vite.
Utilisateur Canon, vous êtes déjà massivement équipé, je vous convaincrai difficilement d’abandonner les Rouges pour rallier les Jaunes. Mais c’est dommage, parce que vous y gagneriez, selon les modèles, la stabilisation du capteur, des objectifs plus légers, de la définition dans le cas des Z 8 et Z 9 et une gamme plus lisible.
Autre cas de figure, vous possédez un hybride APS-C ou Micro 4/3. La monture Nikon Z vous permettra d’utiliser vos objectifs, mais pas forcément en conservant la communication électronique.
Le 24 x 36 mm, quant à lui, se justifie pour des applications nécessitant de hautes définitions, des profondeurs de champ plus faibles ou une meilleure gestion des hautes sensibilités. Ou alors, juste pour le plaisir. En photographie, c’est une notion importante qu’il ne faut pas oublier.
Vous n’êtes pas du tout équipé
Alors, bienvenue chez Nikon !
Avec ses hybrides Z, le constructeur propose une offre au niveau de la concurrence, et il est évident qu’une nouvelle et belle aventure photographique est bien partie. Il est encore temps de prendre le train en marche et vous ne le regretterez pas. Il suffit d’ailleurs de relire les deux articles de ce dossier pour vous en convaincre !
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Merci pour cet article qui éclairci bien les choses et qui permet de nous guider dans nos achats.
Merci et un grand bravo pour votre travail
Pourquoi la monture Z offre » plus de lumière donc plus d’impact « , et à ma connaissance je vois pas de 50 mm 1,4 ou 85 mm 1,4 pour ne citer que, en monture Z ?
On s’est rendu compte que ces ouvertures sont inutiles ?
Les optiques en monture Z donnent des images de qualité supérieure avec une ouverture f/1.8 que celles obtenues avec les optiques f/1.4 sur reflex.
Merci.
Et donc, on se prive des 1,4 ( le Bokeh est différent.. ) à cause de cela ?
Tout photographe avisé sait qu’il ne choisit pas forcément l’ouverture 1,4 pour la qualité à 1,4, mais pour utiliser cette ouverture elle-même.
C’est un peu partisan la réponse.
Pourquoi vanter les Rois du bokeh à 1,4 ( 105 1,4 par exemple ) et pas en fabriquer ?
Bonjour,
ce que je ne comprend pas bien, c’est la politique tarifaire des objectifs ? Plus de stab puisque sur l’appareil, soit disant plus facile à fabriquer au vu du tirage mais vraiment, vraiment plus onéreux que ceux avec l’ancienne monture. Il ne nous prendrait pas un peu pour des tirelires chez Nikon ?
Bonjour,
J’ai un Nikon D750 et un Z6.
Je pensais désormais investir que dans des objectifs Z.
Mais je voulais acheter un objectif à décentrement pour de l’architecture intérieur/extérieur. Si je vous lis, ce n’est pas la peine d’espérer pour du moyen terme. Quelles solutions alors s’offrent à moi ?
Merci.
Je ne vois pas l’intérêt pour Nikon de proposer un objectif à décentrement en monture Z dans l’immédiat en effet, il s’en vend trop peu et ce n’est pas la demande la plus urgente.
La solution est de choisir la version pour reflex et de l’utiliser avec la bague FTZ.
il y a t il un avantage en photo animalière pour utiliser les boitiers z
Le silence de déclenchement qui n’effraie pas les animaux.
A l’inverse, pour les animaux très mobiles, comme les oiseaux, l’autofocus reste encore en retrait face aux reflex, plus simples à utiliser.
bonjour Jean-Christophe je voudrais savoir si l’on peut monter un objectif d’un Z 50 donc APS C sur le Z 6 donc 24X36 .Sachant que pour le Z50 nous avons le 16-50 et le 50-250 .
Merci ; je veux en être sûr avant de changer mon Nikon 7200 contre le Z6.
C’est possible mais ça ne présente guère d’intérêt, recadrage DX imposé.
Bonjour, je viens d’acquérir un Z7 avec 24-70 f/4 et je suis très impressionné par mes Raw travaillés dans DxO PhotoLab. Un agrandissement à 200% est juste incroyable mais…
Quand toutes les corrections optiques sont faites par le logiciel et que l’on compare ensuite à la version avant modif, il y a dans celle-ci tellement de vignetage, de distorsion et de perte de netteté dans les bords que l’on se demande si Nikon ne compte pas plus sur l’excellence logicielle que sur ses opticiens. Et vend finalement très cher des optiques plutôt basiques, comme évidemment tous les autres fabricants.
Suis-je sévère ou bien l’étroitesse du marché 24×36 oblige-t’elle les fabricants à ces pratiques ? Ceci dit les tirages finaux sont superbes et c’est bien l’important.
Cherche « photographie computationelle » sur le site et tu vas comprendre comment tout cela est pensé et pourquoi Nikon ne fait pas des optiques basiques, justement.
bonjour Jean-Christophe je souhaite changer mon boitier DX par un hybride Nikon
peux tu m’expliquer en quoi la stabilisation du boitier est meilleure que la stabilisation de l’objectif surtout lorsque tu dis que pr le 70/200 il y a la VR
merci pr tes articles c toujours passionnant
Je possède le NIKON F90 avec l(objectif NIKKOR 35×70 1:2,8 D
Quel appareil NIKON numérique pouvez-vous me conseiller d’acheter pour
pouvoir utiliser cet objectif
Je vous remercie
Cordialement Jean Germain
Bonjour, vous parlez de bagues accessoire pour adapter des objectif d’autres marques, notamment , en début de texte de pouvoir adapter un objectif « CANO FD » comme j’en possède quelques uns, cela m’interresse de pouvoir les utiliser sur Boitier Z.
Où puis-je trouver cette bague miraculeuse ?
Merci de la réponse et ta présentation très complète.
Il faut regarder chez les fabricants de bagues comme Metabones ou K&F : https://www.nikonpassion.com/bagues-adaptation-nikon-z-kf-hybride-sony-canon-pentax-leica-minolta/
avec les infos que tu nous donne cela nous insite et contribue à rester chez NIKON
Ce que j’ai fait en m’équipant du boitier Z . Un soutien logistique et technique et nécessaire pour le client .la notoriété de nikon n’est plus à démontrer..
Merci pour ton support.
Z7 PAS DE DOUBLE LOGEMENT CARTE SD ET DE PLUS TOUS SE PLAINT QUE C’est un glouton d’énergie et que les batteries ne tienne pas la route . Nikon n’est pas à l’écoute des NIKONISTES MAIS SE LAISSE DIRIGE PAR SONY ; je suis nikon depuis 1976 ainsi que leica et BLAD ET MES OBJECTIFS SONT LARGEMENT A LA HAUTEUR DES Z . EM..FM2… F2… F4 …..M4-2…. BLAD 500M….553 CX…… FLEX BODY….
Bonjour
Je suis allé aux Shetland cet été avec le Z7 et 3 xqd de 64 Gi avec outre le 24-70Z un 300 mmPF et un 200-500 5,6 avec la bague FTZ.Toutes les photos ont été prises en Raw .Les batteries ont eu une autonomie de 500 à 600 photos avec des rafales et le froid, je n’ai jamais eu besoin de changer de batterie en cours de journée.Ne pas avoir de deuxième carte n’est pas un problème non plus ,il est bien indiqué dans le viseur quand la carte est pleine, environ 1200 photos par carte
Bonjour et merci pour cet article très complet et très intéressant.
En plus de mon reflex full frame, je viens d’acquérir un Z6 et son 50mm en monture Z.
En fait le seul reproche que je ferai à ce 50mm, c’est son encombrement. J’aurais bien aimé que Nikkor sorte un 50 ou un 35 mm beaucoup plus compact surtout pour la street photography.
patrick
Merci pour cet article qui confirme mon choix.
Je suis passé d’un D5100 +18-105+35mmDX+50mm1.8G+105macro
au Z6 +24-70/4.
Je conserve donc le 50mm avec la bague FTZ et je lui ajoute le 85mm S pour noël!
La question se reposera à la sortie du 105 macro S, mais il y aura forcement un article pour nous épauler dans nos choix 😉
Bonjour,
Avez-vous des précisions sur la date de sortie du 18-140 pour le Z50 ?
Merci
Marc
Bonjour et merci pour vos chroniques !
Une question sur les Nikon Z.
J’ai un pb de synchronisation avec le déclencheur 5TX de mon flash SMDV et mon Z6. (Sans pb avec mon D700).
Y a t il une manip que j’aurais loupé ?
Merci pour un conseil