En une petite décennie, le constructeur coréen Samyang s’est imposé dans le paysage photographique avec ses objectifs aux tarifs très attractifs dont les qualités optiques n’ont pas à rougir face à celle de Canon et Nikon (en ce qui concerne les reflex).
C’est notamment grâce à ses diverses déclinaisons de 14 mm que Samyang a su se faire une place et un nom. Nous avons testé le Samyang AF 14 mm f/2,8 F qui a la double particularité de succéder au Samyang 14 mm f/2,8 IF ED UMC Aspherical (déjà testé en 2010) et, surtout, d’être le premier modèle du constructeur en monture Nikon F pourvu d’un autofocus.
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Test Samyang AF 14 mm f/2.8 F : présentation et contexte
A n’en pas douter, la focale de 14 mm appartient au domaine des grands-angles, et nous ne risquons rien à affirmer que nous sommes même carrément dans celui des ultra-grand-angles puisqu’avec un angle de champ de 116,6 degrés vous allez pouvoir voir les choses en grand ! Ou du moins, en large.
Notez que sur un reflex DX à capteur APS-C, un 14 mm se comporte comme un 21 mm, ce qui reste très large.
En monture Nikon F et capables de couvrir les capteurs 24 x 36 mm (reflex FX), les représentants de cette focale se comptent sur les doigts d’une seule main (à six doigts) :
- le zoom autofocus Nikon AF-S Nikkor 14-24 mm f/2,8G ED (2199 euros),
- la focale fixe autofocus Nikon AF Nikkor 14 mm f/2,8 ED (1699 euros),
- le zoom autofocus Sigma 14-24 mm f/2,8 DG HSM | Art (1449 euros),
- la focale fixe autofocus Sigma 14 mm f/1,8 DG HSM | Art (1599 euros),
- la focale fixe à mise au point manuelle Samyang 14 mm f/2,8 IF ED UMC Aspherical (349 euros)
- et, donc, ce Samyang AF 14 mm f/2,8 F disponible depuis la mi-2018 à 749 euros.
Un positionnement technique unique et un tarif très attractif : combinaison gagnante pour les amateurs de cette focale ?
Par rapport au précédent Samyang 14 mm f/2,8 IF ED UMC Aspherical, la formule optique a été revue et modernisée. Nous passons d’une formule à 14 lentilles (dont une asphérique et deux ED) réparties en 12 groupes à 15 lentilles (dont deux asphériques, une ED et quatre HR) réparties en 10 groupes. Au passage, l’angle de champ est passé de 114° à 116,6°.
test Samyang AF 14 mm f/2.8 F pour Nikon : ici avec le Nikon D750
L’ouverture maximale ne change pas (f/2,8) mais le diaphragme comporte désormais 7 lamelles au lieu de 6. La distance minimale de mise au point est raccourcie à 20 cm, soit 8 cm de moins que sur le prédécesseur.
Enfin, bien que légèrement plus encombrant (90,5 mm de diamètre et 95,6 mm de longueur contre 86 x 92 mm) ce nouveau modèle autofocus réussit le tour de force de peser moins lourd que son aîné à mise au point manuelle : 484 contre 530 grammes !
Petit raffinement supplémentaire : la monture est désormais protégée des infiltrations de poussière et d’humidité par un joint d’étanchéité.
A qui se destine ce Samyang 14 mm ?
A celles et ceux qui aiment avoir leurs pieds dans les photos (souvent, de manière involontaire et accidentelle) et qui n’ont pas envie de dépenser 1500 euros, voire plus, pour cela.
Plus sérieusement, et de manière peut-être un peu contre-intuitive, un 14 mm ne se destine pas forcément à la photographie de paysage (c’est vraiment très, très large) mais plutôt à la capture de sujets se trouvant à moins de 10 mètres et dans les situations où vous risquez de manquer de recul.
test Samyang AF 14 mm f/2.8 F : 1/400 sec. – f/2.8 – ISO 4000
Cela peut comprendre une certaine photographie de reportage, où vous désirez être très proche de votre sujet tout en le contextualisant, et surtout à la photographie d’architecture aussi bien en extérieur qu’en intérieur (les agents immobiliers apprécieront). Ce 14 mm excelle dans l’exagération des perspectives et des fuyantes, de quoi créer des ambiances « dramatiques », comme le diraient les anglo-saxons.
Les plus sadiques l’apprécieront pour des portraits « comiques » ou en tous cas peu flatteurs : l’effet « Cyrano de Bergerac », ça a aussi son charme. Avec son ouverture de f/2,8, le Samyang AF 14 mm f/2,8 F sait aussi se montrer à l’aise lorsque la luminosité faiblit. Par contre, si vous avez été traumatisé par les couloirs de l’hôtel de « Shining », il est encore temps de rebrousser chemin …
test Samyang AF 14 mm f/2.8 F : 1/60 sec. – f/2.8 – ISO 4000
Toutefois, bien qu’à 749 euros le Samyang AF 14 mm f/2,8 F se montre compétitif face à la concurrence, il faut bien garder à l’esprit qu’il s’agit d’une focale très spécifique et que 749 euros restent un investissement certain.
Si vous n’êtes pas sûr d’apprécier son très large angle de champ, mieux vaudra peut-être d’abord vous faire la main avec un Samyang 14 mm f/2,8 IF ED UMC Aspherical acquis neuf ou d’occasion. Une fois habitué, à vous les joies de la mise au point automatique qui, vraiment, facilite grandement la vie.
Qualité de construction
Le Samyang AF 14 mm f/2,8 F reprend le design désormais bien connu sur les objectifs autofocus du constructeur : un fût noir légèrement texturé, une bague de mise au point finement cannelée et un petit liseré rouge orangé pour faire joli.
test Samyang AF 14 mm f/2.8 F : : le liseré rouge caractéristique des optiques Samyang
La qualité de construction est irréprochable et, même s’il ne confère pas le même sentiment d’indestructibilité qu’un AF-S Nikkor récent, ses presque 500 grammes suffisent à rappeler que vous avez à faire à du sérieux et non pas un jouet.
Pour celles et ceux qui apprécient les choses qui s'emboîtent parfaitement, vous serez admiratif face au bouchon d’objectif démesuré qui, contrairement aux habitudes, ne se clipse pas mais se glisse comme un couvercle sur l’imposant paresoleil, lequel est solidaire du reste de l’objectif afin de protéger la lentille frontale très bombée.
Prise en main et autofocus
Monté sur un Nikon D750, le couple forme un ensemble très équilibré, qui ne pique pas du nez. Puisqu’il s’agit d’un objectif autofocus, il sera aisé de manipuler le tout d’une seule main, même si dans les faits nous aurions plutôt tendance à vous le déconseiller puisque c’est la meilleure manière de perdre l’horizontalité de votre cadrage. Déjà qu’à deux mains, ce n’est pas toujours évident…
Sur l’objectif lui-même, vous ne disposez que du strict minimum : un commutateur latéral permettant de basculer entre la mise au point automatique et la mise au point manuelle, et une bague de mise au point. Celle-ci, très fluide, peut être bougée du bout des doigts… et c’est peut-être son seul avantage.
En effet, comme il s’agit d’une « mise au point par fil » (« wire focusing ring » en anglais), la bague tourne librement à l’infini dans les deux sens, sans butée pour l’arrêter. Comme, en plus, et fort logiquement, il n’y a pas de graduation de la distance de mise au point, vous ne savez jamais très bien où vous en êtes : il faut alors faire une aveugle confiance à l’autofocus. Nous y reviendrons. Quitte à paraître vieux jeu, nous aurions quand-même apprécié que, sur ce genre de focale, la bague de diaphragme soit conservée ou, au moins, un abaque de profondeur de champ afin de pouvoir travailler plus efficacement en hyperfocale.
test Samyang AF 14 mm f/2.8 F : 1/250 sec. – f/2.8 – ISO 1250
En effet, si l’autofocus se débrouille fort bien dans la majorité des situations, dans un silence parfait en sans aucune vibration parasite, il y au moins trois cas de figure dans lesquels il a tendance à paniquer et tomber à côté de la plaque. En tous cas, avec notre D750.
Le premier, mais ce n’est pas vraiment une surprise, est lorsque les conditions lumineuses deviennent très défavorables : en photographie de rue, l’éclairage urbain (le parisien, du moins), est suffisant, mais en intérieur, cela ne suffit pas toujours. Bien que ce Samyang 14 mm ouvre à f/2,8, ce n’est pas encore assez si vous êtes adepte de photographies de fin de soirée ou de fonds de cavernes (si si, il y a certaines similitudes entre les deux exercices).
test Samyang AF 14 mm f/2.8 F : 1/15 sec. – f/2.8 – ISO 7200
La deuxième source de problème est, cette fois-ci, l’angle de champ très large de l’objectif combiné à la couverture AF du reflex : dès que votre sujet ne se trouve pas dans le tiers central du cadre, le boîtier a tendance à paniquer et fait le point sur l’arrière plan.
test Samyang AF 14 mm f/2.8 F : 1/400 sec. – f/5.6 – ISO 100
Enfin, l’autofocus a tendance à perdre les pédales sur les sujets pas assez contrastés. Typiquement, pour peu que le ciel prenne une partie un peu trop importante de votre cadrage, vous pouvez être certain que ce sera la panique à bord. Dans tous ces cas là, mieux vaudra reprendre la main en mise au point manuelle. Oui. Sauf que…
test Samyang AF 14 mm f/2.8 F : 15 sec. – f/5.6 – ISO 100
Cette bague de mise au point pose vraiment problème de par son manque de retour d’information. Combiné à la visée reflex, vous aurez souvent du mal à distinguer si oui ou non le petit coup de poignée dans un sens ou un autre a réellement eu un effet sur le focus, surtout si votre sujet se trouve à plus de deux mètres.
Pour le coup, c’est sans conteste sur un Nikon Z 6 ou Nikon Z 7 que le Samyang AF 14 mm f/2,8 F sera le plus agréable et pratique à utiliser car vous pourrez alors vous appuyer sur le focus peaking pour vous aider dans l’exercice. De plus, vous profiterez directement dans le viseur du niveau électronique afin de bien ajuster votre horizontalité et votre verticalité, ce qui est loin d’être du luxe. Et pour finir d’abonder dans le sens de la visée électronique, vous saurez apprécier, sur trépied, les vertus du zoom électronique pour affiner la mise au point.
Pour autant, malgré les petits désagréments relevés, ne vous y trompez pas : le Samyang AF 14 mm f/2,8 F est un objectif agréable à vivre, docile et fidèle compagnon de balade. Vous devrez juste faire attention à la lentille frontale proéminente, dont la courbure empêche d’ailleurs l’utilisation d’un filtre, qu’il s’agisse d’un modèle vissant ou d’un porte-filtre tel qu’en propose le constructeur Cokin à son catalogue.
Stabilisation
Le Samyang AF 14 mm f/2,8 F ne dispose pas de stabilisation optique mais, dans le fond, ce n’est pas bien grave. Sa très faible longueur focale permet aisément des prises de vue au 1/15ème de seconde, ce qui est fort plaisant en faible luminosité.
Sur un hybride Z 6 ou Z 7, dont le capteur est stabilisé, vous pourrez même descendre encore un peu plus en vitesse. Dans tous les cas, ce Samyang supporte très bien les micro-vibrations à la prise de vue, et ce n’est donc pas cela qui vous posera problème.
test Samyang AF 14 mm f/2.8 F : 1/15 sec. – f/2.8 – ISO 3200
Performances optiques : vignettage
Lorsque vous lisez « vignettage », vous pensez probablement à « assombrissement des coins ». Ce qui est vrai, dans la majorité des cas.
Toutefois, les très grands-angles, qui aiment bien ne rien faire comme tout le monde, ont une tendance inverse : lorsqu’ils vignettent, les coins deviennent plus clairs, et non pas plus sombres. Du coup, est-ce que le Samyang AF 14 mm f/2,8 F est lui aussi affecté par ce vignettage ? Oui. Est-ce pour autant un problème ? En fait… non.
A moins de ne photographier que des surfaces uniformes (un grand ciel bleu, un pan de mur de briques rouges, du bitume en gros plan, et autres idées), vous ne distinguerez jamais ce vignettage en pratique. En plus, si votre truc ce sont les grands ciels bleus uniformes, il existe toute une ribambelle d’objectifs bien moins onéreux et polyvalents pour cela (le zoom de base ou un simple 50 mm f/1,8 suffisent, mais c’est une autre histoire). Donc savoir que le Samyang AF 14 mm f/2,8 F souffre d’un vignettage positif est une chose, mais mieux vaut retenir que cela n’a pas de réel impact sur vos images.
test Samyang AF 14 mm f/2.8 F : 1/1000 sec. – f/4- ISO 100
De toutes manières, lorsque vous regarderez les bords du cadre, vous vous attarderez sur un élément bien plus visible : la déformation (et non pas la distorsion).
Performances optiques : déformation et distorsion
Quelle est la différence entre la déformation et la distorsion ? Le premier n’est pas un défaut au sens strict du terme, le second, si.
Il y aurait distorsion si les lignes droites étaient rendues légèrement (ou fortement) courbées, ce qui n’est absolument pas le cas sur ce Samyang AF 14 mm f/2,8 F. Et c’est probablement son plus grand tour de force ! Les lignes droites restent bien droites : c’est un vrai régal pour les yeux (et les maniaques des fuyantes). Non seulement ce 14 mm voit très large, mais il le fait sans effet fisheye (objectifs pour lesquels la distorsion a été élevée au rang de raison d’être).
Le fait que ce Samyang soit exempt de distorsion permet d’encore mieux jouer sur la déformation inhérente à tout très grand angle.
Si dans le tiers central de l’image tout se passe à peu près normalement, au fur et à mesure que vous vous éloignez vers la périphérie tout s’allonge, s’allonge, s’alloooonge de manière exagérée. Et c’est, justement, cette exagération qui fait tout le piquant de ce type d’objectif, et l’intérêt du Samyang AF 14 mm f/2,8 F en particulier. La moindre photo d’architecture en contre-plongée prend une tournure dramatique impressionnante, le moindre portrait en plongée transforme complètement une personnalité, la moindre ruelle ou le moindre couleur semble devenir une route sans fin. Même en très gros plan à 20 cm de votre sujet, celui-ci semble flotter dans l’espace.
test Samyang AF 14 mm f/2.8 F : 1/50 sec. – f/8 – ISO 100
Tout devient plus grand, tout devient plus large, et même un sujet à deux mètres vous semble loin, loin, loin, perdu dans les vastes landes du Connemara ou les pleines arides du Far West. C’est aussi saisissant que perturbant, et il faudra, pour pleinement tirer profit de ces capacités, vous creuser un peu les méninges pour sortir de l’image juste « très large ».
Mais c’est ce qui fait de cet objectif un outil tellement attachant : comme il voit le monde d’une manière dont vous n’êtes a priori pas habitué, il vous forcera à sortir de votre zone de confort, remettre en question votre approche photographique, reconsidérer votre manière d’aborder un sujet. Alors que vous pourriez être tentés de vous dire « bah, c’est très large, de toutes manières ça va passer », vous allez au contraire vous rendre compte que l’exercice ne consiste pas à faire rentrer le maximum de choses dans le cadre mais plutôt à ne pas faire rentrer dans le cadre les éléments parasites qui pourraient perturber la lecture de l’image. Et tout cela, donc, sans la moindre distorsion (au risque de nous répéter).
test Samyang AF 14 mm f/2.8 F : 1/3200 sec. – f/4 – ISO 200
Performances optiques : piqué et homogénéité
Exiger d’un tel objectif une parfaite homogénéité n’a pas vraiment de sens puisque, comme nous venons de le voir, tout est fait pour que la périphérie vous fasse entrer dans la cinquième dimension.
Toutefois, ce n’est pas pour rien que les ingénieurs opticiens de Samyang se sont embêtés à remanier leur formule optique et à intégrer quatre lentilles à fort indice de réfraction (les lentilles HR), deux lentilles asphériques et une lentille à faible dispersion (la lentille ED). Alors que le Samyang 14 mm f/2,8 IF ED UMC Aspherical à mise au point manuelle avait tendance à ramollir sur les bords, le nouveau Samyang AF 14 mm f/2,8 F n’est plus sujet à ce désagrément. Les bords sont juste déformés, mais pas flous. La totalité de la surface d’un capteur 24 x 36 mm est donc correctement exploitée, et c’est un joli tour de force.
test Samyang AF 14 mm f/2.8 F : 1/250 sec. – f/8 – ISO 100
Rendu optique : profondeur de champ
La profondeur de champ augmente lorsque la focale diminue (à point de vue constant) : logiquement, avec le Samyang AF 14 mm f/2,8 F, même à f/2,8 et à 20 cm de votre sujet, la zone de netteté reste très ample. Cet objectif est donc un mauvais candidat si vous êtes du genre à aimer parfaitement isoler votre sujet sur quelques millimètres en le noyant dans un arrière-plan tout flou. Ceci dit, ce n’est pas non plus ce qu’on lui demande.
Pour autant, n’allez pas croire qu’il n’y a pas de profondeur de champ et que tout sera toujours totalement net, bien au contraire. Il suffira pour cela d’une ou deux erreurs de mise au point à f/2,8 pour constater que si l’arrière plan est net, le sujet devant ne l’est pas. Si vous doutez, n’hésitez pas à diaphragmer un petit peu, cet objectif supporte bien les faibles ouvertures.
test Samyang AF 14 mm f/2.8 F :1/640 sec. – f/3.2 – ISO 200
En fait, ce qu’il y a de plus embêtant dans la gestion de la profondeur de champ avec ce 14 mm, c’est qu’il y a tellement d’informations dans le viseur que vous finissez par ne plus rien distinguer et devenez donc incapable de faire la part des choses. D’où l’intérêt de laisser activé le focus peaking des viseurs électroniques même lorsque vous êtes en mise au point automatique.
Rendu optique : exposition et reflets parasites
Toujours dans cette idée de l’excès d’information, exposer avec un 14 mm n’a rien d’évident. Pour l’occasion, l’excellente mesure matricielle des boîtiers Nikon se révèle salvatrice tant, dans un même cadre, les éléments très lumineux cohabitent facilement avec les zones bien plus sombres.
test Samyang AF 14 mm f/2.8 F : 1/200 sec. – f/2.8 – ISO 125
En exposition pondérée centrale ou spot, l’exercice s’avère des plus délicats, à moins que ce ne soit une licence artistique que d’opter pour des images fortement contrastées. Ça peut aussi être très joli.
En termes de reflets parasites, le traitement de surface du Samyang AF 14 mm f/2,8 F fait de petits miracles. Bien sûr, si vous le faites exprès et êtes d’humeur particulièrement sadique, vous parviendrez toujours à obtenir du flare, mais même dans ce cas celui-ci demeure contenu.
Lors de nos pérégrinations sur le terrain, nous n’avons eu à faire aux reflets parasites que lorsque des sources de lumière artificielles ponctuelles venaient s’inviter dans le cadre malgré nous sans pour autant perturber le reste de l’image. Tout comme pour la gestion de la distorsion, les ingénieurs ont réalisé du très bon travail.
test Samyang AF 14 mm f/2.8 F : 1/15 sec. – f/2.8 – ISO 10000
Samyang AF 14 mm f/2.8 F : pour qui, pour quoi ?
Le Samyang AF 14 mm f/2,8 F peut vous intéresser si :
- vous recherchez un très grand angle exempt de distorsion,
- vous appréciez jouer avec les fuyantes,
- vous êtes amateur de photographie d’architecture,
- vous êtes régulièrement emmené à photographier dans des lieux avec peu de recul,
- vous désirez un 14 mm autofocus qui vous coûtera moins de 1000 euros,
- vous possédez déjà un 14 mm à mise au point manuelle et voulez profiter du confort de l’autofocus.
Le Samyang AF 14 mm f/2,8 F va moins vous intéresser si :
- vous utilisez un reflex au viseur un peu trop étroit,
- vous êtes allergique aux images très déformées,
- vous êtes un fervent utilisateur de filtres optiques,
- vous n’avez pas le compas (ou le niveau à bulle) dans l’œil.
Cliquez sur l’illustration pour voir les photos de ce test en pleine définition :
Test Samyang AF 14 mm f/2,8 F : ma conclusion
Samyang est passé maître dans l’art du 14 mm et, pour sa première proposition d’une telle focale dotée d’autofocus en monture F, c’est une véritable réussite.
D’un point de vue optique, ce Samyang AF 14 mm f/2,8 F est irréprochable : distorsion quasiment inexistante, silence de fonctionnement, facilité de manipulation, résistance au flare. Tous les ingrédients sont là pour faire de cet objectif un must have pour tous les amateurs de très grand angle, qu’ils soient équipés de reflex FX ou d’hybrides 24 x 36 mm.
Ces derniers, d’ailleurs, seront avantagés dès lors qu’il faudra basculer en mise au point manuelle, car c’est bien, paradoxalement, sur ce seul terrain que le Samyang AF 14 mm f/2,8 F se révèle perfectible, la faute à une bague de mise au point plutôt floue dans son maniement.
Mais à 749 euros, il s’offre le double luxe d’être à la fois unique en son genre et d’être disponible moitié moins cher que ses concurrents les plus proches.
Fiche technique et plus d’infos sur le site Samyang
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Bonjour
Serait il possible d’avoir un comparatif avec les objectifs irix
Un autofocus sur un 14 mm, pour quoi faire ?! Le 14 mm manuel était apprécié des photographes nocturnes, dont je fais partie; mais là avec la bague de mise au point floue c’est fini. Une ouverture à 1.4 aurait été préférable à autofocus. Le Samyang 24 mm 1.4 est excellent.
Un démarreur électrique sur une voiture , pour quoi faire ?! La manivelle avait beaucoup de charme et était plus efficace en toutes circonstances. Un moteur de 400ch pour tous aurait été préférable au démarreur électrique.
Tout ça pour dire quoi finalement ?
Quand je compare la taille de ce tromblon avec, par exemple, l’ancien AI-s 16mm f2.8…
Ok, il y a de l’électronique en plus, etc…Mais quand même…!
Pour moi, la taille et le poids de ces optiques « lumineuses », toutes focales confondues, ça devient tout simplement « débile », …
Trois « lumineux » dans un sac et roulettes obligatoires….!
Je préfère faire des photos, pas de l’haltérophilie…!
mais bon, à chacun ses goûts bien sur…
le 14mm un tromblon ? ha bon ! moi qui promène deux boitier montés (dont un fx avec un 500 f/4) en nature,ce commentaire me fait bien rire !
Notez bien qu’un smartphone,il parait (je n’en suis pas certain,mais je l’ai déjà entendu dire 🙂 ) que ça fait des photos ! ça,vous devriez pouvoir le porter… bonne journée.
J »ai pris la précaution, « par respect de l’autre », de conclure mon commentaire en laissant à chacun ses « goûts »…
Nul besoin, dès lors, de vous moquer de moi avec votre « notez bien.. »..!
Je vous laisse donc à votre « haltérophilie »…Celle de vos tromblons, pas celle de votre neurone…!
Ca aussi me fait bien rire….
hahaha…bon, je vous souhaite un bon repos…mes neurones vous remercient aussi de votre sollicitude…
c’était bien marrant ! 🙂
https://www.flickr.com/photos/patrice_hick/46664838002/in/dateposted-public/
Bonjour..
acheté il y a peu pour le visser sur le D850, j’ai bien l’impression que lui et moi allons bien nous amuser ! (j’avais l’ancien modèle déjà)
voir ici…
https://www.flickr.com/photos/patrice_hick/46076798604/in/dateposted-public/
bonjour, vous oubliez de citer les objectifs IRIX 11 et 15mm dans votre listes d’objectifs grand angles…dommage, car ce sont de sérieux concurrents à Samyang
Ce n’est pas un oubli. Ce ne sont pas des 14 mm.
Toujours à l’essentiel. Clair net explicite Chapeau !
Pourquoi les photos sont prises à main levée ,je n’aime pas du tout le rendu même a 10000 iso le manque d’éclairage est flagrant .
vous avez oublié un très bon objectif dans cette gamme, a savoir l’Irix 15 mm F2.4. C’est certain ce n’est pas un 14mm mais l’exclure de cette gamme n’est pas très OBJECTIF.
Bonjour,
L’irix n’est pas autofocus 😉
Oh ça sent la mission publicitaire un tantinet récompensée, Non!?
Ce n’est pas un article sponsorisé, c’est indiqué lorsque c’est le cas.
Un excellent produit à l’évidence! Mais même si le tarif est compétitif dans l’absolu, je pense en tant que propriétaire de l’ancien modèle (dont je suis très satisfait) que le positionnement tarifaire est un poil élevé, vu le peu de notoriété de Samyang en dehors d’un cercle restreint d’initiés: pour moi, il se vendra mais aux alentours de 600 euros maxi, on va donc attendre qu’il baisse…
J’ai indiqué le tarif public mais si tu vas voir les liens, tu verras que le tarif a déjà bien baissé.
Merci de la précision: je n’avais pas suivi le lien! Effectivement il devrait passer sous la barre des 600 euros un de ces jours.
Et pour ce qui est du problème de porte-filtre, il serait étonnant que Samyang /Cokin (ou une marque de filtre genre Nisi ou Lee) ne sorte pas rapidement un modèle adapté!
Merci pour ce test.
Vous confirmez qu’il est totalement compatible avec les Nikon Z?
Pas de réponse ?
La réponse est clairement dans l’article… Votre insistance est un peu déplacée à mon avis !
Bonjour,
A ma lecture, le fonctionnement le AF sur les Z n’est pas abordé.
Je me suis permis de poser la question, j’ai un Tamron 24-70 G2 avec un AF rapide sur d750 et beaucoup plus approximatif sur mon z6 dans les mêmes conditions.
Merci
Les Z sont bien cités, il faut passer par la bague FTZ. Quant au fait que l’AF fonctionne à tous les coups il faut le vérifier au moment de l’achat, il semble que ceci ne soit pas systématique avec tous les objectifs autres que Nikon. La prudence, toutes marques, est de mise.
Salut JC,
« la focale fixe à mise au point manuelle Nikon AF Nikkor 14 mm f/2,8 ED (1699 euros) » elle est donc AF comme son nom l’indique, non? 😉
Oooooops … c’est corrigé, merci 🙂